Dossier d’œuvre architecture IA44004158 | Réalisé par ;
Durandière Ronan (Contributeur)
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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  • inventaire topographique
Moulin à farine dit Moulin de Cardinal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Lieu-dit Cardinal
  • Cadastre 1819 N1 673  ; 2000 ZH 100
  • Dénominations
    moulin à farine
  • Appellations
    moulin de Cardinal

Moulin à vent construit au cours de la première moitié du XVIe siècle. Le petit escalier haut d'accès à la cage paraît avoir été ajouté tardivement. François André, qui y est meunier en 1685, indique que l'une des verges est à changer et qu'il faut refaire la toiture. Son successeur, Julien Mollé, demande une meule neuve en 1691. La partie haute de la cage semble avoir été rehaussée, peut-être au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle

Moulin à vent bâti sur un affleurement de granite, à pied plus étroit que la chambre des meules de l'étage, entièrement réalisé en granite de taille de moyen appareil, dont la hauteur total est d'environ 7,50 m. La coiffe et tous les mécanismes sont détruits. Le pied, à empattement large d'une cinquantaine de centimètres, mesure 3,30 m de hauteur pour un diamètre extérieur de 4,95 m. Il s'ouvre au sud-est par une porte rectangulaire à montants chanfreinés, dont le linteau est échancré d'une accolade. L'intérieur est de plan circulaire de 2,30 m de diamètre. À environ 2,20 m de hauteur, l'espace intérieur passe au plan rectangulaire (2,00 m x 2,50 m) ; à ce niveau, vers nord, une pierre de taille saillante amorce un escalier tournant à gauche comptant huit marches et donnant accès à la partie supérieure du moulin, de plan circulaire, plus large que le pied, portée sur un encorbellement. Ce dernier, saillant d'une quarantaine de centimètres, est mouluré de deux grands chanfreins. Cette partie haute, qui contenait autrefois la paire de meules, est approximativement d'un diamètre interne de 4 m, et externe de 5,70 à 5,80 m ; elle s'ouvre par deux portes hautes, diamétralement opposées sur un axe NE-SO. L'une de ces portes conserve un corbeau en pierre saillant sur le montant gauche ; son opposé est manquant. Ces supports, autrefois entaillés d'une gorge à la partie supérieure, recevaient l'axe horizontal d'un treuil qui servait à monter les sacs de grains à la partie haute du moulin. La coiffe, de forme conique, était disposée sur un chemin de glissement (sablière dormante), sur lequel elle pouvait virer, grâce au guivre (ou queue), pour mettre les ailes au vent. Dans sa configuration actuelle, on peut reconstituer les circulations dans le moulin de la manière suivante : le petit escalier de huit marches qui permet de monter dans la chambre des meules était accessible par une échelle disposée à l'intérieur de la tourelle, dont l'extrémité supérieure venait s'appuyer sur la première marche saillante située à la jonction de la partie cylindrique et de la partie parallélépipédique. Le sol de la chambre circulaire supérieure de la tour étant constitué d'un plancher et de poutres soutenant la paire de meules dont le diamètre approchait certainement deux mètres (6 pieds ordinairement), l'échappement de ce petit escalier devait être fort étroit. On peut donc en conclure que cette disposition est probablement un aménagement tardif, peut-être du XVIIe ou XVIIIe siècle. La circulation originelle devait s'effectuer uniquement par les deux portes hautes ; le meunier, selon la direction du vent et la position des ailes, utilisait une échelle et passait par l'une ou par l'autre. Lorsqu'il était dans la chambre des meules, il disposait le treuil sur les supports équipant les montants de la porte et pouvait ainsi monter ou descendre les sacs.

Dans la tourelle, sur la paroi qui fait face à la porte, la première marche de l'escalier est encadrée de deux trous carrés de poutres de 0,30 m de côté, situés au même niveau, distants d'environ 1,10 m. Ce sont probablement les boulins des poutres basses de deux cadres de trempure du type de celles observées aux moulins de Drézeux et de Kercabus. Par ailleurs, sur les parois latérales, par rapport à la porte, à environ 0,50 m en dessous du haut de ces parois, on remarque deux autres trous de poutres, murés, diamétralement opposés. Il pourrait s'agir des logements d'une poutre formant levier d'une trempure primitive, comme cela a été observé au moulin de Drézeux et comme cela est figuré sur la coupe du moulin de Crémeur levée en juin 1900.

Dans la phase primitive du moulin (1ère moitié XVIe siècle), la paire de meules était peut-être disposée sur un beffroi permettant un ensachage de la mouture dans la partie haute du moulin. L'écartement des meules était alors réglé grâce à la trempure à une seule poutre. Dans la seconde phase de fonctionnement, il est possible que les meules aient été posées au niveau du plancher de l'étage, une nouvelle trempure à deux cadres et trois leviers ayant été mise en place, au XVIIe ou au XVIIIe siècle. Dans cette configuration, la mouture tombait d'abord dans une cuve en bois, puis par une goulotte descendait dans le pied de la tourelle où elle était ensachée.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
  • Étages
    1 étage carré
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : échelle
  • Énergies
    • énergie éolienne
  • Typologies
    moulin à vent petit-pied
  • État de conservation
    envahi par la végétation, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
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Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande
Durandière Ronan
Durandière Ronan

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