Dossier d’œuvre architecture IA44003731 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Manoir de Kerpondarm
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Lieu-dit Clis
  • Adresse route des Kerpondarm, Paludiers
  • Cadastre 1820 T2 2030  ; 2000 AS 19, 20
  • Dénominations
    manoir
  • Appellations
    manoir de Kerpondarm
  • Parties constituantes non étudiées
    édifice agricole

La seigneurie de Kerpondarm relevait des Réguaires de Guérande. Jouhan de Pontdarme, mentionné dans les années 1380 dans le cartulaire de la confrérie Saint-Nicolas de Guérande, pourrait en être le constructeur. Il est signalé dans un acte en mars 1402, comme ancien propriétaire d'une maison près de l'église Notre-Dame-la-Blanche.

À la fin du XVe siècle, la seigneurie appartient à Jean Meschinot (1420-1491), seigneur des Mortiers (paroisse de Monnières) et de Kerpondarm. Écuyer du duc de Bretagne, maître d'hôtel des ducs Pierre II, Arthur III, François II et de la duchesse Anne, Jean Meschinot est aussi célèbre pour son œuvre littéraire Les Lunettes des princes. A sa mort, la terre échoit par mariage à la famille Saint-Martin avant de devenir au XVIIe siècle propriété successive de René Couturié, conseiller au Parlement de Bretagne, puis de François Champion, chevalier, baron de Cicé (?) en Anjou. Au début du XVIIIe siècle, Charles Morvan est qualifié de sieur de Kerpondarm.

Le manoir, dont la charpente a été datée en 2010 par dendrochronologie des années 1403-1419 a été augmenté vers l'ouest à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle. Déclassée en métairie dès cette époque, la terre comprend alors, outre les maisons et logements, les rues qui s'étendent jusqu'au devant et pres la chapelle dudit Clys et plus de mille cent soixante dix-sept sillons de terre, tant en jardins que labours et pâtures situés dans le voisinage immédiat de la métairie ainsi qu'une quarantaine de journaux distribués sur le coteau.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 15e siècle
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle

Le manoir mesure 27 m de longueur sur 8,10 m de large. Il s'élève sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un niveau de comble. Les murs, construits en moellons de granit liés par un mortier de pisé, mesurent 0,80 m d'épaisseur.

À l'origine, le rez-de-chaussée ne comportait que deux pièces : une « salle basse » chauffée, de 11,70 m sur 6,50 m, et une autre pièce plus petite non chauffée de 7,50 m sur 6,50 m.

La « salle basse » est accessible au nord et au sud par une porte en arc brisé percée sur chaque mur gouttereau. Elle est ajourée au sud par une croisée et au nord par une croisée et un jour. Outre la cheminée, des éléments de confort équipent la pièce, des coussièges dans l'ébrasement des croisées, une niche couverte en plein cintre à droite de la cheminée et un placard mural sur le mur sud. La communication avec la "chambre froide" s'effectue par une porte percée dans le mur de refend. Cette dernière qui possède aussi une entrée indépendante au nord, est éclairée par un jour sur chaque mur gouttereau.

L'étage reprend la même distribution : salle haute et chambre. La salle, à l'origine sous charpente, était chauffée par une cheminée adossée au mur pignon ouest et éclairée par deux baies sur les murs nord et sud. La chambre, également sous charpente, est ajourée de deux baies sur les murs gouttereaux et équipée d'une cheminée adossée au mur de refend. Un petit jour en arc brisé éclairait la chambre sur le mur pignon est.

L'ensemble a été augmenté à l'ouest dans le courant du XVIIe siècle ou au tout début du XVIIIe siècle. L'extension comporte trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un niveau de comble. On accède au rez-de-chaussée par une porte couverte en anse-de-panier sur la façade principale. La porte, au sud, à linteau, est probablement plus tardive. Un jour éclaire la pièce au nord et une cheminée vient s'appuyer sur le mur pignon ouest. À l'étage, deux baies se faisant face ajourent la pièce qui n'est pas chauffée. Le comble est éclairé par une lucarne surmontée d'un fronton cintré.

  • Murs
    • granite
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis en charpente
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • GALLICÉ, Alain. Guérande au Moyen Age. Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVe au milieu du XVIe siècle. Rennes : PUR, 2003.

    p. 88.
  • GALLICÉ, Alain, RICHARD, Pierre, BURON, Gildas. Kerpondarmes. Cahiers du Pays de Guérande, 1996, n° 37.

    p. 14-17.
  • LE DIGOL, Yannick, BERNARD, Vincent, COUTURIER, Yann. Le manoir de Kerpondarm. Rapport d'étude dendrochronologique, Rennes : Dendrotech, n° DT-2010-027, septembre 2010.

  • MEIRION-JONES, Gwyn. The vernacular architecture of Brittany. Londres, 1982.

    p. 292.
  • MEIRION-JONES, Gwyn, JONES Michael, PILCHER (J.R.), et al.. The seigneurial domestic buildings of Brittany : first interim report, 1983-1985. Londres, 1986.

  • SÉBILO, Aurélia. Essai de caractérisation architecturale des manoirs guérandais. Cahiers du Pays de Guérande, 2003.

  • SÉBILO, Aurélia. L'habitat d'une élite à Guérande durant la période moderne : étude de 7 manoirs. Mémoire de maîtrise d'histoire, Université de Nantes, 2000, 2 vol.

Documents figurés

  • Cadastre ancien, 1818-1820 (Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 2492).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
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(c) Ville de Guérande