Dossier d’œuvre architecture IA44003769 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Manoir de Colveux, puis ferme
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Lieu-dit Colveux
  • Cadastre 1819 N1 433  ; 1962 N1 358 à 362 ; 2000 AZ 103, 105
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Appellations
    manoir de Colveux
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, mur de clôture, pigeonnier, vivier, puits, fontaine, porcherie, four à pain, remise, portail, verger

La seigneurie et l'herbregement de Colveuc sont mentionnés dès 1401. Ils appartenaient à cette date à Marie Gouère, fille de Perot Gouère avant de devenir, dans le courant du XVIe siècle, une possession de la famille de Maurac. En 1540, Jacques de Maurac rend aveu au roi pour sa maison, manoyr et mestairie de Colveuc avecque ses jardrins, rues, yssues, colombiers, garannes, moulin a vent et aultres appartenances. Dans le courant du XVIIe siècle, le manoir passe sous l'égide des familles de Sécillon et Le Guennec, avant d'être déclassé en ferme au XIXe siècle.

  • Remplois
    • Remploi
  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle

L'ancien manoir, devenu ferme, a été très remanié au XIXe siècle et dans les dernières décennies du XXe siècle. De nombreux percements et ajouts sont le fruit d'éléments récupérés sur des édifices bretons par l'ancien propriétaire, notamment une porte en arc brisé sur la façade est.

Malgré les reprises, l'implantation du logis demeure conforme à celle observée sur le plan des côtes de Bretagne et sur le cadastre de 1819. Le logis prenait à l'origine un plan en L, accolé d'un petit bâtiment détruit après 1819 au nord-est. Deux cheminées, l'une située sur le pignon ouest, l'autre sur le mur de refend au sud retiennent l'attention et pourraient avoir été conservées. Celle située sur le pignon ouest possède notamment des consoles sculptées d'un ours à gauche et d'une tête d'homme à droite. Au sud, la cheminée à faux manteau, associée à une porte chanfreinée, possède des consoles suggérant la fin de l'époque médiévale. La partie sud de l'aile est, pourrait, de fait, être postérieure au reste du bâtiment (XVIIe siècle ?).

Le logis était associé à plusieurs murs de clôture délimitant cour, jardins au sud et verger à l'est. Dans l'angle sud-ouest demeurent les vestiges d'une petite tourelle de plan octogonale, ayant peut-être eu fonction de belvédère. Le cadastre de 1819 signale au sud du logis un bâtiment circulaire qui pourrait s'apparenter au pigeonnier cité dans les sources écrites. Dans l'angle sud-est, la chapelle a été construite après 1819. De plan carré, ajourée sur ses quatre faces, elle est couverte d'un toit en double bâtière dont les pignons sont décorés de rosaces. Elle s'élevait à l'origine sur deux niveaux (rez-de-chaussée et sous-sol). L'accès depuis le jardin se faisait au rez-de-chaussée par une porte située sur la face ouest. Le sous-sol, percé sur les faces sud et nord, permettait par un escalier de quelques marches d'accéder au jardin depuis le pré extérieur situé en contrebas.

Le four à pain et les parties agricoles au nord ont également été édifiés dans le courant du XIXe siècle lors de la transformation du manoir en ferme. La fontaine à l'entrée du manoir a été construite pour une scène du film Les Révoltés de Lomenach de Richard Pottier tournée à Colveux en 1953.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise, matériau synthétique en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en double bâtière
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • État de conservation
    vestiges, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. B 1457. Aveux rendus pour la maison du domaine de Colveuc et des rentes appartenants à Marie, fille de P. Gouère (1401), à Jacques de Maurac (1540), à sa veuve Marguerite de Bois-Orhant, (1551), à Jacquemine de Maurac (1582), à Cl. du Masle, écuyer, seigneur de Treslan (1635 et 1664), à Guillaume de Sécillon, écuyer, et à Charlotte Le Guennec (1683). 1551-1744.

Bibliographie

  • CORNULIER, Ernest de. Dictionnaire des terres et des seigneuries du comté nantais et de la Loire-Inférieure. Annales de la société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 1860.

    p. 510.
  • GALLICÉ, Alain. Guérande au Moyen Age. Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVe au milieu du XVIe siècle. Rennes : PUR, 2003.

    p. 376.
  • PINSON, Félix-Joseph. Dictionnaire des lieux habités du département de la Loire-Inférieure. Nantes : Guéraud et Cie, 1857.

    p. 312.
  • QUILGARS, Henri. Dictionnaire topographique du département de la Loire-Inférieure comprenant les noms de lieux anciens et modernes. Nantes, 1906.

Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande