Dossier d’œuvre architecture IA72001465 | Réalisé par
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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  • inventaire topographique, Forêt de Bercé
Église paroissiale Notre-Dame de la Visitation de Thoiré-sur-Dinan
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Forêt de Bercé - Château-du-Loir
  • Commune Thoiré-sur-Dinan
  • Adresse rue Gabriel-Guyon
  • Cadastre 1818 C1 31  ; 2010 AB 131

La plus ancienne mention écrite concernant l'église de Thoiré - ecclesia de Toreio - daterait de la fin du XIe siècle (Vallée/Latouche) Il a été dit que l'église primitive qui tombait en ruines à la fin du Xe siècle aurait été dédiée à saint Denis. Cette assertion est fausse : elle est due à une confusion ancienne, probablement faite à la suite d'une lecture trop rapide de l'ouvrage d'un érudit : c'est l'église de Thoré (actuellement Thoré-la-Rochette), proche de Vendôme, qui est dédiée à saint Denis. L'église de Thoiré-sur-Dinan est placée sous le vocable de Notre-Dame de la Visitation. Le bâtiment originel est l'actuelle nef, qui a été construite au XI ou au XIIe siècle. Les travaux du XIXe siècle ont établi qu'elle avait été incendiée à une date inconnue. Cette église a été agrandie à partir du milieu du XVe siècle. A cette époque, on lui adjoint un nouveau chœur. Le rédacteur du Plan de l'inventaire général des paroisses du diocèse du Mans pour l'année 1902 donne le nom des deux prêtres qui auraient été à l'origine de cette augmentation : Jean Thierry (1452) et François Lovimerd (1465). Au XVIe siècle, une grande chapelle dédiée à la Vierge Marie est ouverte dans le mur sud de l'église, au niveau du début du chœur et de la fin de la nef. Cette chapelle a pu être financée par la famille du Bois de Courceriers, seigneur de la paroisse, dont le blason sculpté (en partie illisible) figure au milieu de l'entrait de la charpente, entre deux engoulants. La nef est également élargie d'un court bas-côté sud. Par la suite, à une date indéterminée sous l'Ancien Régime, une petite sacristie est accolée entre le chœur et la chapelle. Le 5 décembre 1699, une horloge (qui n'est pas l'actuelle horloge) surmontée d'un toiton est posée sur la toiture. En 1839, le porche attenant à l'église est démoli. Le produit de la vente des matériaux permet d'entreprendre de nouveaux travaux à l'église, sous la houlette de l'abbé Bastard, prêtre. Il s'agit de conforter les fondations dénudées par l´enlèvement des terres du cimetière, de poser un perron en conséquence, d'enduire à l´extérieur et à l'intérieur, de refaire le pavage et l'enduit en plâtre de la voûte lambrissée. En 1840 également, un petit bâtiment est accolé à l'église pour servir de mairie, malgré l'opposition écrite du vicaire et de l'évêque. Au début du XXe siècle, deux grandes baies sont ouvertes au mur nord de la nef et de nouveaux vitraux installés sur plusieurs baies, le chœur est cimenté et la chapelle de la Vierge couverte. Le clocher est réparé en 1910 (couverture refaite, solives pour soutenir et consolider la charpente). En 1936, à la faveur du legs de Gabriel Guyon, une nouvelle horloge est achetée à l'atelier Lussault, Pellerin et Gourdin, installé à Tiffauges en Vendée. En 1968, les réparations au pavage de la nef (terminés en 1979) font apparaître cinq squelettes d'adultes inhumés de 1619 à 1787 et celui d'une enfant, Marie Vérité, tuée par un loup en 1753, lors de la procession des Rogations. En 1978 est entreprise la réfection d'une partie de la charpente et de la couverture endommagée par la foudre. En 1981, la cloche fondue en 1622 est déposée parce qu'elle est fêlée. De 1987 à 2002, une très importante campagne de restauration de l'église et de son mobilier est engagée, en plusieurs tranches. Les travaux dégagent de l'enduit extérieur de nombreux percements de différentes époques, notamment les petites baies romanes du mur nord de la nef, ainsi que les couches de plâtre qui recouvraient une partie des intérieurs. Ils mettent ainsi au jour d'exceptionnelles peintures murales dans la nef et la chapelle de la Vierge. Ils permettent également de constater que la nef, église primitive, fut à un moment donné en partie incendiée (d'où le décrochement visible en haut du pignon occidental). Le perron en grès de l'entrée nord (côté rue) est reconstitué. En 2006, la toiture de l'église est entièrement refaite.

  • Période(s)
    • Principale : limite 11e siècle 12e siècle
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle

L'église Notre-Dame de la Visitation est située en surplomb de la principale rue du bourg. L'édifice réunit la nef, ancienne église romane, ouverte en partie d'un bas-côté sud, le chœur à chevet plat et une chapelle sud-est qui lui sont postérieurs (XVe-XVIe). Chaque vaisseau est couvert d'une voûte lambrissée en plein cintre du XIXe. Dans le chœur et la chapelle, les entraits de charpente du XVIe siècle sont engoulés (têtes de dragons), comme à Saint-Martin de Luceau. Au fil du temps, les baies ont été plusieurs fois modifiées et refaites. L'église ouvre par un portail occidental de type roman mais aussi au nord côté rue, et au bas-côté sud. Au mur nord de la nef subsistent les traces d'une porte cintrée, murée, ainsi que quatre petites baies romanes. Le chœur est éclairé par une grande baie axiale et une petite baie au nord, mais la baie sud a été murée. La chapelle était éclairée par une baie sud, probablement murée lors de la mise en place du décor peint au XVIIIe siècle. Le bas-côté sud-est ouvre sur la nef et la chapelle par deux arcades cintrées. La chapelle sud-est est ouverte sur la nef par une arcade cintrée (au-dessus de laquelle subsistent les peintures murales) et sur le choeur par une arcade surbaissée qui passe devant le mur en biais reliant la chapelle au chœur. Comme à Notre-Dame de Beaumont-Pied-de-Bœuf ou à Saint-Guingalois de Château-du-Loir, les pilastres des piles sont ornés de disques concentriques. Juste avant le choeur, un assemblage visible de charpente soutient le clocher conique (rare), de la même manière qu'à l'église Sainte-Cécile de Flée. A l'angle sud-ouest de l'église, un petit bâtiment à comble à surcroît a fait office de mairie au XIXe siècle. Une petite sacristie flanque le mur sud, entre la chapelle et le chœur. MATERIAUX : Le gros œuvre est en moellons de calcaire enduits, chaînés en pierre de taille. La toiture à longs pans est en ardoises. Les pignons ne sont plus à découvert.

  • Murs
    • calcaire
    • silex
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche conique
    • pignon couvert
    • noue
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives diocésaines, Le Mans. TRIGER, Robert. Canton de Château-du-Loir. Eglise de Thoiré-sur-Dinan, notes manuscrites non paginées, 1902.

  • Archives diocésaine du Mans (XIXe et XXe siècles).

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 365 7. Eglise : réparations (1839-1912). Presbytère : réparations, location - avec plan de 1911 (1829-1929).

  • Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 494. Fonds Paul Coordonnier. Thoiré-sur-Dinan.

  • Archives municipales de Thoiré ; 2 M 1 à 4. Eglise : dossiers de réfection, restauration, entretien (1978 à 2002).

Bibliographie

  • GASTINES, Michel de (abbé). Les églises de Château-du-Loir et de sa région, Lyon : Lescuyer, 1971. 40 p.

Annexes

  • Notes conservées à la mairie de Thoiré-sur-Dinan (copies de documents anciens)
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir
Aquilon Stéphanie
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