La métairie de la Chevalerie fait partie de celles qui, jusqu'à la Révolution, appartenaient à diverses institutions religieuses. Selon un état des biens ecclésiastiques établi à la Révolution, celle-ci dépendait de la chapelle collégiale de Sainte-Catherine à Magné et était affermée, depuis le 24 janvier 1786 (acte devant Bernier, notaire à Benet), à Pierre Tirebois et Suzanne Baudon. Saisie comme bien national à l'encontre du chapitre de l'église de Magné, la métairie de la Chevalerie est rachetée le 24 octobre 1791 par M. Bastard, notaire et juge de paix à Benet.

En 1821, la Chevalerie, dont le logis a pu être reconstruit au début du XIXe siècle, est acquise par Philippe-Aimé Brivin, chirurgien, ancien maire de Benet, puis revendue le 10 août 1826 par sa veuve, Jeanne-Louise-Geneviève Landry à Pierre Mudet (1780-1840), cultivateur, maire de Benet de 1831 à 1840, époux de Catherine Dazelle.

La ferme de la Chevalerie apparaît sur le plan cadastral de 1835. On y observe principalement deux bâtiments ayant la même emprise au sol que les bâtiments actuels, qu'il s'agisse du logis au nord ou de la dépendance le long de la rue. Le plan montre aussi un bâtiment dans le prolongement de la dépendance le long de la rue, vers le sud, aujourd'hui disparu. Coloré en jaune, il pourrait avoir abrité la mairie du temps où Pierre Mudet était maire. A la mort de celui-ci, la Chevalerie passe à sa nièce, Marie-Magdeleine Renaud, épouse de Louis Neau, fabricant d'étoffes à Benet.