La salle a été construite sur une partie du champ de foire aménagé dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le 8 mai 1858, la commune achète ainsi à Charles Saint-Martin un vaste terrain destiné à établir le champ de foire, dans la partie nord-est du bourg.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la commune décide de construire un bâtiment devant servir à la fois de halle pour les foires et marchés, et de salle des oeuvres postscolaires. L'objectif du premier usage est de transférer l'activité foraine et commerciale depuis le préau de l'école des garçons, place de la Résistance, où elle se déroule en concurrence avec la récréation des élèves. Un premier projet est présenté les 3 et 5 décembre 1922 par l'architecte fontenaisien Abel Filuzeau. Il propose un vaste bâtiment avec un hall principal, une salle servant aux conférences, à la gymnastique, au cinéma, au tir réduit et aux exercices de préparation militaire, un vestibule, un vestiaire, un escalier conduisant à une petite pièce abritant le matériel de projection cinématographique. Le bâtiment, construit en pierre de Sainte-Même (Charente-Maritime), serait couvert d'une charpente métallique. L'estimation du coût du projet, d'abord à 92000 francs, passe rapidement à 148400. Filuzeau propose alors de construire tout d'abord le hall principal, puis les autres salles dans un second temps si le financement est réuni.

Le projet est certes approuvé par le conseil municipal le 11 février 1923, et les travaux sont adjugés le 11 mars à Eugène Bourdeau, entrepreneur à Benet, et à Paul Gourdien, entrepreneur à La Rochelle, pour la charpente. Le financement de l'opération pose toutefois problème, et l'ambition du projet est revue à la baisse, comme le relève le conseil municipal du 17 février 1924, et malgré l'attribution par l'Etat d'une subvention de 70 000 francs. Les travaux sont presque achevés lorsque, le 5 avril 1925, un marché est passé avec M. Wesbecher, constructeur spécialiste de meubles pour théâtre, à Paris, pour la fourniture de 400 fauteuils à dossier, montés sur patins et à sièges basculants.

Désormais exclusivement consacré aux activités culturelles, le bâtiment a connu une extension dans les années 2010.