Le plan cadastral de 1835 montre l'existence à cet endroit d'un des nombreux ports qui, à cette époque et sans doute depuis le Moyen Age, desservaient la partie nord du bourg de Sainte-Christine et le reliaient aux marais. Parmi eux, ce port-ci était sans doute le plus important, étant situé à l'extrémité de la rue principale du bourg. Les ports, dont celui-ci, étaient connectés au bief de Sainte-Christine qui effectuait à cet endroit une courbe vers le nord. Son itinéraire a été redressé et repris par la rigole d'Aziré lorsque celle-ci a été creusée en 1845.

Le port et ses abords sont transformés dans la foulée. Le 12 octobre 1850, un arrêté préfectoral autorise ainsi la commune à acquérir par échange le terrain nécessaire à l'agrandissement du port, de manière à en faciliter l'accès et aussi à aménager un abreuvoir et un lavoir. Ces travaux se cantonnent pour l'instant sur la rive sud du port. La rive nord, propriété d'un particulier, est achetée en 1890 par la commune de manière à créer une cale ou lieu de dépôt des produits récoltés dans les marais alentour. Le lavoir mobile est sans doute aussi aménagé à la même époque.