Cette ancienne ferme correspond probablement à la ferme ou cabane saisie et vendue comme bien national, le 19 fructidor an IV (5 septembre 1796), à l'encontre de M. Desprez-Dambreuil. Il s'agi d'une "maison vulgairement appelée cabane, située sur la rive droite de la Sèvre, commune de Benet, consistant en chambre au rez-de-chaussée, un toit à vache y joignant, le tout construit partie en pierres et partie en roseaux et couvert en tuile; plus les quaireux environnant ladite cabane, une motte et deux motterons ou petites mottes, le tout contigu, se joignant et confrontant du midi à la rivière de Sèvre, du couhant et du nord au marais commun de la commune de Benet, du levant à un bief ou fossé qui conduit de la Sèvre à la métaire d'Ambreuil, à l'entrée duquel, au bout du midi et joignant à la Sèvre, il existe un boucheau dépendant de la cabane dont il s'agit". La propriété est rachetée par Louis Vallet, propriétaire à Coulon.

Le plan cadastral de 1835 place ici une ferme, au bord du bief d'Ambreuil et du contour de l'Adressoir ou d'Auzeille, ancien méandre de la Sèvre. La ferme est alors divisée en trois habitations, appartenant d'est en ouest à Jean Paris, la veuve de Jacques Paris, et Pierre Paris. Le cadastre mentionne une reconstruction en 1881 pour M. Lecuyer, et la transformation, la même année, d'une des habitations en dépendance, pour André Paris. Le logis et l'essentiel des bâtiments actuels remonte probablement à cette époque, le hangar métallique étant cependant plus récent (milieu du XXe siècle). En 1935, Norbert Paris est autorisé à installer un pont à tablier roulant (pour pouvoir être retiré en cas de besoin) sur le contour d'Auzeille pour rallier l'autre rive, commune du Vanneau-Irleau.