À partir des années 1960, de nombreuses recherches sur une alternative entre logement collectif et individuel se développe. L'architecte Pierre Parat publie en 1966 une étude dans la revue Architecture d'Aujourd'hui ("Habitat social : tendances, verrous, propositions") où il apporte des propositions pour une réflexion globale du logement, non plus seulement vu sous le prisme de l'architecture. Cette notion d'habitat intermédiaire devient une thématique de recherche incontournable de l'agence d'architecture de Michel Andrault et Pierre Parat.  Déjà en 1961, ils amorçaient une première réflexion autour de la réalisation de maisons agencées en gradins. Mais la présentation des premiers immeubles de ce type est effective en 1971 et ils sortent lauréats du concours national des Modèles-Innovation en 1973. Le profil de ces logements s'inspire sans nul doute du procédé de construction développé par Henri Sauvage dans les années 1910, et dénommé système à gradins, fondé sur le retrait successif des étages en élévation. Ce projet s'intègre dans une mouvance architecturale internationale, qui porte attention aux structures pyramidales dégageant des terrasses, à l'instar du projet Habitat 67 par Moshe Safdie pour l'exposition de 1967 à Montréal.

Ces logements hybrides témoignent d'une évolution de la notion même de logement, et leur étude participe à la réflexion autour de l'individuel et du collectif. La question du logement, ses étapes ont façonné les faubourgs et banlieues des villes moyennes dont Le Mans fait partie. Cet ensemble de bâtiments constitue la dernière phase de réhabilitation de la cité des Bruyères dite opération Genêts et achève la modernisation du quartier situé au sud du Mans. Elle se divise elle-même en deux phases. La première débute en 1982 pour 101 logements et la seconde en 1985 pour 42 logements supplémentaires. L'ensemble est achevé en 1986.

Les immeubles ont fait l'objet d'une rénovation en 2021.