Photographe.
Dossier d’aire d’étude IA72059485
| Réalisé par
- inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Quartier des Bruyères
Auteur
Copyright
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesMans (Le)
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Adresse
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Commune : Le Mans
Adresse : rue des, bouleaux, avenue des, platanes, rue de la, forêt, rue, Gay Lussac, rue des, Sauges, avenue du Docteur Jean Mac
Cadastre : 2023 EM 390 à 506
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Commune : Le Mans
Sur le plan cadastral de 1846, des terres dénommées landes s'étendent à l'emplacement de l'actuel quartier des Bruyères. L'espace vierge de construction est aménagé en 1940 pour accueillir une partie des ouvriers de l'usine d'armement Manu Rhin, délocalisée de l'est du pays. Débute donc la construction du Camp des Mille qui s'arrête rapidement avec l'armistice de 1940. Le campement de fortune est réquisitionné par l'armée allemande pour y héberger des prisonniers puis des ouvriers. Cela engendre quelques travaux avec les difficultés d'approvisionnement et de main-d'œuvre liées à la Seconde Guerre mondiale. Le site reste donc inachevé.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les baraquements sont à nouveau réquisitionnés, par l'armée américaine pour y rassembler les soldats coupables d'exactions. Les baraquements en dur sont alors achevés et y sont ajoutées des tentes de toile. Cet usage perdure jusqu'en 1946. A cette date, l'armée américaine quitte la région.
Le camp est repris par la municipalité pour reloger les habitants des quartiers insalubres du Vieux-Mans. Le camp des mille devient alors une cité de logement provisoire. Après une phase de travaux, les baraquements divisés en logements accueillent une population locale à partir de 1948. Le nom de cité des Bruyères apparaît pour la première fois le 24 septembre de cette même année, portée par la municipalité qui "propose de remplacer cette dénomination [camp des mille] par celle de Cité des bruyères, permettant ainsi à la nombreuse population qui s'y établit de disposer d'une adresse". Plusieurs phases de travaux furent amorcées : entre 1949 et 1952, 70 baraquements en bois sont installés, entre 1954 et 1955 des logements économiques sont installés dans le prolongement de la Cité des Bruyères formant la cité des Genêts, conséquence de l'appel de l'abbé Pierre. Enfin en 1960 quatre immeubles collectifs sont réalisés, financés par l'OPHLM de la Sarthe. Parallèlement, deux écoles sont également construites.
Dans les années 1973-1974, plusieurs articles de presse dénoncent l'état d'insalubrité du quartier. Le recensement de population l'année suivante indique que 427 personnes vivent dans le quartier, soit une densité relativement faible pour une périphérie urbaine. En 1974, la municipalité porte un projet d'assainissement de la cité en se référant à la circulaire ministérielle du 27 août 1971 relative à la résorption de l'habitat insalubre. La proposition alors développée par la municipalité est la construction d'immeubles collectifs. Ce choix entraîne le montage d'une association par les habitants afin de réclamer la création de maisons individuelles. Bien que les travaux aient alors commencé avec la destruction des premiers baraquements et le relogement des habitants dans des collectifs voisins, la contestation locale ralentie le projet.
L'élection du maire Robert Jarry en 1977 apporte un renouveau dans l'aménagement du site. Une restructuration complète du quartier est amorcée avec un projet global d'urbanisme : réseau viaire, équipements, planification dans la construction de logements.
La première phase correspond à l'opération forêt et débute en 1978 avec deux tranches de 60 et 28 pavillons réalisés par les architectes parisiens François Coubard et Yves le Berré selon le système constructif SICCA-SIGMA. Ce même procédé se retrouve pour l'opération Platanes débutées en 1980 et qui concerne 180 logements réalisés par le même architecte François Coubard.
Entre 1981 et 1982 c'est l'espace central qui est aménagé avec la maison de quartier. Puis l'opération Genêt commence en 1982 pour une durée de 10 ans. Elle concerne uniquement des immeubles dont les fameux modèles Andrault et Parat. Enfin la dernière phase est celle dite des Ajoncs débutée en 1984 et concerne des immeubles et des pavillons montés selon le procédé constructif SCOT par l'architecte manceau Jean Lebreton.
En 2022, une partie des pavillons du quartier sont en voie de démolition pour être reconstruits.
Le quartier des Bruyères est situé au sud du Mans. il longe l'avenue du Docteur Jean Mac. Les maisons et les immeubles du quartier forment un lotissement avec un voirie spécifique organisée en boucle autour de places arborées avec un pavement en dalles de pierre lavée.
Les habitations du quartier de plusieurs types distincts :
- Les maisons de l'opération forêt sont construites en rez-de-chaussée, en retrait de la rue et mitoyennes selon le procédé SICCA-SIGMA soit la fabrication en usine de éléments, formant une fois assemblés des cellules qui composent le bâtiment d'habitation. Dans le cas des maisons mancelles, les toits sont à deux pans et couverts de vertuile.
- Les logements de l'opération platane alternent des travées à un étage carré et des travées à un étage carré et un étage de comble. Chaque bloc de deux travées est divisé en deux logements, un en rez-de-chaussée et un à l'étage accessible par un escalier extérieur droit.
- Les immeubles de l'opération genet tranche étoile, qui se composent de plusieurs corps de bâtiment étagés et massés autour d'un noyau central. Les murs sont percés de loggia et les toits sont en terrasse.
- Les immeubles dits maisons à gradins et jardins où chaque habitation a un espace extérieur sous forme de grandes terrasses individuelles, les logements sont disposés en gradins, des jardinières au garde-corps béton incurvé sont placés à chaque gradin.
- (c) Archives municipales du Mans
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Musées du Mans
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Archives municipales du Mans ; 203WCum47. Documents, correspondances et rapports liés à l’opération Genêts au quartier des Bruyères, 1982-1992.
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LEMEUNIER, Sylvie. Vauguyon Bruyères politique et aménagements urbains dans deux quartiers de l’agglomération mancelle. Université du Maine, juin 1985. Mémoire de maitrise en géographie réalisé sous la direction de Jacques Chevalier.
Documents d'archives
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Archives municipales du Mans ; 1 D 97. Délibération du conseil municipal du Mans pour la poursuite du chantier du Camp des mille, 8 septembre 1940.
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Archives municipales du Mans ; 1D97. Extrait des délibérations municipales pour l'aménagement du camp des Mille, 3 juillet 1941.
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Archives municipales du Mans ; 31 W 177. Documents relatifs à la réhabilitation de la cité des Bruyères, 1950 - 1973.
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Archives municipales du Mans ; PC 1950/1241. Permis de construire pour 4 immeubles d'urgence aux Bruyères, 1950.
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Archives municipales du Mans ; PC 1952/572. Permis de construire pour l'école des filles aux Bruyères, 1952.
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Archives municipales du Mans ; 203 W 48-53. Documents relatifs à la reconstruction du quartier des Bruyères, 1974 - 1984.
Bibliographie
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LORGEOUX, Alain, MASQUELIN, Brigitte. Le Mans, regard sur la ville. Editions Bordessoules, 1988, 214 p.
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COURNIL, Christophe. Les quartiers sud ont aussi une histoire. Le Mans, 2010, 40 p.
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BERTIN, Serge, LIGNE, André. Le Mans et la cité des Bruyères. Histoire et mémoire. Ed. Sutton, 2020. 200 p.
Documents figurés
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Photographies du quartier des Bruyères avant réhabilitation, s.d. 2 photo : N&B. (Archives municipales du Mans ; 15FiCum 14/403).
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Photographies relatives aux cités ouvrières du Mans, s.d. 11 photographies N&B. (Musées du Mans ; non coté).
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Vue des baraquements rue de la forêt avant réhabilitation, 1973. 1 photo : N&B. (Archives municipales du Mans ; 15FiCum22_20).
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Photographie d'un baraquement du camp des mille, 1973. 1 photo : N&B. (Archives municipales du Mans ; 15FiCum 22_11).
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Photographie des baraquements des platanes avant leur réhabilitation, 1973. 1 photo : N&B. (Archives municipales du Mans ; 15FiCum22_6).
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Photographie d'un baraquement d'urgence rue des hêtres, 1973. 1 photo : N&B. (Archives municipales du Mans ; 15FiCum 22_8).
Date(s) d'enquête :
2017;
Date(s) de rédaction :
2023
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
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Ferey Marie
Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.
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