Avant l'établissement de la cité des Pins, les traces de bâti sont quasiment inexistantes sur cet espace au sud du Mans. Un hameau agricole est visible sur le cadastre napoléonien et a aujourd'hui complétement disparu. Les immeubles collectifs et les maisons de la cité des Pins ont été construits entre 1939 et 1940. Les travaux durent neuf mois et l’ensemble des édifices s'établissent d'un seul tenant selon les plans des architectes parisiens Gonse et Sandrin. Ces derniers répondent à un cahier des charges précis rédigé par l'entreprise Gnome et Rhone et son architecte en chef Claudius Girin.

Les constructions contiennent des formes caractéristiques de la période : façade pignon, brique en parement, ouvertures circulaires etc. qui se retrouvent notamment dans la cité voisine dite du Maroc National édifiée en 1934. A l'origine, les maisons portaient un enduit de couleur chaude. Peu de maisons l'ont d'ailleurs conservé. Les clôtures étaient également similaires à toutes les parcelles. Certaines sont encore en place et présentent des poteaux en ciment de 1 mètre 50 de hauteur et grillage. L'entrée se fait par un portillon métallique.

Les bâtiments sont répartis selon le type de locataires. Les immeubles collectifs par exemple sont dévolus aux célibataires ou aux ménages sans enfants. Les pavillons des agents de maitrise se trouvent placés au nord-ouest, le long de l'avenue Félix Geneslay. Le reste de l'espace comporte des maisons pour les ouvriers en famille. La totalité des travailleurs de l'entreprise Gnome et Rhône est donc logé ici.

Seules les maisons des agents de maitrise sont à l'origine pourvues de salle de bain et de chauffage central.

Les quelques dégâts causés par les bombardements de la Seconde guerre mondiale sont réparés dans le cadre de la Reconstruction sans altérer l'unité architecturale qui se dégage du quartier.