Dossier d’œuvre architecture IA72058844 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Presbytère, 5 place Notre-Dame
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - Savigné-l'Evêque
  • Commune Montfort-le-Gesnois
  • Adresse 5 place Notre-Dame
  • Cadastre 1836 C1 60  ; 2019 206 AC 9
  • Précisions anciennement commune de Montfort-le-Rotrou
  • Dénominations
    presbytère
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, remise, dépendance, portail, mur de clôture

Le presbytère de Montfort-le-Rotrou, aujourd'hui presbytère de Montfort-le-Gesnois, figure sur le cadastre napoléonien de 1836. Il se trouvait alors dans le prolongement ouest de l'ancienne église, détruite en 1856. Le mur mitoyen des deux bâtiments, très épais, a été conservé pour former l'actuel mur-pignon du presbytère. Un corps de bâtiments situé dans le jardin et visible sur le plan ancien a aujourd'hui disparu. La maison actuelle remonte, en partie, au XVIe siècle : il subsiste de cette période la tour d'escalier située à l'arrière, et sans doute une partie de la charpente de l'aile en retour du bâtiment principal. La poutraison, une console sculptée visible dans la cuisine ainsi qu'une porte à motifs de plis de serviettes au sommet de l'escalier datent également de cette époque. Il est probable que le bâtiment fut dès l'origine construit pour être presbytère, il est en tout cas attesté à cet emplacement par des documents du début du XVIIe siècle.

L'essentiel de l'aspect actuel du presbytère remonte vraisemblablement au XVIIIe siècle, comme le montrent encore les grandes fenêtres en arc segmentaire délardé visibles sur le côté du bâtiment principal. A la Révolution, le presbytère devient bien national mais est conservé par la commune pour abriter, de manière éphémère, la mairie et la justice de paix. Les "superbes" jardins, "celui haut et bas et verger latéral planté d'arbres" sont loués à un particulier en 1801, chargé de les entretenir et de s'assurer qu'ils soient toujours sous clé. Suite au Concordat, la commune est tenue de loger de nouveau le curé au presbytère, que le juge de paix est contraint de quitter. Une précieuse montrée rédigée en 1833 (voir annexe) donne une description extrêmement précise des lieux à cette époque.

De nombreux travaux de réparations sont mentionnés au XIXe siècle. Par exemple, en 1801, l'adjudicataire de la location du jardin doit s'acquitter de travaux à la toiture suite à la chute d'une grosse pierre du couronnement de l'église. En 1802, l'adjudication de travaux aux toitures indique que celles-ci sont alors couvertes en tuiles et bardeaux. Un nouveau portail doit également être placé à l'entrée. Quelques réparations sont mentionnées dans les années 1820 puis en 1846, parmi lesquelles la reconstruction du portail. De gros travaux sont évoqués en 1851, en 1866 suite aux dégâts d'une tempête, puis en 1899. Les communs sont reconstruits dans la 2e moitié du XIXe siècle, tandis que le pavillon de jardin pourrait dater de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.

Depuis la séparation de l'Église et de L'État, le presbytère fait l'objet de baux entre la commune et le curé, puis l'association diocésaine. Les intérieurs sont progressivement modernisés par une série de travaux au cours des années 1970 et 1980. Les ouvertures de la façade principale ont été remaniées, sans doute à la même période.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 18e siècle, 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Le logis, orienté au sud-ouest, présente un plan en L et comprend une tour d'escalier à l'arrière, dont la base est incluse dans un appentis. Le bâtiment principal offre du côté de la place une façade à quatre travées et une corniche et, sur le mur-pignon gauche, trois fenêtres à linteau en arc segmentaire délardé. La toiture, à longs pans et à croupes, est couverte d'ardoise et surmontée d'épis de faîtage en forme de croix. L'aile en retour, plus basse, présente deux travées et un toit à longs pans et à une croupe couvert de tuile plate. Dans l'angle, côté jardin, la tour d'escalier carrée, circulaire à l'intérieur, possède une baie chanfreinée et une toiture en bâtière couverte de tuile plate.

L'édifice est en partie assis sur une petite cave voûtée en anse de panier. Un couloir, desservant les pièces du rez-de-chaussée, relie directement l'entrée principale à la tour d'escalier. On remarque dans la cuisine une très grosse poutre supportée d'un côté par une console maçonnée en forme de pyramide tronquée inversée, ornée d'une moulure. Dans le salon, une vaste cheminée a été entièrement coffrée et remplacée par une autre plus petite en marbre. L'escalier en vis et son noyau central cylindrique sont en pierre au rez-de-chaussée, avec des marches habillées de bois. La base est moulurée. A partir du premier étage, l'escalier est entièrement en bois. Deux portes donnant sur l'escalier, celle du couloir du rez-de-chaussée et celle d'une petite chambre logée dans l'appentis, sont chanfreinées. Le vantail de la porte du comble présente des motifs de plis de serviettes. La charpente du logement présente deux parties bien distinctes. La partie la plus ancienne se trouve sur le bâtiment en retour, avec ses pannes et poinçons. Elle a toutefois été modifiée et présente des entraits retroussés sur jambes de forces ajoutés postérieurement ainsi que des mortaises vides. Le corps principal du logement est couvert d'une charpente à fermes-portiques.

Les communs, placés à la perpendiculaire du logis, sont couverts de tuile plate et pourvus d'ouvertures en arc segmentaire à encadrement en brique. Ils comprennent des petites pièces de service et une remise au centre. Un pavillon de jardin en brique et chaînes harpées en calcaire, couvert d'une toiture en ardoise à cinq pans, est adossé à la propriété voisine. On accède à la cour par un portail à piliers en pierre de taille et une porte piétonne en plein cintre à agrafe saillante.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis en maçonnerie, en charpente
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 1 Mi 1343 (R 146). 1800-1873 : délibérations du conseil municipal de Montfort-le-Rotrou.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 207/7. 1846-1935 : presbytère de Montfort-le-Rotrou.

  • Archives diocésaines du Mans ; boîtes 1031 et 1032. Papiers concernant la paroisse de Montfort-le-Rotrou.

  • Archives municipales de Montfort-le-Gesnois ; 2 M 7 et 8. 1801-1984 : presbytère de Montfort-le-Rotrou.

Périodiques

  • FROGER, Louis. La paroisse de Montfort-le-Rotrou. La Province du Maine, 1913.

    p. 167-179, 274-287.

Documents figurés

  • 2e moitié du XIXe siècle : plan de l'église et du jardin du presbytère de Montfort-le-Rotrou. (Archives diocésaines du Mans ; boîte 1032).

Annexes

  • Le presbytère de Montfort-le-Rotrou en 1833.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.