Le site fut d'abord celui du presbytère de Beaumont-la-Chartre, qui formait un grand ensemble bâti annoncé par une allée, avec jardins, grande grange, étable, écurie, boulangerie et toit à porcs, sous l'Ancien Régime. Le domaine du presbytère est vendu en différentes parties comme bien national à la Révolution. En conformité avec la loi du 25 brumaire an II (15 novembre 1793), la municipalité demande à disposer d'une partie des bâtiments du presbytère pour tenir une école, en vain dans un premier temps. L'instituteur élu, le citoyen Jean Leverrier, vient habiter une partie du presbytère : la salle, le cabinet à coté et la cuisine au rez-de- chaussée, et instruire les écoliers du primaire. Le presbytère et ses dépendances sont ensuite achetés comme bien national [n°1438] par Pierre Lavalette, juge au tribunal civil, le 11 Germinal an 6 (date du contrat de vente) pour 2 160 francs (bâtiments) + 880 francs (jardins) = 3 040 francs. Le conseil municipal parvient à acheter ce presbytère en 1843, au sieur Bignon, pour le transformer en mairie-écoles de filles et de garçons, ce qui sera fait d'après les plans établis en 1874 par l'architecte départemental Pascal Vérité. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Charles Sionneau, de Chemillé-sur-Dême (qui décède en 1878). En 1937, le groupe scolaire est agrandi de deux classes sur les plans de l'architecte Émile Fouquet, de Château-du-Loir.