L'école occupe un logis ancien implanté sur le site du "Pavillon", datant probablement du XVIIe siècle. Albert Ferdinand Eugène de Fesques, marquis de la Rochebousseau [la Flotte], acquiert l'ensemble qu'il loue à la commune pour servir d’école de garçons à partir de 1853 (bail pour 9 années).

Selon le rapport de l'agent voyer d’arrondissement, à Saint-Calais, établi le 14 février 1854, la maison d'école de la commune de Lavenay réunit un bâtiment situé dans le bourg, sur le bord du chemin de Grande Communication n°22, une cour devant ce bâtiment et un jardin de 5 ares 94 centiares en face de cette cour de l'autre côté du chemin, jusqu'à la rivière du Tusson.

Le bâtiment [pavillon + maison accolée] consiste en un rez-de-chaussée présentant :

- une grande chambre à feu de 6,45 mètres de longueur sur 6,30 mètres de largeur, éclairée par trois fenêtres donnant sur la rue ou chemin, qui accueille la classe,

- une petite chambre à feu de 5,5 mètres de longueur sur 2,60 mètres de largeur, servant de cuisine.

Sur ces deux pièces est un étage que l'on exploite alors que un escalier extérieur en pierre [visible sur le cadastre napoléonien], situé au bout de la cuisine.

L'étage compte

- une chambre à feu et une chambre froide situées au-dessus de la classe [pavillon]

- chambre froide au-dessus de la cuisine [maison accolée].

En retour de ce bâtiment et y attenant, subsiste [en 1854] une ancienne écurie transformée en lieux d'aisances, un bûcher et une cave.

Marie Léontine de Colbert de Maulevrier, marquise de la Rochebousseau, veuve d'Albert Ferdinand Eugène de Fesques, fait don de l'ensemble à la commune par un contrat passé devant Me Gustave Louis Hamelin, notaire à Ruillé-sur-Loir, le 18 décembre 1869 : la maison est décrite comme distribuée par bas d'une vaste salle à cheminée et d'une cuisine, par haut de deux chambres à feu ayant chacune alcôve et cabinet ; un escalier conduit du rez-de-chaussée à l'étage, et au grenier, il y a une cour devant dans laquelle existent des lieux d'aisance et un hangar ; le tout contient 2 ares 80 centiares. Il en dépend une cave voûtée sous le terrain de ? qui s'ouvre sur la cour. Dans un courrier, la marquise précise que son mari avait acquis cette maison pour ce legs. Vigneau, architecte d'arrondissement, a dressé un plan des réparations importantes à réaliser. En 1870-1871, l’ensemble est réparé et homogénéisé aux frais de la marquise.