Dossier d’œuvre architecture IA72001051 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison seigneuriale, puis presbytère, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Courcival
  • Adresse R.D.143
  • Cadastre 1835 B 341-342, 347-349 ; 1993 B 231, 326 ; 415a
  • Dénominations
    maison, presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, écurie, remise, bûcher, latrines

La partie sud du corps principal du logis, jusqu'à l'ancien pignon à cheminée conservé comme refend, et l'aile en retour sud, qualifiée en 1808-1809 encore de pavillon, correspondent à la maison à chambre haute décrite en 1555. Les deux fenêtres de l'élévation est, bien qu'issues de deux campagnes de travaux différentes (les moulurations sont différentes) et remaniées (l'appui de la fenêtre gauche a été abaissé, la traverse a disparu), remontent bien au XVIe siècle. Cette partie du logis est donc très probablement le dernier bâtiment subsistant du château de Courcival, tel qu'il existait sur son site ancien avant la reconstruction du 2e quart du XVIIe siècle du château actuel. Il est converti en presbytère suite de l'échange entre la fabrique et le seigneur et complété d'une cuisine et d'annexes avant 1689.

Le logis est modernisé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (entre 1777 et 1784 si les initiales inscrites sur la cheminée de l'aile sud sont bien celles de Pierre Goyet, curé de Courcival). Peuvent être rattachées à cette campagne de travaux la construction de l'aile en retour nord avec la création de la terrasse entre les deux ailes en retour, le percement des deux portes à arc surbaissé et la mise en place de la distribution décrite dans le 1er quart du XIXe siècle. Les travaux de 1857 concernent notamment la cuisine, surélevée d'un étage en surcroît sur des bases anciennes qui peuvent être celles décrites en 1689 (la cheminée en calcaire de 1857 prend la place d'une cheminée plus large) et l'amélioration de la distribution (création du couloir). L'essentiel de cette distribution est conservé.

Le logement en fond de cour correspond aux communs décrits dans le 1er quart du XIXe siècle, mais la transformation en logement pourrait être plus ancienne que la déclaration de 1855 : les ouvertures à chambranles en chantignoles sont peut-être ouvertes, après 1809, pour le logement du garde. Le bâtiment accueille encore la cantine scolaire dans le troisième quart du XXe siècle.

Les communs appuyés sur le mur du cimetière sont ceux construits en 1857.

Le château de Courcival comprend en 1555 le logis seigneurial et une maison ancienne à deux cheminées aux deux bouts et une chambre haute, avec étables à chevaux, portail, puits et fuie, le tout jouxtant le cimetière. Selon un acte non daté (2e quart du XVIIe siècle ?), la fabrique et le seigneur échangent une maison qui servait de château au seigneur, parfaitement en état, touchant l'église contre un vieux presbytère tombant en ruine, avec clos, jardins et terre. En 1689 le presbytère est composé d'une cour close de murailles avec place où était avant une fuie, de deux fermes de maison à cheminée couvertes de tuiles, avec cuisine en appentis et deux autres appentis derrière la maison, d'un pavillon et de parties agricoles (grande grange, étable, écurie).

Vendu comme Bien National en 1796, le presbytère est racheté par la famille Baigneux de Courcival. En 1808-1809, le logis de plan en U est construit entre une terrasse close de murs et une cour. Le corps principal est distribué du nord au sud en cuisine, salon et salle ou chambre sur cave, avec alcôve et deux cabinets ouvrant sur l'aile sud. Celle-ci comprend un rez-de-chaussée à usage de chambre et un étage carré divisé en deux cabinets, desservi par un escalier placé entre la salle et la chambre. L'aile nord ouvre sur la cuisine et comprend l'office et l'escalier d'accès aux greniers. Dans la cour, le bâtiment des communs comprend étable, écurie, boulangerie près du puits et latrines, M. de Courcival projette d'y loger un garde. La municipalité, locataire du logis, conduit quelques travaux de restauration, notamment en 1822 (réfection d'une partie du mur d'enceinte et des couronnements du portail d'entrée par Pierre Gasnier, maçon à Rouperroux), il est fait mention d'une laiterie à recouvrir en bardeaux. La transformation des communs en maison est déclarée en 1855 par M. de Courcival.

La restauration du presbytère est entreprise en 1856-1857 selon les plans et devis de l'architecte d'arrondissement Nourry-Blottin. Le logis est décrit après travaux : construit en murs, il est couvert d'une charpente en chêne supportant la couverture de tuiles. La cuisine, avec cheminée en pierre de taille, est surmontée d'une chambre mansardée accessible par un escalier. Un corridor ou antichambre est construit pour desservir le salon de compagnie, la chambre (les deux pièces sont équipées d'une cheminée de marbre, l'alcôve de la chambre sert de cabinet) et l'escalier de l'aile en retour sud. Celle-ci est distribuée au rez-de-chaussée en lingerie avec cheminée, à l'étage en bibliothèque avec cheminée de marbre, l'aile en retour nord sert de salle à manger. Un premier grenier accessible depuis la chambre mansardée surmonte le salon et la chambre, un second la cuisine, la salle à manger et une partie du corridor. Adossé au mur du cimetière, face au pignon de la cuisine, un petit bâtiment attesté en 1835 est transformé en communs : construit en colombage, avec charpente en bois blanc et couverture de tuiles, il regroupe écurie avec grenier dessus, bûcher, remise et lieux d'aisances. L'ancien bâtiment des communs abrite alors le logement de l'instituteur, la cour comprend un potager et un clos. En 1860, l'ancien tracé de la route, passant au pied de la terrasse, est cédé par la commune à M. Baigneux de Courcival et réuni à la terrasse. Le gros-œuvre de l'étage de l'aile sud est largement reconstruit en 1955 suite à la chute d'un arbre.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : milieu 20e siècle
  • Dates
    • 1855, daté par source
    • 1857, daté par source
  • Auteur(s)

L'édifice est situé sur le bord du plateau dominant la rive droite du Tripoulin et jouxte l'église paroissiale. Le logis est construit entre une terrasse (vestiges) et la cour. De plan en U, il est composé d'un corps principal en rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement prolongé vers le nord d' un corps de bâtiment en rez-de-chaussée surmonté d'un étage en surcroît, et de deux ailes en retour vers l'ouest, avec étage carré pour l'aile sud. L'ensemble est construit en moellons enduits, sauf l'étage carré de l'aile sud, en pans-de-bois. Le corps principal est couvert de longs pans, les deux ailes d'une croupe.

L'accès au logis se fait depuis la terrasse par une porte encadrée couverte d'un arc segmentaire délardé et d'une corniche de même tracé, et depuis la cour par un escalier symétrique en maçonnerie donnant accès à une porte couverte d'un arc segmentaire. Deux fenêtres encadrées de pierre de taille moulurées donnent sur la cour. Le corps principal est distribué en cuisine, puis salon et chambre avec cheminées de marbre, desservis par un couloir qui donne également accès au rez-de-chaussée de l'aile sud. La cuisine est équipée d'une cheminée en pierre de taille calcaire, le salon et la chambre de cheminées en marbre, le rez-de-chaussée de l'aile sud d'une cheminée en pierre calcaire portant les initiales PG. La distribution verticale est assurée par deux escaliers tournant en charpente, l'un dans la cuisine dessert l'étage en surcroît, l'autre, remanié, dessert depuis le couloir l'étage de l'aile sud.

Le logement et les communs sont construits dans la cour. Le logement est bâti en moellons enduit et pan de bois (pignon nord), les ouvertures sont en briques. Les communs sont en pan-de-bois partiellement hourdé en briques. Les deux bâtiments sont couverts de longs pans.

  • Murs
    • bois
    • brique
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant en charpente
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le logis du presbytère est le dernier bâtiment subsistant de l'ancien château de Courcival.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe. 18 J 477. Collection P. Cordonnier : dossier Courcival.

  • Archives départementales de la Sarthe. 2 0 102/6. Dossiers d'administration communale. Courcival. Bâtiments communaux, presbytère. 1821-1907.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149. Courcival. Projet de donation de l'église et du presbytère. 1807-1811 (avec plans de 1808-1809).

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 103/12. Matrice des propriétés foncières. 1838-1913.

  • Archives communales de Courcival. Dossier de construction et d'entretien des bâtiments communaux. Presbytère. XIXe siècle.

Bibliographie

  • LEDRU, Ambroise. Courcival. Le Mans, 1908.

    p. 3.

Documents figurés

  • Plan cadastral révisé en 1932 mis à jour en 1993, section B2 (Direction générale des impôts - cadastre).

  • Église paroissiale Saint-Brice. Dessin à l'encre sur papier, environ 20 x 15 cm, s.d. (accompagne un rapport signé Dugué et daté de 1808). (Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149).

  • Église paroissiale Saint-Brice. Dessin à l'encre sur papier, rehaussé d'aquarelle, environ 20 x 15 cm, s.d. (accompagne un rapport signé Dugué et daté de 1809). (Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149).

  • Plan cadastral de la commune de Courcival, section C2, 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC/103).

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
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