Au XIVe siècle, la Vairie comptait parmi les métairies dépendant du seigneur de Couterne. Elle passe à une date indéterminée au seigneur du Bois-Thibault. C'est en tant que propriété de ce dernier qu'elle est vendue comme bien national en mars 1791.

Sur le cadastre napoléonien dressé en 1811, deux corps de bâtiments orientés est-ouest et construits dans le prolongement l'un de l'autre sont représentés. Le bâtiment occidental conserve des fermes de charpentes de grandes dimensions pouvant dater du XVe-XVIIe siècle (embrèvements). Son envergure le désigne comme un bâtiment agricole ayant en partie vocation de stockage. La maçonnerie de moellon de grès schisteux non équarri de la partie centrale pourrait correspondre à l'édifice antérieur au cadastre napoléonien comme avoir été réédifiée au milieu du XIXe siècle, en même temps que les jours et la porte respectivement encadrés de brique et de grès blanc. La partie ouest de l'édifice, bâtie en grès blanc, semble avoir été réédifiée plus tardivement. Elle intègre une porte encadrée de granit surmontée d'un linteau armorié (branches, fleurs de lys et écu fruste), vraisemblablement un remploi provenant d'un édifice antérieur.  

Le corps de logis oriental accueille un logis qui dans ses dispositions actuelles pourrait dater du XVIIIe ou au des premières années du XIXe siècle. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, un second corps de dépendances (étable-grange) est édifié au sud des deux bâtiments primitifs.

Une maison isolée est édifiée à l'est de l'ensemble dans le troisième quart du XXe siècle.