Dossier d’œuvre architecture IA53004594 | Réalisé par
Seure Marion (Contributeur)
Seure Marion

Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Canton de Lassay-les-Châteaux
Ferme de la Rousselette
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ancien canton de Lassay-les-Châteaux - Lassay-les-Châteaux
  • Commune Lassay-les-Châteaux
  • Lieu-dit la Rousselette
  • Cadastre 2023 YC 159-170
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme, grange, maison, fournil

La ferme de la Rousselette (appelée village en 1678) est composée de plusieurs bâtiments mêlant différentes fonctions. Ceux qui sont étudiés dans ce dossiers sont la maison principale (bâtiment 1), orientée est-ouest et située au nord-ouest de la parcelle, un deuxième bâtiment (bâtiment 2), situé au sud de la maison principale, un troisième (bâtiment 3), à l'est du bâtiment 2, une étable-fenil et un four à pain, tous deux situés dans la partie la plus occidentale de la parcelle.

Le fief de la Rousselette est mentionné dès 1455, dans les aveux rendus par le seigneur du Bois-Thibault. Les tenants du fief (Guillaume Melon, Jean Raison et Julien Foubert) devaient 29 s. t. de devoir par an. Ils étaient également tenus de la corvée de "garder les prisonniers et malfaiteurs … a leurs propres depens jusqu'à la délivrance des prisonniers".

Les aveux rendus à Renée de la Marzellière, dame du Bois-Thibault, par les habitants du fief de la Rousselette vers 1678 font état de la présence d'au moins trois bâtiments à cette date. Le premier est composé d'un logis, d'un cellier et d'une étable (divisée entre deux propriétaires), couvert en paille. Le deuxième semble constitué d'une pièce, surmontée d'une chambre et d'un grenier et est couvert en tuile et bardeau. Enfin, un emplacement d'appentis avec de "vieilles murailles" se trouve à la Rousselette. L'état de conservation médiocre et partiel des documents ne permet pas de savoir si tous les édifices alors en élévation sont cités dans les quelques pages conservées. Il s'avère par ailleurs impossible de faire correspondre ces brèves descriptions avec les édifices encore en élévation.

Le bâtiment 1 est antérieur au cadastre napoléonien (1813). Trois phases de constructions se lisent dans la maçonnerie. Le tiers oriental pourrait dater du XVe ou du début du XVIe siècle et avoir constitué le logis d'une petite seigneurie tombée en déshérence. Il était composé d'une salle basse, chauffée par une cheminée de grandes dimensions, entourée de deux massifs de maçonnerie (anciennes étagères ?), et éclairée d'une large baie, et d'une chambre haute, également chauffée d'une cheminée. Cette pièce était accessible par l'extérieur, grâce à une porte haute (en plein-cintre), située dans l'ancien mur-pignon extérieur (escalier extérieur, galerie ?), à moins que ce premier logis n'ait été mitoyen dès sa construction. Celui-ci semble avoir été agrandi vers l'ouest d'une pièce (cellier) au XVIe siècle (maçonnerie de petit moellon non équarri non assisé, porte en plein-cintre moulurée subsistant au milieu du mur-gouttereau sud). Une étable ou cellier a été ajouté à l'ouest de l'ensemble au XVII ou au début du XVIIIe siècle. L'ensemble des ouvertures est remanié au XXe siècle.

La partie orientale du bâtiment 2, antérieure à 1813, comporte des vestiges de structure à poteaux porteurs pouvant dater du XVe au XVIe siècle (assemblages, pente de toit, faible hauteur des murs). L'ancienneté de la structure bois est corroborée par celle des maçonneries de pierre qui l'entourent (porte chanfrein droit ; chaînes d'angles blocs épais ; petite fenêtre avec grille) et dont on ne sait si elle est contemporaine ou postérieure de la structure bois. Le marquage laisse supposer que la structure bois est en place, ou du moins homogène, et ce malgré les importants remaniements qu'elle connaît par la suite (découpe et retrait de pièces). La faible hauteur de ses poteaux suggère une fonction de logis, qui ne peut toutefois être confirmée. L'édifice est agrandi d'une étable à l'ouest au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Malgré l'homogénéité apparente du mur-gouttereau nord du bâtiment 3 (XIXe siècle, restauration), celui-ci est divisé en trois pièces édifiées à des dates différentes, mais toutes antérieures à 1813. Celle qui possède les vestiges les plus anciens est la pièce centrale : cheminée à piédroits profondément ébrasés, congés sculptés de visages humains, consoles de forme pyramidale. La pièce orientale semble avoir été ajoutée au XVIIIe siècle (cheminée). La pièce occidentale est réédifiée sur base ancienne.

L'étable-fenil et le four à pain de partie orientale de la parcelle sont édifiées ex nihilo au XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle, 16e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

La Roussellette est une ferme (ancien village), proche de la rivière du Lassay (légèrement au nord). Des vestiges de bassins ( ?) maçonnés se trouvent au sud de la parcelle. La nature, l'usage et la datation de ces vestiges n'ont pu être identifiés. Les différents bâtiments de la ferme sont répartis de manière aléatoire, aucun principe de structuration évident n'a été mis en avant.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Image non consultable
Image non consultable
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Seure Marion
Seure Marion

Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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