La ferme de la Noé compte parmi les métairies du Bois-Thibault en 1660. Elle est alors composée de maisons, vergers et jardins. Elle est vendue comme bien national en 1791.

La partie ouest de l'ancien logis, situé au nord de la cour, pourrait dater du XVIe ou du XVIIe siècle, avec de possibles remplois d'éléments plus anciens (portes dont le linteau est porté par des consoles). La cheminée de la salle basse (consoles à deux ressauts, chanfrein peu profond) ne semble pas antérieure au XVIe siècle mais pourrait être utilisée en remploi. La charpente a été remaniée (poinçons coupés), mais il est possible de déduire du marquage que les vestiges sont en place. Elle pourrait dater du XVIe ou du XVIIe siècle (embrèvements dans les arbalétriers, angles des poinçons abattus, panne sous-faitière reliée à la faitière par des croix de Saint-André). Ce logis a été prolongé vers l'est par une grange-étable au XIXe siècle.

La grange-étable située à l'ouest de la cour, dont les murs de maçonneries dissimulent une haute structure à poteaux porteurs, pourrait dater de la fin du XVe ou du XVIe siècle. En effet, ses dimensions, l'assemblage de ses bois et sa structure générale évoquent des granges seigneuriales datées du dernier quart du XVe siècle (grange seigneuriale de la Guilbardière et grange du manoir de Rennes-en-Grenouilles). La présence d'un faux-entrait sur la ferme centrale autorise à proposer une datation légèrement plus récente.

Le fournil et toit à cochon situés à l'est de la cour datent du milieu du XIXe siècle.

Le logis principal est réédifié ex nihilo à l'écart de la cour originelle à la fin du XIXe siècle.

Un bâtiment, aujourd'hui apparaît sur le cadastre napoléonien, au nord-est de l'ensemble.