Dossier d’œuvre architecture IA53004590 | Réalisé par
Seure Marion (Contributeur)
Seure Marion

Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Canton de Lassay-les-Châteaux
Ferme de la Cour, anciennement manoir
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Archives départementales de la Mayenne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ancien canton de Lassay-les-Châteaux - Lassay-les-Châteaux
  • Commune Lassay-les-Châteaux
  • Lieu-dit Saint-Fraimbault-de-Lassay
  • Adresse 34 rue de Bel-Air
  • Cadastre 2023 ZI 94 ; 117 ; 118

La seigneurie de la Cour est documentée à partir du milieu du XVe siècle et dépendait de celle de La Baroche-Gondouin. Appartenant à Robin de Saint-Fraimbault en 1457, elle passe aux mains de la famille du Mesnil par alliance en 1555, avant d'échoir au seigneur de Lassay en 1775.

Le "domaine, fief et seigneurie de Saint-Fraimbault" auquel était attachée la seigneurie de paroisse, se composait en 1640 : "de maison manable, avec cour, basse-cour, en laquelle il y a autres logis manables, deux jardins, un étang, une douve dans la basse-cour, servant de clouaison ; la petite court de Saint-Fraimbault, avec maison manable, close de murailles, une maison manable au lieu de la Touche, près de Saint-Fraimbaul."

Les proportions de l'ancien logis seigneurial (bâtiment orienté nord-sud, parcelle ZI 117) laissent penser qu'il est construit ou reconstruit entre le milieu du XVe siècle et le début du XVIe siècle (maçonnerie de petit moellon de granit non assisé ni équarri, vestige d'ouverture bouchée présentant un chanfrein concave, proportions du toit sur photographie ancienne). Au XVIIIe siècle, il est rénové (cheminées et ouvertures), puis transformé en remise ou grange au siècle suivant, comme en témoigne le percement d'une haute porte cochère couverte d'un linteau de bois au milieu de sa façade orientale. La façade sud de la maison orientée est-ouest comporte des vestiges de maçonneries datant possiblement du milieu du Moyen Âge (petits moellons assisés, traces de rubéfaction). Les restaurations postérieures (au XIXe siècle notamment, ajout d'un toit à porc en appentis contre le mur-pignon ouest) empêchent d'avoir une lecture plus fine.

Au sud de l'ensemble se dresse une grande grange orientée est-ouest, probablement destinée à stocker le grain du seigneur. Ses dimensions et son implantation permettent de le supposer. Sa structure, composée de trois fermes de charpentes reposant sur trois paires de poteaux de bois, se dressant à l'intérieur d'une maçonnerie de moellon de pierre, ainsi que les assemblages, permettent d'avancer une datation de la seconde moitié du XVe siècle ou du tout début du XVIe siècle, par analogie avec d'autres édifices datés (voir par exemple la grange seigneuriale de la Guilbardière ou celle du manoir de Rennes-en-Grenouilles).

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle, 16e siècle
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Principale : Milieu du Moyen Age

Le logis seigneurial et ses dépendances, parmi lesquelles on compte un second logis et une grande grange, sont répartis autour d'une cour carrée, implantée au nord de l'église. Un étang borde l'ensemble au nord-ouest. Sa digue est formée par la rue de Bel-Air.

L'ancien logis seigneurial, orienté nord-sud, est édifié en moellon de granit non assisé ni équarri. Le second logis, orienté est-ouest et situé au nord de la cour, est édifié en moellon de granit irrégulièrement mis en œuvre selon les portions de mur. La section sud-est présente une maçonnerie singulière de petits moellons carrés irréguliers, assisés, à joints épais et par endroits rubéfiés.

La grange-étable, orientée est-ouest et implantée au sud de la cour, est édifiée en petit moellon de granit non assisé et non équarri. La section droite du mur-gouttereau nord est ouverte d'une haute porte cochère. Une étable se trouvait au rez-de-chaussée, séparée du fenil pour un plancher. L'étage de fenil est accessible par deux portes hautes, percées dans le mur-gouttereau nord. Des poteaux de bois, hauts d'environ 4 mètres, portant les trois fermes de charpente, s'élèvent contre les murs-gouttereaux. Les poinçons, hauts de 4,2 mètres, sont numérotés de 1 à 3, le 1 se trouvant du côté occidental. La sablière nord est d'un seul tenant sur toute la longueur des deux travées (environ 9 mètres). Les entraits mesurent 7 mètres de large et chaque travée, délimitée par les poteaux, 4,6 mètres. Poteaux, sablières et entraits sont assemblés de la même manière que dans les autres granges anciennes du territoire lasséen : la sablière repose dans une encoche ménagée sur la face externe du poteau, tandis que l'entrait s'appuie sur le poteau et la sablière, une queue d'aronde bloquant l'ensemble. Aucun indice ne permet de savoir si l'édification de la structure bois précède ou est concomitante de l'édification des murs de pierre (pas de traces de potelets de pan de bois sous les sablières, pas de trace d'encoches pour cloisons d'un autre type).

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse, GAUGAIN, Ferdinand. Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne.

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Seure Marion
Seure Marion

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