Dossier d’œuvre architecture IA53004579 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Jardin et parc de Magnanne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Azé
  • Commune Ménil
  • Lieu-dit Magnanne
  • Cadastre 2023 B3 1484 à 1487, 1624-1625
  • Dénominations
    jardin, parc
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    serre, portail, mur de clôture, terrasse en terre-plein

Des jardins, allées et avenues sont attestés dans l'environnement de Magnanne dans un aveu de 1692, avant même la reconstruction du château lancée au début des années 1700. Il est probable que les jardins aient été recomposés à l'issue des travaux, achevés autour de 1740 notamment pour ce qui est des communs et des deux ailes qui enserrent le parterre à l'ouest. Ce parterre de broderies, reproduit sur l'atlas de Trudaine réalisé entre 1745 et 1780, pourrait donc avoir été composé dès le milieu du XVIIIe siècle. L'atlas mentionne également l'espace clos de murs et accessible par un portail situé dans le même axe, il était alors divisé en quatre carrés de plantations (encore perceptibles sur les vues aériennes) : un chemin dans le prolongement du portail traversait un bois avant de s'interrompre en plein champ. Il ne reste de ce bois que la partie qui longe aujourd'hui la propriété au sud.

La modestie des jardins contraste fortement avec l'ampleur du programme architectural, aussi est-il très vraisemblable que le véritable projet envisagé par la famille de Racappé pour l'aménagement de l'écrin de Magnanne ne fut jamais véritablement réalisé. En effet, le château reste largement tributaire de dispositions antérieures, notamment l'ancien accès depuis le bourg de Ménil et les fossés médiévaux, désaxés par rapport au logis. Par ailleurs, la composition du château, fidèle à celle des hôtels particuliers parisiens entre cour et jardin, invite à penser que l'accès principal avait été pensé par l'ouest, avec un cheminement passant par une avenue, le portail à piliers au bout du jardin, le jardin clos, puis la cour avec les parterres entre les communs. Dans le même esprit, on peut imaginer que les véritables jardins se seraient donc déployés vers l'est, dans une composition à terrasses descendant vers le méandre de la Mayenne. Malgré l'absence de documents, on peut tout à fait imaginer un grand projet de jardins à la française, avec ses allées, ses pavillons, ses terrasses et ses sauts-de-loup, à l'image de ceux du château de la Rongère. Tous ces aménagements, pourtant essentiels pour une demeure aussi prestigieuse, n'ont jamais été réalisés sans que l'on en sache la raison.

L'évolution des abords du château n'est pas davantage documentée au cours du XIXe siècle, il semble néanmoins que le jardin ait été partiellement réaménagé dans l'esprit des parcs à l'anglaise, sur le flanc sud du domaine et autour de l'ancien étang. La modeste allée d'accès depuis le bourg est peut-être composée à la même époque. Le jardin clos à l'ouest semble avoir été utilisé comme potager et voit l'implantation d'une serre.

L'environnement paysager à l'ouest du château a été entièrement réinvesti ces dernières années par l'actuel propriétaire. Un bois de chênes adossé au château a été aménagé dans les années 1990 et, plus récemment, 22 000 arbres ont été plantés sur le domaine. A l'inspiration des parcs de l'époque moderne, où le jardin maîtrisé s'ouvre sur la nature sauvage, espace à conquérir, de grandes allées rectilignes rayonnant autour d'un rond-point ont été aménagées dans l'axe du château et du grand portail. Des bosquets de cèdres ont été plantés, un étang a été créé.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle, 19e siècle, 1er quart 20e siècle
  • Dates

Les jardins du château de Magnanne se signalent avant tout par leur quasi-absence, ce qui n'est pas soulever la question de leur probable inachèvement. Une modeste composition à la française anime l'espace devant la façade ouest du logis : il s'agit de deux parterres de buis dans l'axe de la travée centrale du château et enserrés entre les deux ailes de communs. Ceux-ci sont précédés d'un vaste espace rectangulaire décaissé et partiellement clos de murs, initialement divisé en quatre carrés, accueillant aujourd'hui la serre en verre et métal. L'accès à cet espace est matérialisé par un portail monumental à deux piliers en tufeau, positionné au sommet d'une rampe, qui aurait vraisemblablement dû être l'accès principal du château. Les véritables jardins auraient pu se déployer sous les façades descendant vers la Mayenne mais n'ont jamais été réalisés.

Le château est bordé au sud par un bois, semble-t-il en partie recomposé en parc à l'anglaise ; un étang prend place au sud-est, à proximité de l'actuelle allée d'accès au château. Le parc a pris une dimension nouvelle par des aménagements récents autour du château, ressuscitant à Magnanne l'esprit d'un jardin du grand siècle : grandes avenues de gazon, bosquets géométriques, pièce d'eau.

  • Jardins
    parterre en broderie, parterre de carrés
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Collection de cartes postales anciennes des communes de la Mayenne. (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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