La première mention du lieu-dit de la Rajellerie remonte à 1414. Il s'agissait alors d'un fief noble, détenu par Jean de Mellerai, seigneur de Mellerai, de la Rajellerie et des landes de Malindre. Le fief disposait du droit de moulin, de colombier, de garenne et de pêche dans la Mayenne et relevait de la terre de Lassay. Du manoir de la fin du Moyen-Âge, il ne reste que la portion occidentale du corps de bâtiment principal (bûcher), ouvert d'une porte surmontée d'un linteau à arc surbaissé et encadrée de piédroits faits d'épais blocs de granit, ainsi que quelques assises épaisses de granit, visibles sur la portion centrale du mur (second logis). Le fief a dû tomber rapidement en déshérence puisque ses seigneurs n'apparaissent plus dans les archives de la châtellenie de Lassay aux périodes postérieures. Il n'est pas non plus mentionné comme noble sur la carte de Cassini.

La famille Salles rachète le domaine de la Rajellerie à Maxime de la Broise en 1891, quatre avant de faire l'acquisition du château de Torcé, situé sur la rive opposée de la Mayenne. C'est à Clovis Salles que l'on doit la reconstruction quasi complète de la ferme vers 1895.