Dossier d’œuvre architecture IA53004459 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Presbytère, actuellement maison et chambres d'hôtes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Azé
  • Commune Ménil
  • Adresse 1 chemin du Vigneau
  • Cadastre 1833 A4 935  ; 2022 A1 1290
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, grange, cour

Le presbytère de Ménil et sa grange figurent sur le plan cadastral napoléonien de 1833. L'édifice est reconstruit en 1763, selon la date portée sur la lucarne centrale. Le commanditaire des travaux est Sébastien-Grégoire Omo, curé de Ménil de 1761 à 1804 ; selon une chronique de l'église de Ménil, il fait appel à un peintre et architecte auquel il est apparenté (il s'agit probablement de son cousin, fils d'une certaine Catherine Omo), Pierre-René Cacault, basé à Nantes. L'édifice reprend néanmoins des fondations plus anciennes, comme en témoigne le four au niveau du soubassement. Toujours selon l'abbé Angot, le nouveau presbytère est bénit le 23 avril 1765, par Jacques de Tresle de Kerbernard, trésorier de l'église d'Angers. A la Révolution, il devient propriété communale tandis que les terres sont aliénées comme bien nationaux en 1791. L'abbé Angot signale encore un important incendie en 1794, lequel serait dû aux chouans de Daon, suivi d'une grande restauration aux frais du curé et des habitants au début des années 1800.

Un nouvel incendie se déclare dans une dépendance en 1883 : les travaux de réparation sont confiés à Alexandre Sessu, maître-charpentier à Ménil. Une importante restauration du presbytère, confiée à l'architecte Alfred Latouche-Bourel et aux entrepreneurs Gustave Bidault, Félix Richou et Louis Tourneux est réalisée en 1909. C'est peut-être à cette occasion que la distribution du rez-de-chaussée est légèrement modifiée par l'aménagement d'un couloir-vestibule. Suite à la séparation des Églises et de l'État, la commune met le presbytère en location au profit du curé. Le dernier desservant quitte les lieux en 2000, la demeure est ensuite vendue à des particuliers. Restaurée, et remaniée au niveau de quelques ouvertures, elle accueille aujourd'hui des chambres d'hôtes et un gîte dans l'ancienne remise. La grange a été transformée en salle municipale dans le 4e quart du XXe siècle.

L'ancien presbytère est implanté au sud de l'église, parallèlement à la Mayenne vers laquelle il est orienté, au sud-est. Le logis, de plan en L, présente une façade ordonnancée à cinq travées vers la rivière et le jardin. Les maçonneries, en moellons de grès et de schiste, sont enduites. Les baies, en arc segmentaire, présentent un encadrement saillant en pierre de taille calcaire. Le même matériau est employé pour le traitement des angles, du bandeau, de la corniche moulurée et des lucarnes. La porte principale est précédée d'un petit perron. Un petit édicule en pierre de taille est accolé au mur latéral sud. La façade postérieure, côté rue, est dissymétrique du fait de la distribution des baies et de l'aile en faible retour, qui présente deux travées d'ouvertures ainsi qu'un oculus sur le côté.

L'escalier tournant en bois, dont le garde-corps est pourvu de balustres, est placé dans cette aile qui abrite également une petite pièce à chaque niveau. Le corps principal comprend quant à lui trois pièces par niveau : salon, salle à manger et cuisine au rez-de-chaussée, chambres à l'étage. Elles sont pourvues d'élégantes cheminées en tuffeau de style rocaille, avec hottes ornées de moulures et de pilastres, manteaux droits ou chantournés, sauf la cuisine, dont la cheminée possède une hotte débordante. Le sous-sol formant étage de soubassement sur les côtés abrite un ancien four à deux bouches.

Les dépendances incluent une ancienne écurie longeant la ruelle, couverte d'un toit à longs pans et à croupes, ainsi que la grange transformée en salle des fêtes.

  • Murs
    • schiste moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; O 679/3. Presbytère de Ménil, 1883-1909.

  • Archives départementales de la Mayenne ; Q 307. Vente comme bien national du domaine de la cure de Ménil, 15 avril 1791.

  • Archives privées. Chronique de l'église de Ménil (copie), 1835.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : Goupil, 1902.

  • Le patrimoine des communes de la Mayenne. Paris : Éditions Flohic, 2002.

Documents figurés

  • Plan cadastral napoléonien de Ménil, 1833. (Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 2745).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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