Dossier d’œuvre architecture IA53004354 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Parc (vestiges) de la Pescherie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Château-Gontier Ouest
  • Commune La Roche-Neuville
  • Lieu-dit la Pescherie
  • Cadastre 2023 C 1123, 1361

Le lieu semble présenter un potentiel archéologique important : le bois de la Pescherie occupe un promontoire à l'extrémité du plateau des Morillands, à la rencontre du ruisseau le Bouillon avec la Mayenne. La présence des restes d'un dolmen nommé "pierre tremblante" ou "branlante", situé sur une pièce de terre nommée le "champ des Bardes" dépendant de la ferme de la Haute-Cadurie, témoigne du passage des hommes du Néolithique. Un oppidum aurait été repéré au lieu-dit la Petite-Frézelière ; la toponymie "la Cité" pourrait d'ailleurs faire écho à cette occupation ancienne. La tradition de cette occupation protohistorique était encore rapportée par l'instituteur communal en 1899 et, à bien des égards, le site est à croiser avec les nombreux oppida identifiés sur les sites de confluence avec promontoire le long de la Mayenne. La Pescherie est également réputée être l'emplacement d'une motte castrale, sur laquelle on ne dispose toutefois d'aucune information. Le roc que baignait directement la Mayenne est aménagé par la main de l'homme pour accueillir le chemin de halage.

L'histoire des jardins de la Pescherie est mal documentée et ce malgré l'intérêt que le lieu semble avoir eu pour la promenade des castrogontériens dans la 2e moitié du XIXe siècle ; ils sont liés à la demeure du même nom qui parait avoir été édifiée pour la famille de Quatrebarbes autour de 1860. D'après l'abbé Angot, le propriétaire M. Chaignon fait placer dans la "grotte" - vraisemblablement une ancienne carrière de schiste - une statue de la Vierge. Il s'agit très probablement de Paul-Frédéric Chaignon, banquier à Château-Gontier : peut-être est-il le commanditaire de l'aménagement du parc à l'anglaise. En 1899, d'après l'instituteur communal, l'excavation servait de chapelle. L'ensemble sera ensuite vendu à plusieurs reprises ; en 1894, le journal de Sablé signale le "magnifique jardin anglais parfaitement dessiné et planté, couvrant le coteau qui domine la Mayenne". Distrait de la propriété, le parc est en grande partie transformé en bois pour l'exploitation au début du XXIe siècle. Il subsiste les plantations d'origine sur le coteau très escarpé, où la nature a toutefois largement repris ses droits, ainsi que la grotte et une partie des aménagements paysagers.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

Le parc de la Pescherie semble avoir été l'un des jardins les plus remarquables aménagés sur les bords de la Mayenne au XIXe siècle ; il n'en reste malheureusement qu'une portion difficilement lisible sur le coteau. La végétation y a repris ses droits, masquant les anciens aménagements paysagers et les cheminements. Le coteau escarpé est toujours dominé par la haute silhouette des cèdres. Le parc a été aménagé autour de plusieurs éléments pittoresques réutilisés comme fabriques. C'est tout d'abord la "pierre tremblante", un dolmen néolithique recensé dès 1838. En 1881, Alfred de Martonne le décrit comme ruiné par la construction d'une haie : "La pierre du dessus, mesurant 4 mètres de longueur sur 2,5 mètres de largeur, est penchée de l'occident à l'orient. Elle était soutenue par deux autres pierres dont une seule reste debout ; l'autre est couchée sur le sol. A l'autre extrémité, on remarque une pierre plus petite que les deux supports". L'ensemble parait ne pas avoir bougé depuis. L'espace du parc abrite également une ancienne carrière de schiste réutilisée comme grotte où était placée une statue de la Vierge. L'emplacement réputé être celui d'une motte castrale est quant à lui coiffé d'un labyrinthe de houx, où trône au centre un conifère ceinturé par deux terrassements concentriques retenus par des murets en moellons de schiste. A l'extrémité sud du parc, une petite terrasse forme un belvédère sur la Mayenne : un muret demi-circulaire ponctué par deux piliers carrés est disposé autour d'un châtaignier. Le parc est en partie clos par des murs toujours visibles aujourd'hui du côté de la rivière.

  • Jardins
    groupe d'arbres, arbre isolé, labyrinthe de jardin
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; MS 80/24-4. Monographie communale de Loigné-sur-Mayenne, par l'instituteur Mautaint, 1899.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 240, 616, 1539. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de l'ancienne commune de Loigné-sur-Mayenne (La Roche-Neuville), XIXe-XXe siècles.

Bibliographie

  • LE MEUR, Nelly. Le mégalithisme dans le département de la Mayenne. Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire.

Périodiques

  • Le Journal de Sablé. Annonce de la vente de la Pescherie à Loigné-sur-Mayenne, 11 février 1894.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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