Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.
- enquête thématique départementale, rivière Mayenne
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mayenne - Azé
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Commune
La Roche-Neuville
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Lieu-dit
la Pescherie
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Cadastre
1833
C1
51
;
2022
C
874
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Précisions
anciennement commune de Loigné-sur-Mayenne
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de maître, maison de villégiature
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéescour, mur de clôture, portail, parc, dépendance, écurie, remise
La Pescherie est présentée comme une simple closerie à la fin du XVIIIe siècle. Considérée comme bien national à la Révolution, elle comprenait selon une estimation dressée en 1794 un logement pour le colon avec cave, pièce à feu, pièce froide et grenier, grange, pressoir et jardins. Il ne reste rien des modestes bâtiments signalés sur le plan cadastral napoléonien de 1833. La construction de la maison est signalée par les matrices cadastrales en 1862, pour la famille de Quatrebarbes. Elle est probablement remaniée à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, comme l'indiquent le traitement des ouvertures latérales avec aisseliers en bois ou celui de la logette centrale vitrée. Les bâtiments annexes ont été partiellement remaniés au début du XXIe siècle et accueillent un gite.
La maison est vendue à plusieurs reprises ; l'abbé Angot précise qu'en 1868, le propriétaire Chaignon (très probablement Paul-Frédéric Chaignon, banquier à Château-Gontier) fait installer une statue de la Vierge dans un grotte voisine. La famille Ledivin y réside par la suite. Le lieu est mis en vente en 1894 et décrit en termes élogieux dans le Journal de Sablé : "la jolie propriété de la Pescherie, située commune de Loigné, sur le bord de la Mayenne [...] comprenant jolie maison de maître, bâtiments de ferme et servitudes en très bon état, magnifique jardin anglais parfaitement dessiné et planté, couvrant tout le coteau qui domine la Mayenne". La Pescherie est achetée en 1895 par Maurice Mignot, médecin à Château-Gontier, qui d'après les recensements la met probablement en location. Il revend pour 36 000 F en 1920 à André du Boisguéhenneuc, originaire de la région nantaise et résidant principalement à Neuilly près de Paris. Un article dans la presse de l'époque précise que la propriété de la Pescherie comprend "un chalet renfermant trois pièces au rez-de-chaussée, trois au premier étage, mansarde au-dessus, grande cave derrière, jardin et parc ; autre bâtiment renfermant maison de domestiques, écurie, étable, toit à porcs, pigeonnier ; volaillerie, remise, hangars et autres servitudes ; jardins potagers, verger, terres, prairies et châtaigneraies", ainsi que la ferme voisine de la Cadeurie.
A noter la présence, dans le bois proche de la Pescherie et de la Cadeurie, des restes d'un dolmen ou "pierre tremblante". Un peu plus loin dans le ressort de l'ancien parc, un site réaménagé sans doute au XIXe siècle (murets concentriques autour d'un arbre) est réputé être celui d'une ancienne motte castrale.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle, limite 19e siècle 20e siècle
- Secondaire : 1er quart 21e siècle
Construite le long du chemin de halage de la Mayenne, dont elle est séparée par un mur de clôture, la maison est orientée au sud-est, la façade antérieure parallèle à la rivière. La composition d'ensemble est atypique, avec un corps central flanqué de deux appentis symétriques en léger retrait, le tout couvert de toitures débordantes en ardoise. Les maçonneries, en moellons de schiste apparents, sont décorées de chaînages d'angles, de bandeaux, d'une corniche à denticules et d'encadrements d'ouvertures en briques. Côté rivière, le corps central, couronné d'un oculus, exhibe une logette en métal entièrement vitrée, reposant sur des aisseliers de bois ajourés de rosaces en métal et dont le garde-corps reprend le motif de balustres stylisés. Les façades latérales présentent des lucarnes passantes à toits débordants sur aisseliers en bois, s'inspirant des villas balnéaires ; celle de gauche donne sur un petit balcon aménagé sur l'auvent d'une porte du rez-de-chaussée. On remarque également une pittoresque souche de cheminée de forme torse. Un bâtiment de dépendance est adossé dans la continuité du volume du logis. Les anciennes écuries et remises sont aménagées dans un corps de bâtiment placé à la perpendiculaire, au sud-ouest.
Le domaine était doté d'un vaste parc, aujourd'hui propriété distincte plantée d'une chênaie. Il subsiste néanmoins une partie des aménagements anciens : cheminements, murs de clôture, belvédère au-dessus de la Mayenne formé d'un garde-corps en pierre en arc-de-cercle, murets de pierre concentriques disposés autour d'un arbre. Le dolmen néolithique ou "pierre branlante" était probablement également considéré comme une fabrique au sein du parc au XIXe siècle.
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Murs
- schiste moellon
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Toitsardoise
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Étagesrez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
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État de conservationbon état, remanié
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Techniques
- ferronnerie
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Représentations
- ornement architectural, balustre
- ornement géométrique, rosace
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Précision représentations
Logette ornée d'un garde-corps métallique à motifs de balustres stylisés et à aisseliers ornés de rosaces.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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Archives départementales de la Mayenne ; B 2484. Retrait lignager du lieu de la Pescherie, en Loigné, propriété de Claude-Florent Bouchard prêtre, 1779.
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Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 240, 616, 1539. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de l'ancienne commune de Loigné-sur-Mayenne (La Roche-Neuville), XIXe-XXe siècles.
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Archives départementales de la Mayenne ; Q 321. Estimation de la closerie de la Pescherie en Loigné-sur-Mayenne, 1794.
Périodiques
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L'Avenir de la Mayenne. Annonce concernant la vente de la Pescherie près Château-Gontier, 15 août 1920.
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Le Journal de Sablé. Annonce de la vente de la Pescherie à Loigné-sur-Mayenne, 11 février 1894.
Documents multimédia
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Site internet : http://www.la-roche-neuville.mairie53.fr/ [consult. 15/06/2022].
Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.
Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.