Dossier d’œuvre architecture IA53004336 | Réalisé par
Seure Marion (Contributeur)
Seure Marion

Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Canton de Lassay-les-Châteaux
Ferme de la Basse-Cour
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ancien canton de Lassay-les-Châteaux - Lassay-les-Châteaux
  • Hydrographies
  • Commune Rennes-en-Grenouilles
  • Lieu-dit le Bois-de-Maine, la Basse-Cour
  • Cadastre 2020 ZH 21
  • Précisions

Située à une cinquantaine de mètres de la Mayenne, à laquelle elle tourne pourtant le dos, la ferme de la Basse-Cour compte parmi les métairies de la seigneurie du Bois-de-Maine. Son lien avec le château est géographiquement fort, puisqu'elle se situe à l'entrée du domaine, à côté de l'allée d'arbres monumentale. Ses bâtiments sont répartis autour d'une cour, sans pour autant que leur construction n'obéisse à un schéma régulier ; au contraire, la ferme actuelle résulte de la préservation d'éléments de bâti anciens, augmentés et modifiés à diverses époques. Sa particularité réside dans le fait qu'elle conserve deux édifices en pan de bois en bon état.

La remise en pan de bois, située au sud de la cour, contient sans doute l'élément le plus ancien de la métairie de la Basse-Cour : deux fermes de charpente à embrèvement sur poteaux. La taille des bois et les types d'assemblage les rapprochent de structures ailleurs datées du dernier quart du XVe siècle. Ces fermes ont ensuite été englobées dans un mur-pignon de pierre et des murs gouttereaux en pan-de-bois, vraisemblablement du XIXe siècle. Il est donc nécessaire de rester prudent sur l'interprétation de la présence de ces fermes de charpente anciennes : chemisement ou remploi ? La présence sur le cadastre ancien d'un édifice court, à l'emplacement et aux proportions du carré délimité par ces deux fermes et leurs quatre poteaux, pourrait faire pencher pour la première hypothèse.

En 1753, dans l'aveu que le seigneur du Bois-de-Maine rend à celui d'Averton, la ferme de la Basse-Cour est décrite ainsi : "la ferme de la Basse-cour, avec ses dépendances consistant en une maison manable, un petit cellier à côté, une grange, une étable et autres petites étables". Cette description des bâtiments correspond partiellement à ce que est représenté sur le cadastre de 1811 et à ce que l'on observe aujourd'hui. La maison, située au nord de la cour, pourrait être celle mentionnée en 1753 : sa pente de toit est importante par rapport à la hauteur des murs et son plan correspond à celui du cadastre de 1811. Le cellier devait se situer à l'est de la maison, dans ce qui forme aujourd'hui une extension des pièces habitées. Cette structure maison-cellier attenant est confirmée par la montrée effectuée en janvier 1808, qui passe en revue une "porte de communication de la maison avec une petite cave à côté". L'étendue de l'édifice sur le cadastre ancien laisse présager qu'au début du XIXe siècle, une étable, voire une étable-grange, était située sous le même faite que la maison-cellier.

De fait, les parties basses des murs gouttereaux de la grange-étable mitoyenne à la maison sont bâties en petit moellon non équarri, type de maçonnerie utilisé dans des constructions antérieures au XVIIIe siècle. Cette grange-étable a été surélevée vers le milieu du XIXe siècle, comme le montrent les deux ouvertures encadrées de brique de la partie haute.

La montrée de la ferme, effectuée en janvier 1808, explicite en partie la distribution et les techniques de construction. Outre que le cellier est mitoyen de la maison, elle nous apprend que l'exploitation comprenait une grange, séparée de l'étable uniquement par un colombage. A cette dernière étaient accolés deux toits à porcs. Il n'est pas fait mention du gadage, mais d'un fournil et d'une étable à veaux. Sont alors construits en "tillasse" (appellation locale du pan-de-bois-torchis) les murs de refends de la maison, le pignon ouest de la maison et les deux murs gouttereaux de la grange-étable.

Dans la deuxième partie du XIXe siècle, les baies de la maisons sont refaites et une étable-fenil en pan de bois est construite à l'est de la cour.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

Les différents bâtiments de la ferme de la Basse-Cour se répartissent de manière inégale autour d'une cour carrée. Celle-ci est bordée à l'ouest par l'allée d'arbres monumentale qui mène à la Mayenne et au château. Au nord se situe une maison à trois travées et une petite extension, une grange-étable à fond de grange, dont le fenil est accessible de l'extérieur par deux ouvertures en brique. A l'est se trouve une étable-fenil de plus petite dimension, en pan de bois et torchis. La partie inférieure des murs gouttereaux est couverte de bardage, installé pour protéger le torchis en mauvais état. Au sud s'élève une remise en pan de bois sur un bas solin de pierre.

  • Murs
    • torchis pan de bois
    • grès moellon
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 2780/2. Feuille A1 du cadastre napoléonien, Rennes-en-Grenouilles, 1811.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 561 J 1. Chartrier du Bois-de-Maine.

    Aveu du seigneur de Bois-de-Maine au seigneur d'Averton, 1753.
  • Archives départementales de la Mayenne ; 3E71 341. Minutes du notaire Guézet-Lavergée. Janvier-septembre 1808.

    Montrée de la ferme de la Basse-Cour, 25 janvier 1808.

Annexes

  • Montrée de la métairie de la Basse-Cour (25 janvier 1808) ; AD Mayenne, 3E 71 341.
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Seure Marion
Seure Marion

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