La commune de Rennes-en-Grenouilles est globalement issue de l'ancienne paroisse, qui se partageait entre Normandie et Maine. Les lieux-dits de la Coquère et de la Maillardière, qui dépendaient de la Normandie, sont réunis à la Mayenne en 1832.

L'enquête de Miromesnil effectuée en 1696 dénombre 53 feux. En 1778, Le Paige compte 250 à 300 communiants. La population de la partie mancelle était de 161 habitants en 1803. Après l'annexion, en 1836, la commune accueillait 619 habitants, ce qui constitue son apogée. La population ne cesse ensuite globalement de baisser jusqu'à atteindre 106 habitants en 2020.

Au XVIIIe siècle, Rennes-en-Grenouilles était traversée par la route reliant Lassay à Juvigny et franchissant la Mayenne au Pont du Hazay.

Avant la Révolution, une grande partie du territoire (parties occidentale et méridionale) dépendait directement de la seigneurie du Bois-de-Maine ou indirectement, via les terres nobles du Petit Bois-de-Maine ou de Rennes. Au début du XVIIIe siècle, les fiefs et villages de la Saradinière, de Laumerie, de la Baillée, de la Maillardière, de la Vieille Pellière et de Corbière dépendaient du Bois-de-Maine et les fermes de l'Erable ainsi que de la Forge constituaient ses métairies. L'est du territoire dépendait de la seigneurie du Hazay, dont aucun manoir ne semble subsister. Le moulin du Hazay était directement rattachée à cette dernière.

Les terres étaient et restent majoritairement agricoles. Dans son enquête de 1696, Miroménil compte deux tiers des terres en seigle, avoine et sarrasin et le dernier tiers en landes et bruyères. Des forges, dépendant du Bois-de-Maine, s'implantent vers 1530 et avaient cessé de fonctionner un siècle plus tard, sans doute par manque de bois. Les toponymes de la ferme de La Forge et de la commune de Sept-Forges (Orne), rive droite de la Mayenne, témoignent de cette brève activité sidérurgique. Trois moulins ont été répertoriés sur la commune : celui du bourg de Rennes, mentionné au milieu du XVe siècle et donc l'activité avait déjà cessé en 1651, celui de Laumerie, associé à un étang, apparaissant au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini et mentionné en 1753 parmi les dépendances des seigneurs du Bois-de-Maine, et celui du Hazay, dont l'activité se poursuit jusqu'à la fin du XXe siècle.