Dossier d’œuvre architecture IA53000599 | Réalisé par
Foisneau Nicolas (Contributeur)
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Seure Marion (Enquêteur)
Seure Marion

Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
  • inventaire topographique
Moulin à farine et ferme ; le Moulin-du-Hazay, Rennes-en-Grenouilles
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Lassay-les-Châteaux
  • Hydrographies la Mayenne
  • Commune Rennes-en-Grenouilles
  • Lieu-dit le Moulin-du-Hazay
  • Cadastre ? C 72, 73, 74  ; 1984 ZD 34, 36, 37
  • Précisions
  • Dénominations
    moulin à farine, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à chevaux, cellier, porcherie, fournil, étable à vaches, bûcher, remise, latrines

L'écart du moulin du Hazay réunit une ancienne ferme et un ancien moulin à farine. Celui-ci a été exploité depuis le milieu du XIXe siècle et jusqu'à la fin des années 1920 par des meuniers de la famille Lefoulon (Pierre, Jean-Baptiste, Pierre, puis Émile). Passé avant 1931 à Émile Guillou, puis avant 1936 à son fils Roger et enfin en 1962 à son petit-fils Roger, il a cessé son activité au milieu des années 1990. Il ne produisait plus alors que de l'aplati pour les animaux. Il a été en grande partie reconstruit probablement en 1914, alors que Jean-Baptiste Cosneau (de Geneslay) en était propriétaire et Pierre et/ou Émile Lefoulon exploitants (une importante reprise est mentionnée dans les matrices cadastrale à la date de 1917). L'installation de la majeure partie des mécanismes et machines encore en place aujourd'hui, en particulier les axes et courroies de transmission, les élévateurs à godets, les broyeurs à cylindres, le nettoyeur à céréales (?) du 1er étage et le plansichter, a été vraisemblablement effectuée au même moment. L'ensacheur à trémie et l'aplatisseur situés au premier étage, ainsi que les tuyaux métalliques assurant la descente de la mouture (et qui ont dû remplacer des conduites en bois) sont postérieurs à la seconde guerre mondiale et ont peut-être été installés dans les années 1960. La roue en-dessous a été remplacée vers 1975 par une turbine. En 1904 la force hydraulique utilisable du moulin était évaluée à 29,57 chevaux et sa force hydraulique utilisée à 8,87. D'après le rôle des anciennes contributions directes, la mouture se faisait en 1940 grâce à une paire de meules, deux paires de disques broyeurs et deux paires de cylindres. On peut dater le logis contigu au moulin du début de l'époque moderne (XVIe siècle?) en croisant plusieurs éléments : le type de la charpente, la façon dont est construit le plancher séparant la pièce principale du comble (solives de forte section, poutre de rive sur corbeaux) ainsi que la forme des corbeaux de la cheminée. L'étable appuyée contre le logis présente le même type de charpente et pourrait avoir été construit peu après lui. Un nouveau logis a été édifié sans doute dans les années 1960.

La ferme a été fortement transformée dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle par la construction d'un corps de bâtiment (étable à chevaux) et de trois bâtiments (remise, porcherie, étable-grange sud) et par le remaniement plus ou moins marqué des bâtiments figurant sur le cadastre ancien (logis, fournil, corps de bâtiment qui a servi dans la seconde moitié du XXe siècle d'étable à veaux et de cellier, étable à vaches et grange). L'étable à vaches conserve ses murs (construits en au moins deux phases) et sa charpente de l'époque moderne (XVIIe siècle?) et les remaniements qu'elle à connus concernent principalement les jours. Les murs anciens du logis sont également conservés ainsi qu'une partie des piédroits de ses baies et sa cheminée qui sont datables du XVIe siècle, mais sa charpente a été refaite ainsi qu'une partie de ses ouvertures. Les transformations opérées dans la seconde moitié du XIXe siècle sur l'étable à veaux-cellier et la grange sont en revanche plus importantes : elles ont été au moins partiellement reconstruites.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1914, daté par source

Le moulin était alimenté par une dérivation d'environ 1400 mètres en amont et 300 mètres en aval. Un canal de décharge en écoulait le trop-plein. Les bâtiments sont construits majoritairement en moellons de grès et de schiste irréguliers et couverts d'ardoise (seul le foyer du four à pain de la ferme est couvert de tuiles plates). Le moulin, qui possède un étage carré et un comble à surcroît, se singularise par sa façade en gros moellons équarris de grès et par ses chaînes d'angle en pierre de taille (mode constructif que l'on retrouve sur la porcherie). Ses fenêtres sont en brique pour les piédroits et en granite taillé gris pour les appuis et les linteaux. Un édicule construit en planches forme un débord sur la façade au premier étage : il servait vraisemblablement à monter les sacs de céréales. La turbine est installée à côté du pignon est du moulin sous un appentis. Deux pignons et une courroie assuraient la transmission de la force motrice à un axe horizontal situé au rez-de-chaussée, qui lui-même était relié par d'autres courroies aux broyeurs positionnés au-dessus et à deux autres axes, situés au premier étage et dans le comble, qui commandaient les autres machines et mécanismes. Au rez-de-chaussée se trouvent trois ensacheurs, deux à farine au nord, un à aplati au sud ; au premier étage un nettoyeur à céréales (?) fabriqué par Lottin frères à Mayenne, deux broyeurs à cylindres portant la marque H et G Rose frères (Poissy) et la marque Cesbron (Angers), une grande chambre à farine et une plus petite, un ensacheur double et un ensacheur à trémie moderne actionné par un moteur électrique, enfin un aplatisseur ; dans le comble, un nettoyeur à céréales, un plansichter, destiné au tamisage de la mouture, et la poulie commandant le monte-sac intérieur. La circulation de la mouture entre les différentes machines était assurée par des élévateurs à godets et des conduites métalliques.

L'ancien logis du meunier, dont une partie de la façade a été refaite en parpaings, est doté d'une pièce principale à cheminée surélevée sur une cave et accessible par un escalier droit. Sa charpente est à fermes et à pannes, avec faux-entraits. Les pannes intermédiaires sont tenues sur la face supérieure des arbalétriers grâce à des embrèvements. Contre le pignon ouest du logis prend place une étable en partie ruinée et désormais couverte de tôle qui présente le même type de charpente.

La ferme est constituée de deux ensembles de bâtiments séparés par le chemin d'accès au moulin. A l'est se trouvent sur un même alignement le logis, en rez-de-chaussée partiellement surélevé, doté d'une charpente à fermes portiques, et deux corps à comble à surcroît qui abritaient, l'un, l'étable à veaux et la cave et l'autre, l'étable à chevaux. Perpendiculairement à eux s'élèvent au sud le fournil, accolé au logis, au nord la porcherie, qui est détachée de l'alignement. A l'ouest les deux corps alignés servaient d'étable à vaches (au nord) et de grange (au sud). Celle-ci est prolongée à l'est par deux appentis dont l'un était le bûcher. L'étable à vaches est pourvue d'une charpente à fermes et à pannes, sans faux-entrait, dont les pannes intermédiaires sont tenues sur l'arbalétrier grâce à des cales cubiques. A l'arrière de l'alignement ouest se trouve la remise. Les portes des dépendances agricoles sont majoritairement pourvues de jambages en petits moellons ou en gros moellons équarris et de linteaux en bois. Leurs jours sont en brique de même que les portes hautes de la porcherie. Seuls le logis, la remise, l'étable-grange sud et les latrines (adossées au mur bordant le potager, derrière le fournil) présentent des encadrements de baies en granite taillé.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • béton parpaing de béton
  • Toits
    ardoise, matériau synthétique en couverture, tôle ondulée
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît, en rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
  • Typologies
    moulin à dérivation
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Recensement de la population de Rennes-en-Grenouilles, 1861-1936.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 6 M 349
  • Matrices des propriétés bâties de Rennes-en-Grenouilles, 1913-1953.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 3 P 1303
  • Capacité des moulins : enquête sur la force motrice hydraulique, 1904.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : R 1846
  • Recensement de la population de Rennes-en-Grenouilles, 1946.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 109 W 4
  • Rôle général des anciennes contributions directes et taxes assimilées incorporées, 1940-1949

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 1366 W 995
  • Rôle général des anciennes contributions directes et taxes assimilées incorporées, 1950-1972.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 1366 W 996
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006, 2018
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Seure Marion
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Chercheuse au pôle Inventaire du service du Patrimoine de la Région Pays de la Loire.

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