Le moulin à eau de Rohou est signalé dès le début du XVe siècle. Il faisait partie du fief de la Houssaie qui relevait de la Prévôté de Saint-Laurent-du-Mottay, relevant elle-même de l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil. Dans un document de 1407, Guillaume Martin, Gervaise Papote et Jean Bossier reconnaissent devoir 40 sols de rente à la Prévôté pour l'exploitation du moulin à seigle. Aussi, dans un document de 1435, Jean Fleury, seigneur de la Houssaie, est condamné à payer des rentes à la Prévôté pour l'exploitation du moulin (AD ; H 2040 folio 514 et 330). Célestin Port cite un "moulin de Rohou" en 1570 et "la maison, jardin...du moulin de Rohou" en 1650. À la Révolution, il est retiré à Gourreau de la Houssaie et vendu comme bien national le 17 novembre 1797 (27 brumaire An VI). Ce dernier figure encore sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle), complété probablement au cours de ce siècle par un moulin à vent à quelques centaines de mètre en deçà. D'après les carnets de patente, le moulin était exploité par Louis Bretault en 1861. Il fonctionnait 6h par jour du 1er mai au 1er novembre grâce à une roue à augets mesurant 4 m de diamètre et 0, 50 m de large qui actionnait une seule paire de meules ainsi qu'une petite bluterie (force motrice de 4 chevaux vapeur). La cage d'usine en pierre était d'une superficie de 30 m2, elle abritait en rez-de-chaussée les engrenages, les meules et la bluterie. La roue motrice était située en dehors. Les bâtiments sont en partie conservés.