Les moulins de la commune de Saint-Laurent-du-Mottay - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Les plus anciens moulins connus sur la commune de Saint-Laurent-du-Mottay sont les moulins à eau de Rohou, mentionné dès 1407 dans les archives de l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, de Gabory, signalé dès 1447 sous la désignation de "Moulin Gras", et de la Voie, dont Célestin Port indique la présence au moins dès le XVIe siècle. Le reste des moulins à eau figurent tous sur la carte de Cassini du troisième quart du XVIIIe siècle. Les moulins-tours, en grande infériorité, apparaissent seulement aux XVIIIe et XIXe siècles sur la commune : Rohou est bâti entre 1706 et le troisième quart du XVIIIe siècle ; et le moulin Neuf en 1843 par André Blouin. Tous ces derniers sont encore en activité en 1861. La majorité des moulins à eau cesse leur activité durant la première moitié du XXe siècle. Aujourd'hui, seul le moulin-tour de Rohou et les moulins à eau de Rohou, de la Voie et du Petit Gabory subsistent encore. Tous les autres édifices sont détruits ou en ruines.

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Période(s)
- Principale : 15e siècle, Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine , daté par source

Description

Treize moulins ont été repérés sur la commune de Saint-Laurent-du-Mottay dont onze moulins à eau et deux moulins à vent. Seuls quatre sont encore en élévation : le moulin à vent de Rohou et les moulins à eau de Rohou, de la Voie, et du Petit Gabory, qui ont été étudiés (voir tableau de repérage en annexe).

Le moulin (à vent) de Rohou est de type moulin-tour en pierre, comme devait l'être le moulin Neuf, tous deux construits en complément d'un moulin à eau déjà implanté à proximité. Les moulins à eau se répartissaient en quasi totalité à la bordure est de la commune qui est séparée naturellement du Mesnil-en-Vallée par le ru du Veillon. Le Veillon est un des affluents de la Thau, coulant du sud vers le nord. Seuls les deux moulins à eau de Rohou (Rohou et la Réholière) étaient situés à l'ouest du bourg, sur le ru du Vau, également affluent de la Thau, en amont d'un étang.

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Toits

ardoise, tuile creuse
Murs
- pierre moellon enduit
Décompte des œuvres
- repérées 13
- étudiées 4

Illustrations 13

Carte des moulins hydrauliques et éoliens repérés sur la commune de Saint-Laurent-du-Mottay.

Auteur de l'illustration :
- Ben Makhad Théo
  
  Ben Makhad Théo
  
  Cartographe-topographe au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire depuis le 1er février 2021.
  
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Vue générale du moulin-tour de Rohou de Saint-Laurent-du-Mottay.

Auteur de l'illustration :
- Eon Marie-Anne
  
  Eon Marie-Anne
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Documentation

Documents d'archives

Archives départementales de Maine-et-Loire ; H 2040. Enregistré le 1er janvier 1435, condamnation du seigneur de la Houssaie à payer certaines rentes dues au moulin à eau de Rohou à la Prévôté.

folio 330 bis
Archives départementales de Maine-et-Loire ; H 2040. Enregistré le 30 mai 1407, Guillaume Martin, Gervaise Papote, et Jean Bossier reconnaissent devoir 40 sols de rente sur le moulin à eau de Rohou à la Prévôté.

folio 514
Archives départementales de Maine-et-Loire ; 2 P 148. Patentes : carnets des établissements industriels 1847-1871.
Archives départementales de Maine-et-Loire ; 3 P 5 310 2. Matrices cadastrales. Registre des augmentations-diminutions de Saint-Laurent-du-Mottay.
Conservation départementale du patrimoine de Maine-et-Loire ; Documentation manuscrite "moulins" Christian Cussonneau.

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Bibliographie

PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, 3 vol., Paris-Angers, 1874-1878 ; réédition, mise à jour et augmentée (coll.), 4 vol., Angers : 1965-1989 ; supplément (Sarazin, André), 2 vol. Angers : 2004.

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Périodiques

CUSSONNEAU, Christian, MEUGÉ, Jacques, et RACLIN Michel. Les moulins non céréaliers en Anjou. Angers : Association des Moulins de l'Anjou, 1994, coll. les cahiers de l'AMA, n° 3, 35 p.
GROUPE D'HISTOIRE LOCALE DE SAINT-LAURENT-DU-MOTTAY. Le patrimoine bâti de Saint-Laurent-du-Mottay. Les Cahiers d'histoire locale de Saint-Laurent-du-Mottay, n° 1, décembre 2011, 39 p.

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Annexes

Tableau de repérage des moulins de la commune de Saint-Laurent-du-Mottay

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Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 1972, 2021, 2024

Eon Marie-Anne

Vozza Mathilde

Cavaca Marie-Charlotte

Les dossiers sélectionnés figurent en gras


ID	Lieu / Adresse	Cadastre	Types	Renseignements historiques. Sources
1	Audouinière (de l') ou Odevinière (de l') ou Renaudière	1827 B2 744	Moulin à eau ; moulin de berge (vestige)	Le moulin de l'Audouinière figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Le bâtiment d'exploitation est démoli puis reconstruit par François Gagneux en 1840. Il était exploité par Gagneux et Jean-Baptiste Guéril en 1861. Son activité cesse vers 1950. Le moulin à farine se composait d'une roue à augets de 5, 70 m de diamètre et 1, 10 m de large, qui actionnait deux paires de meules pouvant tourner simultanément, un crible et deux bluteries (force motrice de 6 chevaux vapeur). Il fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine d'une superficie de 100 m2 accueillait au rez-de-chaussée les deux bluteries, un grand espace de dépôt des grains, le crible, et les engrenages en fonte. Au premier étage, il accueillait les deux paires de meules. La roue motrice était située en dehors (AD49 ; 2 P 148).
2	Cliquet	1827 C2 286	Moulin à eau ; moulin de berge (vestige)	Le moulin du Cliquet figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Le site se composait de deux bâtiments situés à cheval entre la commune de Saint-Laurent-du-Mottay et du Mesnil-en-Vallée. La cage d'usine d'une superficie de 50 m2 se situait sur la rive appartenant à Saint-Laurent-du-Mottay et accueillait au rez-de-chaussée la roue motrice, les engrenages et un emplacement pour déposer le grain. Au premier étage, elle accueillait les deux paires de meules, la bluterie et un deuxième emplacement pour le grain (AD ; 2 P 148). Le moulin était exploité par Jacques Delaunay en 1861, puis, selon le registre des augmentations de la commune, le bâtiment est reconstruit (ou augmenté ?) vers 1882 par Urbain Leroueil (AD49 ; 3 P 5 310 2). Ce dernier se composait d'une roue à augets de 3, 20 m de diamètre et 0, 60 m de largeur, qui actionnait deux paires de meules pouvant tourner simultanément ainsi qu'une bluterie et un crible (force motrice de 6 chevaux vapeur). Il fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre.
3	Fromentier ou Frémentière	1827 C1 66	Moulin à eau ; moulin de berge (détruit)	Le moulin de Fromentier figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. il était exploité François Delaunay en 1861, mais il semble que son activité cesse peu après. Le moulin à farine se composait de deux roues à augets situées à la suite l'une de l'autre dans le même bâtiment, faisant 3, 20 m de diamètre et 0, 71 m de large toutes les deux. La première roue actionnait deux paires de meules ne pouvant tourner simultanément, et la deuxième roue en actionnait qu'une seule (force motrice de 4 chevaux). Ces deux roues ne pouvaient pas tourner en même temps, Il arrivait fréquemment qu'un excès d'eau mal évacué par l'installation empêche le moulin de fonctionner. Celui-ci fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine d'une superficie de 56 m2 accueillait en rez-de-chaussée les trois paires de meules, une petite bluterie et les engrenages en bois (AD49 ; 2 P 148).
4	Gabory (de) ou Grand Gabory	1827 C2 243	Moulin à eau ; moulin à retenue (vestige)	Le moulin de Gabory est signalé dès 1447 sous la désignation de "moulin au gras". Il relevait de la Prévôté au début du XVIIe siècle, exploité par les "frères Gabory" : Célestin Port cite "Gabory" en 1697. Le moulin gardera cette dénomination par la suite. Il figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Il était exploité par François et René Miolet en 1861. Son activité cesse au début du XXème siècle. Le moulin à farine se composait d'une roue à augets de 3, 50 m de diamètre et 0, 56 m de large, qui actionnait deux paires de meules ne pouvant pas tourner simultanément, ainsi qu'une bluterie à bras (force motrice de 4 chevaux vapeur). Il fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine en pierre d'une superficie de 56 m2 accueillait en rez-de-chaussée les engrenages en bois, les deux paires de meules et la bluterie à bras. La roue motrice était située en dehors (AD49 ; 2 P 148).
5	Neuf	2023 C 96	Moulin à vent (détruit)	Le moulin Neuf ne figure pas sur le cadastre de 1827 mais il apparaît sur la carte de l'état-major de 1820-1866. Selon le registre des augmentations de la commune il est construit par André Blouin en 1843 (AD ; 3 P 5 310 2). Le moulin à farine était exploité à part égale par François Miolet et Louis Bretault en 1861 puis au 3/4 par François Miolet et au 1/4 René Miolet (AD ; 2 P 148). L'activité du moulin cesse dans le premier quart du XXe siècle. Vraisemblablement moulin-tour, il était construit en pierre et se composait d'une seule paire de meules. Ce dernier se situait à proximité de son pendant du même nom, le moulin Neuf (à eau), appartenant à la commune du Mesnil-en-Vallée, situé sur la rive opposée (AD49 ; 2 P 148). (1827 C1 78).
6	Petit Moulin ou Petit Gabory	1827 C2 247	Moulin à eau ; moulin à retenue	Voir notice Moulin à eau, dit Petit Moulin.
7	Reholière (Petit Moulin de la) ou Rohou (de)	1827 D1 277	Moulin à eau ; moulin à retenue (vestige)	Le Petit Moulin de la Réholière figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Moulin à farine, il se situait à 50 m en aval du moulin à eau de Rohou (n° 9). Ce dernier se composait d'une roue à augets de 4 m de diamètre et de 0, 50 m de large qui actionnait deux paires de meules ne pouvant pas fonctionner simultanément, et une moyenne bluterie (force motrice de 4 chevaux vapeur). Il fonctionnait 6h par jour du 1er mai au 1er novembre. La cage d'usine en pierre d'une superficie de 50 m2 accueillait en rez-de-chaussée les engrenages, les meules. Un petit plancher coupait le niveau du rez-de-chaussée sur la moitié du bâtiment pour accueillir la bluterie. La roue motrice était située en dehors. Il était exploité par Louis Bretault en 1861 (AD49 ; 2 P 148).
8	Rohou (de)	1827 D1 212	Moulin à vent	Voir notice Moulin à vent, dit moulin de Rohou.
9	Rohou (de)	1827 D1 289	Moulin à eau ; moulin à retenue	Voir notice Moulin à eau, dit moulin de Rohou.
10	Sour (de) ou soir (de) ou Dessous	1827 C1 1	Moulin à eau ; moulin de berge (vestige)	Le moulin de Sour figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Il était exploité par Mathurin Sourice en 1861 puis Louis Avril en 1869. L'activité du moulin cesse dans la première moitié du XXe siècle. Il se situait à 80 m en aval du moulin n° 11. Le moulin à farine se composait d'une roue à augets de 3, 10 m de diamètre et de 0, 53 m de large, qui actionnait deux paires de meules ne pouvant pas tourner simultanément (force motrice de 4 chevaux vapeur). Il fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine en pierre d'une superficie de 50 m2 accueillait au rez-de-chaussée les engrenages en bois et les meules. La roue motrice était située en dehors (AD49 ; 2 P 148).
11	Sour (de) ou soir (de) ou Dessous	1827 C1 5	Moulin à eau ; moulin à retenue (vestige)	Le moulin de Sour figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) ainsi que sur le cadastre de 1827. Il était exploité par François Gauneux en 1861. Son activité cesse dans la première moitié du XXe siècle. Le moulin à farine se composait d'une roue à augets de 2, 66 m de diamètre et de 0, 80 m de large, qui actionnait deux paires de meules pouvant tourner simultanément, une petite bluterie ainsi que trois pilons pour la farine de graines de lin (force motrice de 6 chevaux vapeur). Il fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine en pierre d'une superficie de 50 m2 accueillait au rez-de-chaussée les engrenages en fonte, les meules, la bluterie et les 3 pilons. Les pilons sont supprimés en 1864. La roue motrice était située sous un hangar en dehors (AD49 ; 2 P 148).
12	Voie (de la)	1827 C1 39	Moulin à eau ; moulin de berge	Voir notice Moulin à eau, dit moulin de la Voie.
13	Voie (de la)	1827 C1 40	Moulin à eau ; moulin de berge (détruit)	À l'origine, deux moulins existaient au lieu-dit "de la Voie" depuis l'époque médiévale, appartenant au même propriétaire. Tous les deux sont détruits au XVIe siècle puis reconstruits par le prévôt de Saint-Laurent-du-Mottay en 1603, d'après Célestin Port. Les deux sont vendus par René Boisdron à Mathurin Avril en 1712. Le moulin de la Voie parcelle 40 figure sur la carte de Cassini (troisième quart du XVIIIe siècle) et sur le cadastre ancien de 1827. En 1861, il appartenait à Louis Oger avant d'être déclaré en ruine en 1885. Il se composait d'une roue à augets de 2, 90 m de diamètre et de 0, 58 m de large, qui actionnait une seule paire de meules et une petite bluterie (force motrice de 3 chevaux vapeur). Celui-ci fonctionnait 2h par jour du 1er avril au 1er novembre. La cage d'usine en pierre d'une superficie de 30 m2 accueillait au rez-de-chaussée les engrenages en bois, les meules et la bluterie. La roue motrice était située en dehors (AD49 ; 2 P 148).