Stagiaire à la Conservation départementale du patrimoine (septembre 2022).
Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2023-2026)
- inventaire topographique, Mauges-sur-Loire
-
Rousseau BrunoRousseau Bruno
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Mauges-sur-Loire
-
Commune
Montjean-sur-Loire
-
Lieu-dit
Montpellier
-
Cadastre
1966
AV
36
;
1829
D2
870
-
Précisions
nouvelle commune Mauges-sur-Loire
-
Dénominationsfour à chaux
-
AppellationsGrand Lièvre (du)
"Le four du Grand-Lièvre avec ses carrières et dépendances" apparait, pour la première fois, au début du XIXe siècle dans un acte de vente passé à Montjean devant Maître Poullain, le 3 novembre 1809, par lequel la famille Ménard en cédait le tiers à Grégoire Clémenceau (cité dans les origines de propriétés d'un acte notarié du 25 mars 1858). Il figure sur le plan cadastral de 1829, section D2, parcelle 870. Sur un plan de 1840, il est signalé "en non activité" (cf. Doc. 1). La matrice cadastrale de Montjean porte la mention "démoli" en 1863. Il a été acheté en 1856 par Edmond Heusschen à la famille Clémenceau de La Lande.
La structure du four du Grand Lièvre (petit diamètre, faible hauteur, robe en tuffeau) est identique à celle du Petit Fourneau qui date au moins de la première moitié du XVIIIe siècle (cf. Les fours à chaux de Montjean-sur-Loire). Il n'apparait pourtant pas dans les enquêtes de l'Ancien Régime (enquête du bureau du Commerce de mai-juin 1788). Il a donc été construit à la fin du XVIIIe siècle ou au tout début du XIXe siècle, et apparait ainsi comme un établissement archaïque par rapport à des édifices plus importants du front de Loire, tels le Rivage, le Lion ou Châteaupanne. Par son aspect, il semble correspondre au four chauffé au bois décrit dans l'Encyclopédie de Diderot (Recueil de Planches Economie Rustique : four à chaux), qui est un four intermittent à longues flammes. L'utilisation de cette technique parait étonnante à Montjean où les fours construits à partir du milieu du XVIIIe siècle utilisent le charbon de terre et la cuisson continue à courte flamme. Cette exception peut s'expliquer par un type d'exploitation différent de celle des fours du front de Loire qui ont une vocation commerciale et exportatrice par le fleuve. Le four du Grand Lièvre correspondait peut-être à une demande uniquement locale d'agriculteurs de l'arrière pays. Ceci semble être confirmé par l'identité du propriétaire du début du XIXe siècle, la famille Ménard, qui apparait à cette seule occasion dans le milieu chaufournier. S'il fut racheté par les Clémenceau, c'est peut-être surtout pour éviter qu'il ne fonctionne, de manière à préserver le monopole de production de leurs chaufourneries du front de Loire. Ceci expliquerait que ce petit four n'ait jamais été signalé en fonctionnement au cours du XIXe siècle.
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle , daté par source
Situé dans la "Vallée de Montjean", le four de Montpellier est implanté sur sa pente nord, à proximité de son sommet. Il s'agit d'un four contenu dans une tour tronconique, nue, à parement de moellons de grès et schiste (cf. Fig. 1), dont le diamètre à la base est de 8, 50 mètres environ ; sa partie supérieure semble avoir été arasée. Au dessus de l'ébraisoir axial, une petite niche en tuffeau de taille est aménagée. La chambre de combustion, de forme ovoïde, tronquée à la base et à la partie supérieure, est revêtue, à partir du tiers inférieur de sa hauteur, d'une robe en tuffeau de taille, de petit appareil disposé en assises horizontales. La liaison de la robe avec la paroi interne du massif est assurée par une contre-robe en terre (cf. Fig. 2). La surface de la robe ne porte pas de traces importantes de calcination. La sole est détruite. Le défournement était effectué par trois ébraisoirs, de plans trapézoïdaux ; les ébraisoirs latéraux étant situés dans le même axe, perpendiculaire à celui de l'ébraisoir frontal sud. Ils sont couverts de voûtes en canonnières, en moellons de schiste posé sur chant ; les canonnières axiales et ouest sont en berceaux brisés et la canonnière est, en plein-cintre. À l'arrière de la tour, (vers le nord) les vestiges d'une rampe joignent le sommet du four au talus situé au nord. Vers le nord, au-delà du chemin rural de la Planche à Montpellier, sont visibles les traces de deux carrières abandonnées (section AV, parcelle 53 et section AW, parcelle 172), qui ont pu alimenter le four en pierre à chaux.
-
Murs
- schiste moellon
- grès moellon
- tuffeau pierre de taille
-
État de conservationmauvais état
-
Statut de la propriétépropriété privée
Dossier ouvert en 1985 par Jean-Louis Kerouanton et Christian Cussonneau et complété en 2023 par Marie-Charlotte Cavaca.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Documents d'archives
-
Archives départementales d'Indre-et-Loire ; C 142. Soumission pour la construction de l'Académie des Exercices d'Angers, le 13 juin 1753.
-
Archives départementales d'Indre-et-Loire ; C 142. Enquête du bureau du commerce, mai-juin 1788.
-
Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 31, 25. Acte de vente n° 46 du 25 mars 1858, étude de Maître Legeay.
-
Archives départementales Maine-et-Loire ; 50.M.19. Demande de construction de deux fours à chaux demandée par la Compagnie des Mines de Montjean représentée par Daniel Audrieu de Cheptainville, agent général de la dite compagnie, le 19 mai 1840.
-
Archives départementales de Maine-et-Loire ; P 333. Matrices cadastrales de la commune de Montjean.
-
Archives départementales de Maine-et-Loire ; P 334. Matrices cadastrales de Montjean-sur-Loire, XIXe siècle.
Bibliographie
-
CHARASSON Etienne, Archéologie industrielle en Maine-et-Loire, mémoire, diplôme d'architecture, sous la direction de Treuttel Jacques, Nantes, Ecole d'Architecture de Nantes, 1982, 103 p.
-
DIDEROT Denis, d'ALEMBERT Jean, PONS Alain, Dictionnaire raisonné des Sciences : recueil de planches, sur les sciences, les arts libéraux, et les arts mécaniques, avec leur explication, Paris : Au Cercle du Livre précieux, 1964, volume 1, réimpression de l'édition originale publiée à Paris : 1751-1772.
Ingénieur d'études au service régional de l'Inventaire.
Stagiaire à la Conservation départementale du patrimoine (septembre 2022).
Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2023-2026)
Ingénieur d'études au service régional de l'Inventaire.