La maison de la Moinardière, de la Maillardière ou de "la Mouillardière" est attestée dès le milieu du XVe siècle. Robin Rousseau en rend aveu en 1445 aux moines de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers. En 1763, la propriété appartient à Charles Guillaume Gontard, écuyer, demeurant paroisse Saint-Maurille à Angers. Celui-ci déclare à l'abbaye "une maison nommée la Mouillardière, composée de deux selliers, deux chambres au-dessus, cheminée dans chacune, deux greniers au-dessus, un pressoir dans lequel sont deux petites chambres sans cheminée et a costé est une boulangerie avec four, latrines a costé, le tout couvert d'ardoise pour le logement du maître". La maison est complété par "une estable sous laditte boulangerie avec un antichambre, une chambre basse à cheminée, four avec un petit terrain dans lequel est ledit four, un grenier au-dessus d'icelle chambre avec un escallier de pierre dans laditte chambre pour monter audit grenier, le tout couvert d'ardoise pour le logement du vigneron". L'ensemble est réparti autour d'une cour et possède un jardin d'agrément à destination "du maître". A ce domaine est adjoint un grand clos de vigne dit "des Mouillardières", d'environ 200 perches soit près d'un hectare, situé en contre-bas du chemin menant au château de la Roche-aux-Ducs.

La maison de maître, bien que remaniée, date en grande partie de la fin du XVIe siècle ou des premières décennies du XVIIe siècle. Son plan complexe indique qu'elle a sans doute été rebâtie sur des vestiges plus anciens. Elle demeure un remarquable témoignage de ces maisons de maître acquises et reconstruites par la bourgeoisie angevine alliant l'utile de l'exploitation d'un vignoble et l'agréable d'une maison à la campagne.