Dossier collectif IA49010624 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Maisons des industriels de Saint-Macaire-en-Mauges
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  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Communauté de Communes Moine et Sèvre

Parallèlement aux bâtiments de production, le centre-bourg de Saint-Macaire-en-Mauges est riche d'une trentaine de maisons construites pour les industriels ou les cadres dirigeants d'entreprises, notamment du secteur de la chaussure. Leur datation s'échelonne depuis la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'aux années 1960. La plupart ont toutefois été construites sur une trentaine d'années, à partir des années 1930 et jusqu'à la fin dans les années 1960, période au cours de laquelle cette industrie locale a connu un développement spectaculaire.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Situation Les différentes maisons repérées sont situées soit en centre-bourg, c'est le cas notamment des habitations les plus anciennes liées aux premiers ateliers, soit en légère périphérie, bénéficiant ainsi de parcelles plus vastes. Les constructions du centre-bourg reprennent les caractères de la maison de notable : un étage carré surmonté d'un étage de comble avec lucarnes à fronton ; une façade ordonnancée avec un axe de symétrie central ; la pierre de taille de granite ou de calcaire, parfois utilisée avec la brique, pour marquer les encadrements des baies, souligner la corniche et les souches de cheminées. On peut ainsi signaler les maisons d'Henri Doizy (11 place Henri Doizy), d'Yve Repussard (20 rue d'Anjou) ou encore celle de René Mary (47 rue du Commerce) avec son porche latéral et des baies plus larges du rez-de-chaussée qui permettaient d'éclairer l'atelier. Cette association directe entre le lieu d'habitation et le lieu de travail se retrouvera tout au long du XXe siècle avec la création, sur la commune, de nombreuses fabriques de chaussures, parfois de taille très modeste. C'est ainsi le cas avec l'atelier Lautour-Pohu contigüe à la maison d'habitation ou avec celui de René Chauvière (48 rue de Bretagne) élevé en 1952 à l'arrière de sa maison, dans son jardin ; la maison de la famille Hy (43 rue de Vendée) construite vers 1930 est elle-même agrandie en 1964 pour aménager un atelier. Dans le cas d'entreprises plus importantes (SAC, Pasquier, Repussard-Chupin), les maisons sont le plus souvent construites à proximité des usines afin de permettre une présence constante du chef d'entreprise sur le lieu de production. Diversité des styles architecturaux À partir des années 1930, ces habitations reprennent à leur compte l'évolution des formes et des styles architecturaux : le pittoresque, le régionalisme, l'Art Déco, le modernisme tempéré de la Reconstruction (après la Seconde guerre mondiale). La maison de Georges Mary illustre ainsi une architecture pittoresque marquée par le jeu des matériaux et des décors de toiture. Le régionalisme, influencé par la redécouverte des architectures traditionnelles, est représenté dans le centre-bourg sous trois formes différentes : le goût anglo-normand pour la maison de Bernard Pasquier, avec ses décrochements de toitures et l'utilisation d'un faux pan de bois en ciment ; l'influence méridionale, avec la maison Hy et sa couverture en tuile, ses murs aux parements lisses et blancs, ses baies plein-cintre et son étage traité en belvédère ; enfin le néo-basque, avec la maison de l'entrepreneur Louis Huchon, industriel de la chaussure, construite entre 1948 et 1949 par l'architecte Henry Karcher et qui témoigne de la survivance du style régionaliste jusqu'au début des Trente Glorieuses. La maison de l'industriel Auguste Repussard (24 rue d'Anjou) propose quant à elle un exemple tout à fait remarquable d'architecture moderne de l'Entre-deux-guerres, associant à la fois les apports du Mouvement moderne (équilibre asymétrique de pleins et de vides, lignes courbes, toiture-terrasse), du style "Paquebot" (garde-corps métallique) et des éléments de décors Art Déco. Modernes dans leurs lignes et leurs matériaux, les maisons liées aux entreprises Bretaudeau-Leblanc (5, 23 rue Espeteven) et Huchon (68 rue Choletaise) témoignent de la continuité des modèles d'avant-guerre, qu'il s'agisse du pavillon avec travée latérale en décrochement ou de la maison avec façade à symétrie axiale. On mentionnera enfin la maison construite en 1961 pour l'industriel Jean Chupin, caractéristique de l'architecture moderne et fonctionnelle diffusée en France à partir des années 50 : dynamisme des lignes, jeu de contrastes entre le béton enduit et la pierre de taille, partition des espaces privés et de réception, présence d'un living-room et d'un vaste garage. La maison est située en face du lotissement de Bel-Air, aménagé à la même date par André Wogenscky pour la Société Chupin-Vigneron. L'ensemble propose donc un témoignage architectural de la modernité des années 1960. Le décor intérieur Outre leur aspect extérieur, la plupart de ces habitations conservent des éléments de décor intérieur caractéristiques de leur époque de construction : stucs, lambris, cheminées en marbre, parquets, carrelages, faïences murales... Intérêt La commune de Saint-Macaire-en-Mauges propose un riche éventail de maisons d'industriels et/ou de cadres dirigeants du secteur de la chaussure, notamment pour celles construites au cours de la période 1930-1960 riche d'exemples de qualité. Ces maisons, ainsi que leur environnement immédiat (parc, jardin) présentent donc pour la commune un potentiel patrimonial certain.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 0
    • repérée 0
    • étudiées 2

Documents d'archives

  • AC, Saint-Macaire-en-Mauges. 67.66. Permis pour la construction d'une maison pour Bretaudeau Maurice, par Victor Auvinet, entreprise de maçonnerie, 1953.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : 67.66

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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