Dossier d’œuvre architecture IA49010589 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Maison de l'industriel Christian Chéné, directeur de l'Usine Chéné, 18 rue du Sacré-Cœur, Saint-André-de-la-Marche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Commune Saint-André-de-la-Marche
  • Adresse 18 rue du Sacré-Cœur
  • Cadastre 2009 AA 134
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison d'industriel
  • Appellations
    Maison de l'industriel Christian Chéné, directeur de l'Usine Chéné
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, garage

Christian Chéné, directeur de l'usine de chaussures Chéné, a fait construire sa maison (18 rue du Sacré-Cœur) entre 1968 et 1970, par l'architecte Francis Pierres (également chargé de la modernisation et de l'agrandissement de l'usine). L'aménagement intérieur et la décoration ont été conçus par le décorateur Marcel Chenuet.

Cette habitation de plain pied, entourée d'un jardin arboré aménagé par l'architecte, est élevée sur une vaste parcelle située à proximité immédiate de l'usine. Depuis l'extérieur, cette maison sans façade principale signalée, présente un assemblage de volumes en rez-de-chaussée, couverts par des toitures à longs pans en tuiles romaines ; la relation au jardin et à l'environnement est d'emblée marquée par la terrasse aménagée autour de la maison et sur laquelle les principales pièces ouvrent directement par de grandes baies vitrées. Depuis l'entrée, et son bloc central de services (vestiaire, lingerie, cuisine), l'organisation intérieure suit une partition entre pièces privées (chambres, bureau, salle de bain) et espaces de vie et de réception (salon, salle à manger) ; elle répond également à une conception qui entre en écho avec l'orientation de la parcelle : l'est et le sud sont privilégiés pour le positionnement des pièces de vie et plus généralement pour l'ouverture des baies (les pignons nord et ouest des chambres sont systématiquement fermés) alors que les espaces de service (cuisine, lingerie) sont installés au nord, comme le garage et la dépendance construits indépendamment. Si la maison est construite en parpaings de ciment avec enduit de parement (que l'on retrouve également sur les souches de cheminée), l'emploi du bois en second œuvre (notamment en lattes sombres) contribue à rehausser les encadrements de baies et à souligner les débords de charpente. Le bois joue d'ailleurs un rôle essentiel dans l'ambiance chaleureuse de l'intérieur, particulièrement dans le salon et la salle à manger pourvus d'un plafond de lattes claires qui contraste avec les menuiseries plus sombres des baies et surtout avec le mur-cloison blanc, traité avec de l'enduit comme pour les extérieurs, qui intègre de façon astucieuse la cheminée. Une part de l'ameublement et de la décoration semblent contemporains de la construction ; ils concourent à la production d'un ensemble cohérent qui comprend également le jardin, avec son parcours dallé et certaines essences végétales "japonisantes" ; seul le petit patio extérieur, ouvert dans un long pan de toiture, n'a pas été réalisé selon le projet initial.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

La maison de l'industriel Christian Chéné propose un bel exemple de commande privée adressée à un architecte local désireux d'appliquer un programme architectural moderne. La conception tient compte de l'orientation et de l'environnement tout en développant une organisation simple, basée sur la fluidité des circulations (pas de couloirs inutiles, pas d'escalier), l'autonomie des espaces (chaque pièce importante ouvre directement sur la terrasse et le jardin), la fonctionnalité des services (rejet du garage, accès direct à la cuisine depuis l'extérieur, présence d'une lingerie et d'un vestiaire) et enfin sur la générosité des espaces de vie (réunion du salon et de la salle-à-manger en un living room). Ces nombreux caractères témoignent de l'évolution architecturale enclenchée au cours des années 1950, et qui s'est ensuite diffusée jusque dans les années 1970, sous l'influence d'architectes reconnus et appréciés des nouvelles générations. On notera, ici, la référence à l'œuvre d'Alvar Aalto et son goût pour le plan organique, le lien privilégié entre l'intérieur et l'extérieur et surtout l'emploi du bois comme matériau de second-œuvre et de finition, la référence se transformant même en citation, comme dans le salon-salle à manger avec son plafond de lattes, sa cheminée centrale intégrée à un mur-cloison et les luminaires pendants, chers à l'architecte finlandais.

Documents d'archives

  • Collection particulière, Christian Chéné. Plans de masse, des élévations, des fondations conçus par Francis Pierres, 1968, plans pour l´aménagement intérieur conçus par Marcel Chenuet, 1969.

  • Entretien avec Christian Chéné, le 28 octobre 2010, à Saint-André-de-la-Marche.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Documents figurés

  • Plans de masse et élévations, conçus par Francis Pierres, 1968. (Collection particulière, Christian Chéné).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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