Le moulin à eau de Robat est un site dont les origines remontent au XVIIe siècle. Il apparaît dans les sources en 1613, comme propriété d'Adam Grasset, qualifié de seigneur de la Davière (paroisse de Genillé en Touraine) et revendu à Michel Joubert, écuyer, seigneur de la Rivière et de la Jarrie, demeurant à la paroisse de Saint-Germain-sur-Moine. Ce moulin est couplé avec un moulin à vent situé sur la commune de Saint-Germain-sur-Moine. Il devient la propriété de la famille de La Moricière, probablement en 1850, date à laquelle Louis Léon-Luc Gautret de la Moricière, notaire à Montfaucon, achète le domaine de la Jarrie. Suite à cette acquisition, la famille de la Moricière réalise d'importants travaux sur le moulin et sur la chaussée. Des esquisses non signées témoignent ainsi de plusieurs projets d'agrandissement et d'embellissement du moulin. L'une de ses esquisses est très proche de la silhouette finale du moulin de Robat. Ce moulin se composait à l'origine de trois ensembles : la minoterie, la maison du meunier et la grange. Ces trois ensembles ont connu d'importantes modifications et agrandissements progressifs (premier quart du XXe siècle, troisième quart du XXe siècle, quatrième quart du XXe siècle) et forment aujourd'hui un seul ensemble dédié à la minoterie. Depuis 1870 et jusqu'à aujourd'hui, les propriétaires louent le moulin à la famille Durand, meuniers depuis cinq générations. Le moulin possède alors trois paires de meules et une roue de six mètres de diamètre à trente-deux aubes. En 1904-1905, le moulin est rénové et équipé d'une machine à vapeur. En 1914, la famille Durand arrête l'exploitation du moulin à vent, dont on conserve aujourd'hui quelques vestiges de la tour. En 1934, le moulin est électrifié et couplé avec la force hydraulique. Pendant la Seconde Guerre est mis en place un moteur à huile lourde. En 1957, la toiture est refaite et le moulin se modernise avec la mécanisation et l'automatisation de l'atelier de mouture (broyeur, plansichter). Entre 1975 et 1980, la roue à aubes est abandonnée (toujours en place) en faveur d'un cylindre à vapeur. En 2006, l'activité de meunerie est arrêtée, mais le lieu est toujours utilisé pour le négoce de céréales.