Présentation des industries de Montfaucon-Montigné, à partir de l'état des lieux du patrimoine industriel bâti, réalisé par Caroline Luneau, en 2008.

Le textile.

Le tissage Leroux-Monceix, situé dans le bourg de Montfaucon, est ouvert dans les années 1920 et 1930.

L'agroalimentaire.

Le moulin à eau de Robat, situé en bord de Moine, est présent dans les sources dès le XVIIe siècle. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le moulin est transformé en minoterie. Il est rénové en 1905. Sa roue toujours en place, s´est arrêtée en 1989. La minoterie encore récemment en activité, était gérée par la famille Durand, meuniers depuis cinq générations. En 2006, l´activité de meunerie est arrêtée, mais le lieu est toujours utilisé pour le négoce de céréales.

Les deux moulins à vent des Grands Jardins ont été construits immédiatement au nord de la commune de Montigné-sur-Moine, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, et plus précisément en 1860, pour le moulin ouest de Joseph Chauveau.

Les moulins à vent Pinsard ont été construits par les propriétaires du moulin à eau de Pinsard, situé sur la commune de Saint-Germain-sur-Moine, pour suppléer ce dernier lors des basses eaux. En 1745, un seul moulin apparait dans les sources comme propriété de Bernard Durand. Le second apparait plus tard sur la carte de Cassini. En 1834, ils sont représentés sur le cadastre : le moulin ouest appartient alors à Pierre Durand et le moulin est à Jean Durand. Le premier moulin comporte une seule paire de meules et est démoli en 1882 ; le second a deux paires de meules, il est détruit en 1896.

Le travail du bois.

La Saboterie Goilot-Couteau est fondée à Montigné en 1867 par Jean Goilot de Gétigné. En 1903, Jean Goilot Fils prend la suite avec cinq ou six ouvriers. En 1912, il achète des machines, dont une à vapeur. En 1921, l´entreprise s´industrialise et crée une nouvelle usine au 1, rue du Bardeau. La production est de 40 000 paires de sabots par an avec l´aide de vingt-cinq salariés. En 1933, M. Goilot se retire, la société prend le nom de la société Goilot-Couteau. L´affaire se développe, avec une production de 70 000 paires par an et 35 personnes. En 1938, la société est scindée en deux unités employant chacun 30 personnes pour une production de 75 000 paires par an.

La société Goilot déménage au 4, rue des Amourettes Elle est incendiée en 1944, mais redémarre avec 35 ouvriers. Transformée progressivement en scierie, la saboterie est délaissée et arrêtée en 1965. L´affaire cesse dans les années 1980.

L´entreprise Couteau située au 1 rue du Bardeau est reprise en 1958 par la saboterie Audouin.

La saboterie Audouin est fondée par Joseph Audouin. Issu d´une famille de sabotiers depuis 1890, il reprend en 1958, la saboterie Couteau, rue du Bardeau. L´entreprise emploie alors 12 personnes. Joseph Audouin diversifie et modernise la production. Ainsi, l´entreprise fabrique plusieurs modèles de sabots traditionnels, mais aussi des sabots fantaisies (modèle suédois avec dessus cuir) et développe une activité de tabletterie (objet en bois, articles cadeaux). L´atelier s´installe rue des Amourettes dans la fabrique de pantoufles de Victor Plessis. En 1988, l´entreprise est reprise par son fils Joël, qui conserve la fabrication traditionnelle et poursuit la modernisation de l´entreprise qui connaît un nouvel essor, avec une paire sur trois exportée à l´étranger. La production est déclinée autour de trois axes : la mode, le travail et le jardin.

La tonnellerie Allard, créée par Baptiste Allard, se situe dans une maison d´habitation près de la Moine, à l´extérieur du centre-ville de Montfaucon.

Le secteur chimique.

L´usine de noir animal est fondée en 1854 par René Soulard, tanneur à Montfaucon.

Le secteur métallurgique.

L´usine de machines agricoles Grégoire-Besson est fondée à Montigné en 1796 par Joseph Grégoire. En 1900, l´atelier Grégoire Père et Fils produit la première charrue brabant à traction animale brevetée. Dès 1914, l´atelier compte une dizaine de personnes. En 1947, face à l´arrivée des premiers tracteurs sur le marché, l´entreprise propose une nouvelle charrue réversible. En 1959, la SARL Grégoire-Besson est fondée avec Alphonse Besson comme gérant-directeur. En 1979, la société emploie 90 ouvriers, avec une production qui s´exporte dans le monde. En 2008, la société compte cinq sites de production en France, avec une production de 3 600 machines. En 2011, la société Grégoire-Besson emploie 400 personnes sur l´ensemble des sites et des filiales, dont 173 sur Montfaucon-Montigné et commerce avec 70 pays (Amérique Latine, Amérique du Nord, Afrique du Sud, Europe).

La peausserie et de la chaussure.

La bourrellerie-sellerie Emeriau, située dans le bourg, cet atelier fabriquait des équipements sur mesure en cuir pour les chevaux.

Les tanneries, situées rue des Vieux Moulins, étaient en activité dans les années 1870. Cependant, l´activité semble plus ancienne puisque des vestiges archéologiques (bacs circulaires en briques de terre cuite striés) trouvés dans cette rue datent de la période gallo-romaine (IIIe siècle) et du Moyen Age (XIIe siècle).

L´usine de chaussures Babonneau est fondée par Victor Babonneau, marchand de bestiaux. Il lance son affaire avant la Seconde Guerre mondiale et cesse son activité au début des années 1950. Il emploie 8 à 10 ouvriers.

L´usine de chaussures Birot-Goilot est une affaire de pantoufles, fondée en 1929, par Léon Birot et Jean Goilot. En 1936, Léon Birot reprend seul la fabrique, jusqu´à sa fermeture en 1954.

L´usine de chaussures Bordais est une fabrique de pantoufles montée par M. Chaudière en 1929. En 1937, François Bordais reprend l´activité jusqu´en 1954.

L´usine de chaussures Brin est une fabrique de pantoufles, créée en 1929, par Francis Brin. La production est commercialisée sous la marque de la "Moinette". L´affaire cesse en 1967.

L´usine de chaussures La Montfauconnaise est créée le 18 août 1905, avec soixante-trois actionnaires et Alfred Bidet, PDG de la société. En 1908, la société change de nom et se fait appeler Rivet-Bidet-Chéneau & Cie. Elle emploie à l´époque une trentaine d´ouvriers. L´activité cesse dans les années 1950. L´entreprise Pasquier (GEP) rachète les locaux et l´utilise comme entrepôt.

L´usine de chaussures Plessis-Lévêque est née en 1912, de l´association de MM. Plessis, Grégoire, Morin et Cie. En 1913, la société prend le nom de Plessis, Grégoire, Guittet et Raffegeau. L´affaire est reprise par Henri Raffegeau (1920 à 1928), puis par la maison Augereau (1929 à 1933). L´établissement de Charles Plessis et de Victor Lévêque reprend la société en 1933. Ils produisent des chaussures Louis XV, des pantoufles sous la marque « Pomponna », puis des souliers de luxe pour femme sous la marque "Trois Moulins". En 1949, l´entreprise prend le de nom de Plessis & Cie. L´activité cesse en 1971.

L´usine de chaussures Durand-Collier-Bourmaud est créée au milieu du XXe siècle. L´entreprise emploie une dizaine de personnes jusque dans les années 1950.

L´usine de chaussures Figureau-Chupin s´installe après la Seconde Guerre Mondiale dans l´ancienne école ménagère de la rue d´Aiguefoux, puis place de la Motte. L´établissement prend le nom de Figureau-Musseau. L´activité cesse vers 1955-1956.

Les mines et les carrières.

Les carrières de la Gourbelière ont connu une exploitation limitée entre 1660 et 1870. La principale carrière appartenait à la famille Guérin. Le granite extrait de ce site a permis la construction de monuments tels que le clocher de Montigné, édifié par Auguste Guérin en 1870, et par les oeuvres d´Isidore Guérin comme le monument aux morts de Montigné, en 1920, l´imposante croix de la Gourbelière, en 1935. Deux autres carrières sont exploitées sur le gisement de la Gourbelière, le site Picherit fermé vers 1900 et le site Marchand.

La mine d´uranium de la Basse Boissière est exploitée d´octobre 1983 à octobre 1985. Cette mine à ciel ouvert a pris le relais des exploitations de l'Anjougerie et de la Couraillère, après la fermeture de la mine souterraine de la Baconnière. Les quatre fosses avaient une profondeur moyenne respective de 20, 30 et 40 mètres et ont été comblées après fermeture.