Dossier d’œuvre architecture IA49010579 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
La saboterie Audouin, 4 rue des Amourette, Montfaucon-Montigné
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Commune Montfaucon-Montigné
  • Adresse 4 rue des Amourette , 1 rue du Bardeau
  • Cadastre 2009 A 742, 1196
  • Dénominations
    usine de chaussures
  • Appellations
    La saboterie Audouin
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

L'entreprise Audouin est issue d'une longue tradition de sabotiers. En 1890, Émile Audouin est sabotier à domicile. Son fils Joseph reprend l'affaire et fonde un atelier à Saint-Rémy-en-Mauges. Il y travaille avec trois compagnons et profite des dernières innovations techniques telles que la scie, le tour et la creuseuse. Cet atelier se développe et perdure jusqu'en 1975. Son fils (appelé également Joseph) reprend en 1958 la Saboterie Couteau, située au 1 rue du Bardeau, dans un bâtiment issu d'une première campagne de construction de 1921 et d'une seconde qui fait suite à un incendie survenu en 1948. Joseph Audouin modernise l'entreprise et diversifie sa production avec la fabrication de sabots traditionnels en bois, de sabots avec dessus cuir et semelle bois et de produits de tabletterie (objets en bois, articles cadeaux). À partir des années 1980, l'entreprise abandonne l'activité de tabletterie pour se spécialiser autour de la fabrication du sabot et de développer autour de trois axes : la mode, le travail et le jardin. En 1988, la direction de l'entreprise est reprise par son fils, Joël. En 1995, l'entreprise investit les locaux de l'ancienne fabrique de pantoufles de Victor Plessi (4 rue des Amourette), plus spacieuse et moderne. Ce déménagement implique une production scindée entre le site de la rue Bardeau pour le découpage du bois, la réalisation des sabots traditionnels et des semelles, et celui de la rue des Amourettes pour la découpe du cuir, le montage, les finitions, le stockage, l'expédition. Aujourd'hui l'entreprise emploie une vingtaine de personnes et produit chaque année une quarantaine de modèles, exportés en Europe et à travers le monde, en Asie, aux USA et au Moyen-Orient.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 20e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1958, daté par source

Situés dans le bourg de Montigné-sur-Moine, les bâtiments de la rue du Bardeau prennent place en fond de cour, permettant ainsi de libérer un grand espace pour le stockage du bois. De forme longitudinale, ce bâtiment se compose de deux parties : la première est un vaste atelier abritant la découpe et le travail du bois ; la seconde est une extension plus tardive, avec un étage, dédié à la découpe du cuir, le montage, les finitions, le stockage et l'expédition (avant la délocalisation partielle de la production dans les locaux rue des Amourettes). Le gros oeuvre de la structure est en parpaing de béton et moellons de granite (pour les parties les plus anciennes), avec en second oeuvre du bardage métallique. Les couvertures sont à longs-pans et en fibro-ciment ondulé. La première partie est éclairée par des ouvertures sur le toit et la seconde par des baies orientées nord-ouest. Deux extensions, côté cour, abritent le stockage des chutes de bois et la chaudière. Le site de la rue des Amourettes est en périphérie du bourg. Il se compose d'un premier bâtiment de six vaisseaux en sheds, avec à l'est, un bâtiment d'une travée, positionné perpendiculairement, couvert par une toiture à longs pans. Cette dernière partie a été prolongée au nord au cours d'une seconde campagne de construction. Elle abrite aujourd'hui les bureaux, alors que le reste du bâtiment est consacré à la production et au stockage. Une dernière extension a été ajoutée sur la façade sud, destinée à faciliter l'expédition. Le gros oeuvre de la construction est en parpaing et en béton armé sous enduit. Les toitures sont couvertes en fibro-ciment ondulé, avec un versant vitré pour les sheds, soutenues par une charpente métallique. Les bureaux sont distribués par un couloir transversal. Le bâtiment de production est divisé en deux parties : le stockage et l'atelier.

  • Murs
    • béton
    • granite
    • moellon
  • Toits
    matériau synthétique en couverture
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    bois, peausserie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'entreprise Audouin fait partie des quelques rares saboteries françaises encore en activité, avec une production qui répond aux exigences de la modernité, mais qui a su conserver et perpétuer un savoir-faire traditionnel.

Documents d'archives

  • Entretien avec Joël Audouin, le 3 février 2011, à Saint-Germain-sur-Moine.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Périodiques

  • A mi chemin entre l'artisanat et l'industrie : la saboterie Audouin. L'informateur économique du choletais", mars 1977.

    n° 194, p. 25-26
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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