Dossier d’œuvre architecture IA49010564 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Maison de l'industriel Léon Griffon, fondateur de la Conserverie et ferblanterie Griffon, chemin Sainte-Anne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Commune Torfou
  • Lieu-dit la Maison Neuve
  • Adresse chemin Sainte-Anne
  • Cadastre 2009 AB 649, 642, 664, 158, 157, 155, 546, 545
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison d'industriel
  • Appellations
    Maison-Neuve
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, buanderie, étable, grange, orangerie

Cette demeure patronale est à l'origine une ferme isolée située au lieu-dit la Maison-Neuve. Propriété de la famille Griffon, sa construction et celle de l'imposante grange qui la jouxte dateraient de seconde moitié du XIXe siècle. Avec le succès de l'entreprise, la maison familiale va progressivement perdre son caractère rural pour connaître plusieurs campagnes d'agrandissement et d'embellissement. Autour de 1900 sont construits une maison de gardien, un bâtiment pour le four à pain et la buanderie (1903), transformée ensuite en orangerie, puis un portail (date portée 1905) qui marque l'entrée de la propriété. En 1920, les architectes Maurice Laurentin et Victor Rabjeau réalisent une première campagne de travaux en agrandissant la ferme d'un nouveau corps de bâtiment au sud-est. En 1936, le bâtiment d'origine est surélevé et embelli, formant ainsi un ensemble cohérent avec la campagne précédente. On signalera la présence d'un oratoire, situé à l'angle est de la propriété (début du XXe siècle), et un édicule dédié à Notre-Dame-de-la-Victoire, à l'entrée du chemin de Sainte-Anne. Épargnée tout au long de la Seconde Guerre mondiale, la famille Griffon a commandé cet édicule à l'architecte Laurentin en 1946 (les dates portées indiquent l'entrée et le départ de l'armée allemande de Torfou).

Isolée, la propriété se situe en bordure du chemin de Sainte-Anne ; elle est délimitée par un mur de clôture. Un portail est accolé à la maison et en permet l'accès. De plan rectangulaire, cette demeure se divise en deux parties. La première, plus ancienne correspond à l'ancienne ferme. Elle se compose de trois niveaux et sa façade principale se divise en quatre travées ; elle est couverte d'un toit en croupe. La partie plus récente est de plan carré et se compose de cinq niveaux (cave, rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage en surcroît), le tout couvert d'un toit en pavillon. Côté rue un petit bâtiment lui est également accolé (commun, accès à la cave). Les différentes campagnes d'agrandissement et d'embellissement ont créé une unité. Ainsi, l'ensemble du gros oeuvre est constitué de moellons granite. Les toitures couvertes en tuile creuse sont débordantes, soutenues par des aisseliers en bois. Pour le décor, la pierre de taille est utilisée pour encadrer les ouvertures, créer des chaînes d'angles harpées et un bandeau d'appui, qui souligne le départ des aisseliers. L'angle nord-est de la maison est en partie tronqué et forme au deuxième étage une niche, abritant une statue de la vierge.

En alignement sur la voie, la maison du gardien comporte une façade-pignon, percée de deux baies et d'une niche soulignées par des pierres de granite bosselées. De l'autre côté du chemin, l'ancien four à pain et la buanderie ont été transformés en orangerie.

Sur la propriété se trouve également une grange-étable à bas côtés en appentis. De dimension importante, elle est construite en moellons de granite, avec en second oeuvre de la brique et en couverture de la tuile creuse. Sa façade ouverte par de grandes baies est ornée par une statue de la vierge placée dans une niche.

  • Murs
    • brique
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cette imposante demeure de plan rectangulaire, est un bel exemple de ferme devenue grâce aux réalisations de l'architecte Maurice Laurentin une véritable maison patronale. Sa silhouette et son décor (encadrements, bandeaux, niches) évoquent un style "italianisant". Cette influence est perceptible dans la région (notamment dans la vallée de la Sèvre nantaise) aussi bien dans l'architecture civile (villa Lemot) que dans la construction rurale ou industrielle.

Documents d'archives

  • Archives privées de la famille Griffon, Torfou. Cartes postales, photographies, archives de la société, 1905-1950.

  • Entretien avec M. Pierre Griffon, le 3 novembre et 9 décembre 2010, à Torfou.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Documents figurés

  • Projets pour M. Griffon à Maison-Neuve de Maurice Laurentin et de Victor Rabjeau : plans de masse, d'élévations, décors, correspondances, 1920-1946. (Archives municipales de Cholet ; 3J 258).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général