Dossier d’œuvre architecture IA49010562 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Logement patronal de l'usine textile dite filature de Gallard, Le Longeron
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Hydrographies Sèvre nantaise
  • Commune Le Longeron
  • Lieu-dit Gallard
  • Cadastre 1834 B2 571, 573 ; 2009 AC 119, 121
  • Précisions œuvre située en partie sur le département 85
  • Dénominations
    logement patronal
  • Appellations
    Logement patronal de l'usine textile dite filature de Gallard
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, parc, pavillon de jardin, jardin potager

La maison semble avoir été construite au cours du 2e quart du XIXe siècle : la matrice cadastrale indique une construction nouvelle en 1842. Une extension, mentionnée dans la matrice comme cabinet d'aisance et salle de billard, est signalée en 1884-1885. L'habitation est aujourd'hui transformée en salle de réception et de réunion (au rez-de-chaussée et au 2e étage) et en bureaux (1er étage).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle

Demeure de plan carré, élevée sur un niveau de soubassement formant un "podium". Elle comporte un sous-sol abritant des pièces de service et un cellier. Le rez-de-chaussée est accessible à partir de plusieurs degrés ; au-delà du vestibule, un couloir transversal de distribution, orné de niches, dessert les pièces de réception (salons, salle à manger). Un escalier tournant dessert les étages à partir de repos de plan carré dont les plafonds sont ornés de moulures. Les pièces de l'étage principal sont relativement modestes : réaménagées en bureaux, elles conservent néanmoins leurs cheminées avec trumeaux. La couverture en pavillon est sommée par un lanterneau carré, ouvert par quatre jours en demi-lune et coiffé d'une toiture en zinc. Les élévations, ordonnancées sur les quatre côtés (cinq travées sur les façades principales et trois sur les façades latérales) présentent un étage d'attique au second étage. Elles offrent un traitement architectural particulièrement soigné : le contraste entre le parement lisse des murs et la pierre de taille (utilisée pour l'encadrement et le décor des baies, les bandeaux décoratifs et les chaînages d'angle) structure et rythme la composition des façades. L'horizontalité est notamment soulignée par les bandeaux qui ceinturent l'édifice, au rez-de-chaussée et au 1er étage, et par la corniche à modillons qui couronne la composition. À l'étage noble, les baies sont surmontées par des larmiers ou des frontons triangulaires et un décor de tuiles courbes vient en remplissage des allèges. Sur chacune des façades, les travées centrales sont marquées par un décor architectural réservé à l'encadrement et au couronnement des baies (entablement porté par des pilastres ; frontons triangulaires sur consoles). Un appentis, couvert en tuiles mécaniques, a été accolé à la façade sud, peut-être pour y aménager la salle de billard mentionnée dans la matrice cadastrale ; la façade a été de nouveau modifiée afin de relier le logement au bâtiment voisin par un plan incliné couvert en plexiglas. Au nord, une aile de communs, couverte en longs pans et toiture en tuiles, abritait à l'origine des logements et des remises. Au sud, depuis le soubassement formant terrasse, un escalier droit conduit vers le parc où se trouve un pavillon de jardin, accolé au coteau. Sa façade en pignon est agrémentée par l'alternance harpée de briques et de tuffeau qui souligne les baies et les chaînes d'angle ; une petite niche avec une statuette de la Vierge est inscrite au sommet du pignon. Au-delà du parc, il existait un important jardin fruitier et potager, aujourd'hui à l'abandon, mais qui conserve encore un petit bâtiment à usage de remise et d'étable, implanté à l'extrémité sud-est de la propriété.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • lanterneau
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • ornement architectural
    • ornement végétal
    • ornement animal
  • Précision représentations

    Les trumeaux de cheminées des pièces du 1er étage présentent d'intéressants décors néo-classiques : pilastres, frontons et cartouches ou tables décoratives ornés de masques, de quadriges, de couronnes de fleurs et de lyres, de palmettes et de cygnes.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le plan carré de la demeure, construite sur un soubassement formant terrasse, sa couverture en pavillon couronnée par un lanterneau, la composition rigoureuse des élévations, le décor architectural très classique (entablements, larmiers, frontons, corniche à modillons) nous renvoient vers des modèles "palladiens" du 1er quart du 19e siècle. À cette époque, et de façon plus générale, l'influence "italianisante" est perceptible dans la région (notamment dans la vallée de la Sèvre nantaise) aussi bien dans l'architecture civile (villa Lemot) que dans la construction rurale ou industrielle. L'intérêt architectural évident de cet édifice, lié à un parc arboré, vient donc enrichir le site industriel de Gallard. Une attention particulière doit donc être portée sur cette demeure afin de ne pas dénaturer ses qualités d'origine, à l'instar de l'intervention déjà effectuée au cours des années 80.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 3 P4/185/1. Cadastre du Longeron, 1834.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général