Dossier d’œuvre architecture IA44004524 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Gare, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Nozay
  • Commune Abbaretz
  • Adresse rue de la Gare

La gare d'Abbaretz est inaugurée le 17 décembre 1877 lors de la mise en exploitation de la ligne Nantes - Châteaubriant. Elle dessert les populations d'Abbaretz, de Nozay et de Treffieux soit un bassin de 7 557 habitants en 1874. La gare est située au nord-est de la ville. En dehors d'un hôtel de la gare aujourd'hui en partie détruit, l'implantation de la gare à l'extérieur de la ville n'a pas initié la création de nouveaux logements. Les activités de la gare d'Abbaretz sont centrées autour du transport du minerai de fer, du bois et des pommes. En 1883, 4 à 5 wagons partent chaque jour en destination des forges de Montoir. Afin de faciliter les expéditions, la commune obtient de la Compagnie en 1883 la mise en place d'un pont à bascule de 20 tonnes. Puis en raison du développement des exploitations minières, il est décidé en 1914 de maintenir la voie de débord établie à titre provisoire en 1913. En 1927, la société d'exploitation minière de Château-Rouge obtient l'autorisation d'une voie decauville empruntant les accotements du chemin de grande communication n° 2 pour le transport du minerai de fer provenant de l'exploitation des Nonneries (située à l'est de la commune). La gare est aussi animée par le transport de bois en grumes (35 wagons en 1923). Malgré sa demande, la commune se voit refuser en 1924 l'établissement d'une grue à demeure, en revanche une grue roulante est envoyée à chaque demande des expéditeurs de bois en grume. Un embranchement privé est accordé en 1920 à M. Frémont, entrepreneur de travaux publics. En 1931, le service vicinal installe une citerne à goudron le long de la voie 8. Dans les années 1950- 1960, le trafic est marqué par l'activité agricole avec les engrais des établissements Baumet et les machines agricoles du concessionnaire Duquet. Des bâtiments de stockage sont construits le long de la voie 8. Après la fermeture de la mine d'étain en 1957, le trafic voyageurs connaît un regain avec le transport des ouvriers vers d'autres lieux de travail. La gare est vendue à un particulier après la fermeture de la ligne en 1980. La halle de marchandises est détruite dans les années 2000. Dans le cadre de la réouverture de la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant, un point d'arrêt sera aménagé à l'est de la gare en direction de Châteaubriant.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par source

La gare appartenait aux gares de classe 4 du réseau de la Compagnie d'Orléans. Elle est excentrée au nord-est du bourg. Cette situation permettait peut-être un accès plus facile des minerais extraits au nord de la ville. Elle comprenait : un bâtiment des voyageurs, une halle aux marchandises, un abri, un pont à bascule de 20 tonnes. Seul le bâtiment des voyageurs subsiste. Long de 16,20 m sur 8 m de large, le bâtiment possède deux étages et est coiffé d'un toit à longs pans couvert en ardoises. Les façades présentent quatre travées (portes en RDC et fenêtres à l'étage) avec une cave et des combles. Le mur pignon côté Nantes n'est percé que d'un occulus dans les combles alors que celui côté Châteaubriant est percé d'une porte en RDC, d'une fenêtre à l'étage et d'un occulus dans les combles. Les linteaux des baies sont en arc segmentaire. Les murs sont en moellons recouverts d'un enduit ciment, les chaînes d'angle et les encadrements des baies en tuffeau. L'inscription "Abbaretz" est gravée dans le tuffeau et peinte en rouge sur les deux murs pignons et sur la façade côté voie. Un panneau lumineux a été mis en place, côté quai, en 2000 à l'occasion du tournage d'un film. Le RDC comprend une salle d'attente centrale réservée aux voyageurs ayant un billet de 3e classe ; côté Nantes : une salle d'attente pour les voyageurs ayant un billet de 1ère et 2e classe (transformée par la suite en toilettes accessibles de l'extérieur), le local du facteur et la salle des bagages ; côté Châteaubriant : le bureau du chef de station et l'escalier menant à l'étage. L'étage était réservé à l'appartement du chef de gare. La halle aux marchandises était du type de celle de Sucé-sur-Erdre : bâtiment de 20 mètres de long coiffé d'une toiture en ardoise à longs pans se terminant par des auvents côté voie et côté cour ; le pignon côté Châteaubriant était percé d'une porte accessible par une rampe d'accès surmontée de fenêtres jumelées.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant
  • Typologies
    Gare de classe 4.
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

De par leur intérêt historique, toutes les gares situées sur la ligne Nantes-Châteaubriant ont été étudiées.

Documents d'archives

  • Abbaretz : voie Decauville.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série 2O ; 2O 001/13
  • Gares et stations secondaires : Abbaretz (1883-1920).

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 1000 S 1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général