Dénommé dans les documents d'archives "puits du Bureau", ce puits commun tient son appellation du bureau où étaient prélevés, au profit des seigneurs de Montfort-le-Rotrou, les "droits de coutume et de prévôté", en d'autres termes les redevances sur les marchandises vendues pendant les foires et marchés de Montfort. Ce bureau était stratégiquement posté à l'entrée principale du bourg, à proximité "d'un vieux portail de pierre qui fermait l'entrée de [la] ville". Ce portail ainsi que le bureau sont encore mentionnés dans un aveu rendu au comte du Maine par M. de Murat, seigneur de Montfort, en 1788. Les droits de coutume et de prévôté sont abolis à la Révolution. En 1806, une délibération du conseil municipal, luttant contre les ventes à la sauvette, rappelle les limites du marché dans la Grande rue, entre la maison dite de l'Étoile (actuellement centre social) et "celle appelée le Bureau, près le puits connu sous le même nom" : autrement dit les deux extrémités de la Grande rue, où se trouvaient les deux portails en commandant l'accès. Le puits est reconstruit par la suite, sans doute dans la 2e moitié du XIXe siècle.