Avant la Révolution, le presbytère de Pont-de-Gennes se trouvait à la sortie du bourg, à gauche après le pont sur l'Huisne : vendu en 1796, il a depuis été remplacé par une maison plus récente.

Avant la Révolution, le presbytère de Pont-de-Gennes se trouvait à la sortie du bourg, à gauche après le pont sur l'Huisne : vendu en 1796, il a depuis été remplacé par une maison plus récente. Avec le Concordat, la commune est tenue de fournir à nouveau un logement au desservant : une maison, dite le Petit Chardon (actuel 31, rue Honoré Broutelle), est donc achetée le 3 janvier 1808 et des travaux sont réalisés l'année suivante. Par la suite, les délibérations du conseil municipal ne sont pas claires sur ce sujet : il semble que le presbytère communal est occupé par un particulier, tandis que le curé est locataire d'une autre maison, sans que la raison en soit donnée. Cette autre maison (étudiée ici), est finalement acquise par la commune en 1836 pour y établir définitivement le presbytère. C'est pourquoi elle apparait comme non imposable (en bleu) sur le cadastre napoléonien dressé la même année.

Le nouveau presbytère est alors en très mauvais état et un plan de 1842, dressé par l'agent-voyer Lindé et conservé aux archives municipales, témoigne des importants travaux de refonte des bâtiments qui leur ont donné en partie leur physionomie actuelle : le logement est surélevé d'un étage, les ouvertures et la distribution intérieure sont totalement modifiées. Les anciens communs sont démolis et de nouveaux sont construits à l'arrière du logis (cuisine, décharge, remise et écurie). Toutefois, probablement pour des raisons financières, les travaux envisagés devront attendre dix ans pour être réalisés. Les délibérations du conseil municipal n'en font mention qu'en 1852. L'entrepreneur chargé des travaux n'est pas connu.

Suite à la séparation de l’Église et de l’État, en 1905, le presbytère est loué pendant quelques années au curé. Probablement peu après, Pont-de-Gennes est réunie à Montfort pour le culte et le presbytère devient une charge encombrante. En 1917, il est réquisitionné pour loger des réfugiés venus du Nord, puis finalement vendu en 1920 pour devenir une ferme. Soixante ans plus tard, la mairie sur le carrefour de l’Écu étant devenue inadaptée, la municipalité décide de racheter l'ancien presbytère. L'acte de vente de 1981 précise que la maison comprend au rez-de-chaussée un vestibule, une pièce froide, une cuisine avec cheminée, une entrée, un WC, une salle à manger avec cheminée, un couloir et un grand séjour avec cheminée ; à l'étage trois grandes pièces à feu et deux petites pièces froides ; au niveau du comble un grenier et une mansarde. Les travaux réalisés en 1982-1983, sous la direction des architectes de l'agence ATAUM (F. Coubard et G. Montaner), transforment complètement le bâtiment qui ne conserve que ses volumes extérieurs.