En 1859 et 1860, Pierre Colas fait édifier contre la culée du barrage de la Fourmondière inférieure nouvellement réalisé, un moulin de six étages à une roue hydraulique à augets et sept paires de meules, loué à un meunier. En 1886, Léon Colas le convertit en filature de coton. Mais il est détruit par un incendie en 1893 ou 1894. Les industriels lavallois Frédéric Chaplet et Jules Pivert construisent alors à sa place un établissement spécialisé dans la conception et la fabrication de nouveaux métaux, ouvert le 1er juin 1896, qui utilise l'énergie hydroélectrique produite sur place par une puis, à partir de décembre 1900, deux turbines. La propriété de l'usine est attribuée à la société anonyme baptisée la Néo-Métallurgie qu'ils constituent avec Henry Marbeau, président de la société Le Ferro-Nickel, pour exploiter commercialement et industriellement les brevets déposés par Chaplet : ceux du four électrique continu, des ""nouveaux corps très durs"" et des nouveaux alliages de métaux réfractaires. A partir de 1902, la Néo-Métallurgie s'associe avec la Société électronique du Giffre. En 1919, l'établissement emploie une quinzaine d'ouvriers. Après la mort de Chaplet en 1925, il est racheté par la Compagnie française de l'amiante du Cap, déjà propriétaire de l'usine de Rochefort. Un atelier de tissage de l'amiante y est installé et le reste du bâtiment sert d'espace de stockage et de bureaux. Il passe sous le contrôle de la SOCAFA en 1953 et perd dès lors toute fonction productive. Il est définitivement abandonné en 1980 quand la production de chaudières cesse à Rochefort.
Moulin à farine, puis filature, puis usine de fabrication de métaux réfractaires, dite usine de néo-métallurgie de la Rochelle - Rochefort, Andouillé
Dossier IA53000503 inclus dans Site d'écluse - la Fourmondière-Inférieure, Montflours réalisé en 2001Fiche
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Vue d'ensemble de l'usine depuis l'amont, pendant les écourues de 2009.
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Ensemble industriel dit usines de Rochefort - Rochefort, le Buisson, la Blinière, Andouillé
Andouillé, Rochefort, le Buisson, la Blinière
Parties constituantes
- maison
- étable à chevaux
- toit à porcs
- four à pain
- logement d'ouvriers
- logement de contremaître
- salle des machines
- laboratoire
Dossiers de synthèse
Sommaire
Précision dénomination | usine de fabrication de métaux réfractaires |
Appellations | usine de néo-métallurgie de la Rochelle |
Parties constituantes non étudiées | maison, étable à chevaux, toit à porcs, four à pain, logement d'ouvriers, logement de contremaître, salle des machines, laboratoire |
Dénominations | moulin à farine, filature, usine de fabrication des métaux |
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Vue d'ensemble du site depuis la rive gauche. Au premier plan, la maison éclusière, l'écluse et le barrage de la Fourmondière inférieure.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis la rive gauche.
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Vue d'ensemble de l'usine et du barrage de la Fourmondière inférieure depuis la rive gauche.
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Plan de l'usine néo-métallurgique et de ses dépendances.
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Extrailt du plan de l'usine néo-métallurgique et de ses dépendances : détail figurant le bâtiment abritant les turbines et les salles utilisées pour la fabrication des métaux.
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Extrait du plan de l'usine néo-métallurgique et de ses dépendances : plan du premier étage des bâtiments abritant les ateliers de fabrication des métaux.
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Diplôme reçu par la Néo-Métallurgie à l'exposition internationale de Milan de 1906.
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Diplôme reçu par la Néo-Métallurgie à l'exposition franco-britannique de Londres de 1908.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis le pont de Rochefort.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis la rive gauche en amont.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis la rive gauche en aval.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis la rive gauche en aval.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis l'amont, pendant les écourues de 2009.
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Vue d'ensemble de l'usine depuis l'aval, pendant les écourues de 2009.
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Les deux corps principaux de l'usine et le bâtiment des turbines, vus depuis l'amont, pendant les écourues de 2009.
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Le logis, le grand corps sud de l'usine et le bâtiment des turbines, vus depuis l'aval pendant les écourues de 2009.
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Le bâtiment des turbines vu depuis l'aval, pendant les écourues de 2009.
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Pignon nord du bâtiment abritant les turbines. Au-devant la vanne motrice.
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L'entrée principale (au nord) des bâtiments contenant les ateliers de fabrication.
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Les bâtiments de l'usine vus de l'impasse de la néo-métallurgie, à l'arrière.
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Salle de préparation des métaux, appelée laboratoire.
Aire d'étude et canton | Mayenne - Chailland |
Hydrographies | la Mayenne |
Adresse | Commune : Andouillé Lieu-dit : Rochefort Adresse : impasse de la néo-métallurgie Cadastre : 1982 E 321, 1021, 1023 à 1026 |
Période(s) | Principale :
4e quart 19e siècle
|
Dates | 1886,
daté par source
1895, daté par source |
Les deux corps de bâtiment principaux, construits dans l'alignement l'un de l'autre, sont presque entièrement adossés au coteau. Seule leur toiture, couverte comme toute l'usine de tuiles mécaniques, émerge du côté de l'impasse de la Néo-Métallurgie où quatre lucarnes, situées au niveau du sol, ouvrent sur les combles. Un chemin situé légèrement en contrebas permet cependant d'atteindre une large porte, percée dans le pignon, qui donne directement sur l'étage du bâtiment nord. Côté rivière, le grand corps sud, en moellons de granite, présente deux étages à encadrements de brique et appuis de granite et un toit à croupe. Il était surmonté d'une tourelle, détruite, qui à l'époque de la Néo-Métallurgie abritait un bureau. Le bâtiment des turbines, en rez-de-chaussée, s'appuie sur une partie de son mur de façade. Le corps nord a un niveau de sol plus élevé que son voisin du sud. Il dispose d'un étage unique, dont la façade a la particularité d'être traitée en pan de bois hourdé de briques polychromes et où un atelier de tissage d'amiante fut installé après 1925. Avant cette date, le rez-de-chaussée abritait le "laboratoire", où se faisait "la préparation des pâtes à traiter" par l'usage de fours électriques dont une rangée est conservée. Il était précédé d'un appentis, détruit, dont les murs présentaient la même mise en œuvre que celle de l'étage. Les dépendances de la Néo-Métallurgie, décrites dans les statuts de la société en 1896, sont situées derrière l'usine, le long de l'impasse. Elles sont couvertes en ardoises. Le bâtiment en rez-de-chaussée situé au sud (parcelle E 1025) a peut-être été construit pour le moulin. Il correspond vraisemblablement à l'édifice désigné comme une ancienne écurie. Il a été transformé en logements dès 1896. A l'est, il rattrape la déclivité du terrain par un niveau de soubassement. Au sud, ses deux appentis, transformés, ont abrité des toits à porcs et un four à pain. La maison dont le pignon domine l'usine, (parcelle E 1024) a été construite en 1886 (pour Hirtz, la patron de la filature de coton?). Dotée d'un étage carré, elle a servi d'habitation de contremaître.
Murs | granite moellon
bois pan de bois (?) brique |
Toit | tuile mécanique, ardoise |
Étages | en rez-de-chaussée, 2 étages carrés |
Couvertures | toit à longs pans croupe toit à longs pans pignon couvert appentis |
Énergies | énergie électrique produite sur place turbine hydraulique |
Typologies | moulin de rive |
État de conservation | établissement industriel désaffecté |
Statut de la propriété | propriété privée
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Références documentaires
Documents d'archives-
La Néo-métallurgie, à Andouillé. Statuts contenus en un acte reçu par Maître Dufour, notaire à Paris, le 4 mars 1896. Livret imprimé.
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Contribution des patentes : carnet des établissements industriels.
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Matrices foncières des propriétés bâties et non bâties d'Andouillé, 1830-1914.
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Récolement du moulin de la Rochelle, à Rochefort à Andouillé, 1876. Réduction de la redevance sur la retorderie de fil, 1891-1892. Construction de l'usine de néo-métallurgie, 1895-1902.
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Diplôme de l'exposition internationale de Milan de 1906 délivré à la société "La Néo-Métallurgie" et à la Société Electrochimique du Giffre, Paris. Rome : Officina calcografica italiana, 1906. 1 gravure : calcographie.
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Diplôme de l'exposition franco-britannique de Londres de 1908 délivré à la société "La Néo-Métallurgie" et à la Société Electrochimique du Giffre, Paris. Londres : [s.n.], 1908. 1 gravure ou impr.
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Évaluation de la valeur d'assurance des propriétés de la Compagnie française de l'amiante du Cap, décembre 1935 (plans et coupes).
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Usine de Rochefort, près Andouillé (Mayenne). Laval : Hamel-Jallier, 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. (carte postale).
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Rochefort. La Néo-Métallurgie. Ernée : Journal d'Ernée, [avant 1910]. 1 impr. photoméc. (carte postale).
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Andouillé (Mayenne). Néo-métallurgie. [s.l.] : [s.n.], 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. (carte postale). (Collection Rivière).
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Plans de l'usine néo-métallurgique et de ses dépendances. Ech. 1:200. 1935. 1 impr. héliographique à partir d'un original sur calque (dossier 10.285.B, pl. 4).
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.
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