Dossier d’œuvre architecture IA53000525 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Moulin à farine puis centrale hydroélectrique, dit moulin de Port-Rhingeard - le Port-du-Salut, Entrammes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Laval Est
  • Hydrographies la Mayenne
  • Commune Entrammes
  • Lieu-dit le Port-du-Salut
  • Cadastre 1810 A 776, 779 (A5 165, 168) ; 1982 A 470
  • Dénominations
    moulin à farine, centrale hydroélectrique
  • Appellations
    moulin de Port Rhingeard
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, étable à chevaux

Un moulin est attesté au Port Rhingeard en 1446. Il dépendait du prieuré de chanoines réguliers situé à côté. Vendu comme bien national en 1791, il fut ensuite racheté par les Trappistes installés en 1815 sur le site, rebaptisé Port-du-Salut. En 1829, il fonctionnait grâce à une roue entraînant deux paires de meules. Il est reconstruit en 1858, avant la réalisation de l'écluse, intervenue entre 1868 et 1872. Il est doté des premières turbines hydrauliques employées en Mayenne, en l’occurrence deux turbines axiales du système Fontaine. En 1859, elles assurent la marche de huit paires de meules. En 1930 le moulin change d'affectation : il est transformé en centrale hydroélectrique. Les machines énergétiques sont installées dans un nouveau bâtiment adossé à la façade sud. L'usine produit 1960000 kw en 1965, vendus par l'abbaye à E.D.F. Elle est toujours en activité.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1858, daté par source
    • 1930, daté par travaux historiques

L'ancien moulin est situé dans le périmètre de l'abbaye du Port-du-Salut, à l'est des bâtiments claustraux. La construction principale forme en plan un rectangle allongé disposé perpendiculairement au cours de la rivière. Elle comprend trois étages et un comble à surcroît. Ses pignons sont couverts. Les façades sont scandées par des percements réguliers, tous cintrés, et disposés en travées : huit sur la façade nord, une sur le pignon ouest, aveugle au rez-de-chaussée, trois sur le pignon est. L'entrée se faisait de ce dernier côté. A l'étage, une seconde porte, haute, servait au passage des sacs de céréales et de farine. Au-dessus, une statue de Vierge à l'enfant est creusée dans une niche en pierre. Le reste du second oeuvre est en briques (encadrement des ouvertures) et en granite taillé (appuis des fenêtres, chaînes d'angle harpés). Un corps de bâtiment, à deux étages carrés et toiture à croupe, sans second oeuvre en granite, est adossé perpendiculairement à la partie orientale de la façade nord. Les deux niveaux inférieurs de celle-ci ont été définitivement masqués par l'adjonction au début des années trente d'une construction en béton, largement éclairée par deux niveaux d'ouvertures rectangulaires, disposées régulièrement. Couverte d'un toit-terrasse coulissant, elle abrite la salle des machines. Le moulin est prolongé de chaque côté par deux ailes de dépendances en rez-de-chaussée, disposées perpendiculairement, et qui délimitent la cour. Elles contribuent à monumentaliser l'usine. Celles du nord ont un comble à surcroît (ancien espace de stockage), qu'ouvre une lucarne passante. Les ailes sud se caractérisent par leurs grandes arcades cintrées, régulières, qui n'ont pas d'autre justification que formelle : certaines, contigües au moulin, étaient entièrement fermées (elles ont été ouvertes et dotées de chassis métalliques lors de l'installation des ateliers de l'usine hydroélectrique) ; d'autres sont percées partiellement (dans la partie sud de l'aile sud, qui abritait l'écurie et dans la partie est de l'aile en retour qui devait être un logement) ; d'autres enfin sont entièrement ouvertes (celles qui font suite au logement à l'est servaient de portes à la remise du moulin). La prise d'eau de la centrale se fait au nord. L'eau parvient dans un bassin que borde un mur reliant le pignon ouest du moulin à l'aile nord. Elle est ensuite filtrée par une grille orientable puis passe à travers deux vannes, dont les vantaux verticaux en bois coulissent le long de crémaillères, et vient alimenter les deux turbines de la marque Schneider et Jacquet. Celles-ci sont reliées à deux machines énergétiques, placées au-dessus, qui chacune réunissent un régulateur, un amplificateur (fabriqués par Schneider et Jacquet) et un générateur électrique alternatif (produit par Alsthom à Belfort). Dans la même pièce se trouve le tableau de commande, à fonctionnement électromécanique, qui remonte aux années 1960. Le transformateur est installé dans un espace contigu, au rez-de-chaussée de l'ancien moulin. Il date des années 1980. Les conduits en cuivre et en porcelaine sont d'origine.

  • Murs
    • schiste moellon
    • grès moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 3 étages carrés, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe
    • terrasse
  • Énergies
    • énergie hydraulique turbine hydraulique
    • amplificateur
    • générateur
    • convertisseur
  • Typologies
    moulin de rive
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Ravitaillement. Tableau des minoteries et moulins d'après l'importance de leur production, 1914, 1917.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 6 M 629
  • Ravitaillement. Liste des moulins et minoteries du département, 1935.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 6 M 630
  • Enquête préalable au contingentement de la production des moulins, 1936.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 6 M 631
  • Contribution des patentes. Carnet des établissements industriels.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : P 326
    1859, 1860
  • Moulin de Port-Rhingeard, à Entrammes. Reconstruction, 1858-1859. Règlement, 1878.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : S 537
  • Rôle général des anciennes contributions directes d'Entrammes, 1940-1972.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 1366 W 362-367

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 3, p. 335

Périodiques

  • Visite à l'abbaye de Port-du-Salut. Moulins de la Mayenne, bulletin de liaison de l'association des amis des moulins de la Mayenne, n°35, février-mars 1999

    p. 5-6

Documents figurés

  • Plans des 26 chaussées ou barrages situés dans la partie navigable de la rivière Mayenne / dessinés par L.-X. Deslandes de Lancelot. 1828. Album de 26 dess. : encre et aquarelle.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : S 466
  • Environs de Laval [Entrammes]. Monastère de la Trappe. Laval : A. et P., [avant 1908]. 1 impr. photoméc. (carte postale).

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 5 Fi 5
  • Entrammes. Moulin du Port-Rhingeard. Laval : Hamel-Jallier, 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. (carte postale).

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 5 Fi 5
  • Entrammes (Mayenne). Intérieur du moulin de la Trappe. Laval : Hamel-Jallier, 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. (carte postale).

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : 5 Fi 5
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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