Dossier d’œuvre architecture IA72000452 | Réalisé par ;
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire préliminaire, documentation préalable
  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Moulin à blé, puis minoterie, puis entrepôt industriel - les Moulins de Saint-Georges (détruit)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil général de la Sarthe

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Etude préliminaire du patrimoine industriel sarthois - Le Mans
  • Commune Le Mans
  • Lieu-dit les Moulins de Saint-Georges
  • Précisions anciennement commune de Saint-Georges-du-Plain
  • Dénominations
    moulin à blé, minoterie
  • Destinations
    entrepôt industriel

Les premiers projets d'installation d'une usine sur le gué d'Enfer remontent aux années 1840. L'ingénieur Triger souhaite établir en 1841 une scierie de marbre dotée de deux grandes roues de côté d'une force de 40 chevaux. Cependant ces travaux ne sont pas réalisés. En 1858, il est prévu d'installer une papeterie à la demande de M. Moriceau et Harrouard. Les deux entrepreneurs souhaitent alors installer 3 turbines : une de 45 chevaux, une de 35 chevaux et une de 20 chevaux. Ce projet ne voit pas le jour. En 1859, Joseph Jamin et Joseph Leroux, boulangers au mans, acquièrent le lieu-dit de la Perronière pour y établir un moulin à farine. C'est en 1860 que Napoléon III formule l'autorisation de construire une minoterie sur ce site convoité. Jamin et Leroux font installer deux prises d'eau pour deux turbines de 3 mètres de section. Dès 1864, la minoterie est en activité et emploie 40 ouvriers. En 1865, les deux premières turbines de type Fontaine sont remplacées par des roues Sagebien de 9 mètres de diamètres, construites par Teisset et Brault, mécaniciens à Chartres. Dès la fin des années 1860, la minoterie de Saint-Georges fait l'admiration de ses contemporains : « Sur la Sarthe, cette magnifique usine est située sur un excellent cours d'eau à 1500 m environ du confluent de l'Huisne et de la Sarthe. Elle est montée d'après le système anglais. Elle se compose de deux corps de moulins construits symétriquement. Elle est mise en mouvement par deux roues hydrauliques, les deux plus belles peut-être en France. Elles ont un diamètre de 9 mètres sur une largeur de 6,75 m, l'arbre et le corps de ces roues sont en fer et les aubes en ormeau. Chacune d'elles a une force de 60 chevaux. Elles font mouvoir 28 paires de meules disposées au rez-de-chaussée des deux moulins : 20 sur deux rotondes et 8 sur deux piles parallèles à l'axe des moteurs. Deux autres paires de meules sont installées au quatrième étage et servent à repasser les recoupes. Un chemin de fer d'environ 670 mètres, construit moitié en remblai et moitié en tranchée, réunit l'usine à la ligne d'Angers depuis 1866. Les moulins sont construits en pierre et couverts en ardoise. Ils occupent une surface de 950 mètres carrés. Au centre de la cour de l'usine a été installée une machine à vapeur horizontale à double effet et à double système tubulaire identique. Elle est d'une force nominale de 180 chevaux dont 120 peuvent être employés au plus pour desservir les 38 paires de meules » écrit un commentateur anonyme.

Plusieurs maisons et ateliers sont construits en 1865, 1867, 1869, 1876 et 1880. En 1870, la minoterie emploie 30 ouvriers. En 1883, la minoterie est composée de 40 paires de meules et écrase 30 000 tonnes de blé par an. En 1889, le moulin a changé de mains. Le nouveau propriétaire, M. Gouzé demande l'élargissement des coursiers de son usine. Il a déjà entamé la modernisation de sa minoterie en remplaçant les meules par des cylindres (2 paires de meules, 11 appareils à 3 cylindres, 18 à 4 cylindres en 1889). De 1892 à 1894, l'usine augmente sa capacité de production en utilisant pas moins de 102 paires de cylindres et 4 paires de meules. La minoterie a cessé son activité après la Seconde Guerre mondiale. Puis elle est dévolue au stockage de la nourriture animale.

Le moulin est détruit en 2016.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1864, daté par source

Les moulins de Saint Georges se présentent selon en plan en U, le corps de bâtiment le plus long étant parallèle au cours d'eau. Les bâtiments sont constitués de trois ou de quatre étages dont un sous comble. Les façades sont régulièrement percées de baies cintrées dont les chambranles sont en pierre calcaire et les linteaux en briques. Les planchers sont soutenus soit par des poteaux en bois sculptés, soit par des colonnes de fonte. La roue hydraulique de type Sagebien est encore conservée, mais dans un état avancé de dégradation. A proximité immédiate des moulins, se dresse la maison patronale, construite dans un style néo-classique soigné. Les bâtiments de ce logis sont couverts par des toits à croupes à pentes aiguës.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • énergie thermique
    • produite sur place
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale
  • Éléments remarquables
    machine énergétique

Le moulin de Saint-Georges est aujourd'hui détruit.

Documents d'archives

  • Archives municipales du Mans ; G 48. Augmentation et diminution de la matrice cadastrale, 1850-1913.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 S 85. Dossier du moulin de Saint-Georges et de la Perronière,1839-1903.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 S 359. Usine du moulin de Saint-Georges, concession Leroux-Jamin, 1839-1913.

  • Archives nationales, Pierrefitte ; 19780056. Service des voies navigables, Sous-Direction des transports par voies navigables, 1924-1968.

Bibliographie

  • Association Patrimoine Le Mans Ouest, La Sarthe, une rivière dans la traversée du Mans, Patrimoine des quartiers, 2013.

  • COUTARD, André. Moulins de la Sarthe. Revue des amis des moulins de la Sarthe, n° spécial, 1995.

  • Cercle généalogique du Maine et du Perche, Saint-Jean, Saint-Georges, Saint-Gilles, Quartiers du Mans, date non indiquée. (Centre de ressources du patrimoine, Conseil régional des Pays de la Loire, Nantes ; 72-b-125-A).

Documents figurés

  • Fond Jagot - Vue du moulin de Saint-Georges, 1899. (Archives départementales de la Sarthe ; 23 Fi 107).

  • Carte postale, début XXe siècle. (Collection particulière, Trégard).

  • Carte postale ancienne, vue du moulin Saint-Georges. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Fi 1653)

  • Carte postale ancienne, vue du moulin de Saint-Georges. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Fi 8499).

  • Carte postale ancienne, vue du moulin de Saint-Georges. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Fi 5857).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005, 2019
(c) Conseil général de la Sarthe
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

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