Dossier d’œuvre architecture IA44004812 | Réalisé par
Robineau Evelyne
Robineau Evelyne

Chercheur, Service du Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • patrimoine de l'industrie de la canne à sucre
  • inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Mélasserie Ladmirault et Bertholomey (Clarification des sirops des Grandes Raffineries de Nantes), 1-2 quai du Cordon-Bleu
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse 1-2 quai du Cordon-Bleu
  • Cadastre 1835 C2 1954-1955-1956  ; 2009 IK 105
  • Dénominations
    raffinerie de sucre, féculerie
  • Précision dénomination
    mélasserie
  • Appellations
    Mélasserie Ladmirault et Bertholomey, puis féculerie L. Levesque et compagnie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cour

Au cours du 1er trimestre de l'année 1865, Eugène Bertholomey, ingénieur civil, et Paul Ladmirault, négociant, constituaient pour quinze ans la société Clarification des sirops des Grandes Raffineries de Nantes, commanditée par les Massion-Rozier (rue Richebourg), Gustave Étienne (raffinerie des Ponts) et la société des Raffineries Nantaises (raffineries de Launay et des Récollets) pour travailler exclusivement leurs mélasses. Avant avril 1866, l'usine était construite ex nihilo sur un terrain loué le 1er décembre 1865 au général de Goyon, puis acheté en 1870 par la société. Conçue pour traiter huit millions de mélasses, l'usine en manqua rapidement et la fermeture des raffineries de la plupart de ses commanditaires entraîna la sienne entre 1872 et 1876. En 1881, le terrain et les bâtiments étaient partagés entre eux. Après un projet de transformation en raffinerie (1885-1886) sans suite, Gustave Massion-Rozier et Henri Rougier-Laganne constituaient une société civile immobilière dont, en 1892, Louis Lévesque était le principal actionnaire et la société Louis Lévesque et compagnie le locataire. Une partie de l'usine était louée en 1901 à Émile Gicquiau et Gabriel (?) Fonteneau, qui y créaient sous le nom de Raffinerie de l'Abbaye, une usine d'agglomérés de sucre, transférée quai Magellan en 1902. L'ancienne mélasserie était aménagée en féculerie à une date indéterminée, peut-être avant 1918, date de son acquisition par la société Louis Lévesque et compagnie qui possédait la rizerie du boulevard Jules-Launay. Les locaux auraient servi à la fabrication d'obus pour la société Dion-Bouton durant la Première Guerre mondiale. En 1943, la société anonyme Wesafic y produisait des aliments pour bétail et de l'engrais. Elle appartenait avant 1981 à la société Wessanen-France SA (filiale de Wessanen, Amsterdam, distribution de produits alimentaires bio), de 1981 à 1994 à la Société d'équipement de Loire-Atlantique (SELA). Elle appartient depuis 1994 à la ville de Nantes qui l'a fait restaurer. Elle est occupée en 2010 par les ateliers de la compagnie de théâtre Royal de Luxe. Il subsiste aujourd'hui l'essentiel de l'ancienne mélasserie construite en 1866 : les trois halles parallèles en moellons, à chaînes d'angle, bandeaux et chambranles des baies en brique ou brique et pierre, le mur de clôture et le portail d'entrée sur la rue Réaumur. La tour a été construite pour la société Louis Lévesque et compagnie à une date indéterminée, entre 1892 (?) et 1918 (?).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1866, daté par source

Implantée au milieu de la parcelle, la mélasserie d'origine comporte trois bâtiments allongés parallèles à la rue Réaumur, d'une superficie au sol d'environ 1 140 m² chacun. Les bâtiments ouest (D du plan) et est (C du plan) sont des halles sous charpente, à deux niveaux de fenêtres et ouvertures régulières. Le bâtiment central (A, G, B du plan) comporte un corps central (G du plan) à quatre étages. Les chaînes d'angle en pierre de taille du corps G pourraient être une reprise datant de la construction de la tour.

  • Murs
    • schiste
    • brique
    • appareil mixte
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier intérieur : échelle
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

L'ensemble est inscrit sur la liste du patrimoine nantais du plan local d'urbanisme.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Loire-Atlantique ; 4 E 50/5.

  • Archives municipales de Nantes ; G 1 587.

  • Collection particulière, Arnaud Biette.

  • DRAC Pays de la Loire, Coordination patrimoine, 2002.

Bibliographie

  • FIERAIN, Jacques. Les raffineries de ports en France. Lille : Atelier de reproduction des thèses, Université de Lille III, 1976.

    p. 329, 340-343, 352, 443, 445

Périodiques

  • FIERAIN, Jacques. L'armement Viot et le déclin de l'économie de plantation, Nantes, 1880-1921, in : Enquêtes et documents, 1987, XIII.

    p. 50-51
  • Raffineries, in : L'Industrie nantaise, 15 mars 1886, n° 2.

    p. 3
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Robineau Evelyne
Robineau Evelyne

Chercheur, Service du Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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