Dossier d’œuvre architecture IA44003763 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Manoir de Bogat
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Lieu-dit Boga
  • Adresse Bogat
  • Cadastre 1819 E1 685  ; 1962 E1 353
  • Dénominations
    manoir
  • Appellations
    manoir de Bogat
  • Parties constituantes non étudiées
    mur de clôture, cour, portail, four à pain, chapelle, ferme, moulin, jardin d'agrément, remise, écurie

La famille de Bogat qui détenait la seigneurie du même nom jusqu'à la fin XVIe siècle est l'une des plus anciennes familles nobles connues à Guérande. Bigot de Bogat est en effet cité entre 1082 et 1106 comme témoin dans la donation de deux parts d'un moulin sis à Saillé, faite par Rohaldus, viguier de Guérande, à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers.

Le manoir n'est pas mentionné dans les sources écrites avant 1419. À cette date, Olivier de Bogat, fils aîné de Jean, rend aveu pour son herbregement de Bogat, ses courtils avecque yssues et appartenances, ses bois et garennes, son moulin à vent, etc. La terre appartient en 1421, à Fleuri Arsal, veuve de Jehan de Bogat, puis en 1540 à Jean, héritier de Guillaume de Bogat. Julienne de Bogat possède le manoir en 1581, puis à Marie Cramezel, femme de Jacques-Charles Danisy, en 1679. En 1749, les héritiers de Charles Danisy, écuyer, et d'Anne Gazet en rendent aveu, puis, en 1773, ceux d'Eulalie Danisy, veuve de Claude-Joseph de Monti, chevalier, seigneur et dame de Bogat.

Le manoir, largement remanié à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle, possède visiblement un noyau ancien (aile nord) datable de la 2e moitié du XVe siècle ou du tout début du XVIe siècle. Sa métairie est attestée dans l'aveu de 1540 mais le bâtiment actuel a vraisemblablement été reconstruit vers 1604, comme l'indique le chronogramme sur l'une de ses portes. Le moulin de Bogat était déjà en ruine à cette date car le texte n'en mentionne que la « masse ». La métairie de Mébriant dépendant également du domaine est citée dès 1720 dans le rôle de la capitation. Elle était affermée à cette date à Jean Becdelou (voir dossier). Le manoir possède également une chapelle datée 1779. Un bois de haute futaye et des jardins sont signalés dans l'aveu de 1749.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle
  • Dates
    • 1604, porte la date
    • 1779, porte la date

Les bâtiments s'organisent autour d'une cour ceinte d'un mur de clôture percé, à l'est, d'un portail d'entrée avec passages charretier et piétonnier. Le logis de plan en L avec tour d'escalier demi-hors-œuvre dans l'angle, ouvre sur celle-ci au nord et à l'ouest. Deux écuries encadrent le portail d'entrée, à l'est. La métairie et la chapelle prennent place à l'extérieur du pourpris, au nord-est.

L'aile nord du logis, bien que remaniée au XVIIIe siècle (travée, toitures) est peut-être la plus ancienne, le logis prenant à l'origine un plan rectangulaire régulier avec tour d'escalier au centre (?) de la façade. Elle s'élève actuellement sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un niveau de comble. La façade sur cour est percée de baies couvertes de linteau droit. Le niveau de combles est ajouré par deux lucarnes, l'une couverte d'un fronton triangulaire, l'autre d'un fronton en plein-cintre.

L'aile ouest, pourrait dater de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. Elle s'élève sur seulement deux niveaux (rez-de-chaussée et comble à surcroît). On y accède par une porte couverte en plein cintre, à gauche de la tour d'escalier. Un coup de sabre en façade indique toutefois une construction en deux temps (partie nord puis partie sud).

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • noue
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Oeuvre non visitée.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. B 1455. Aveux rendus au Roi pour le domaine de Bogat, y compris le Coëdic, possédé par Olivier fils aîné de Jean de Bogat (1419), par Fleurie Arsal, veuve de Jean de Bogat (1421), par Jean, héritier de Guillaume de Bogat (1540) ; par les héritiers de Charles Danisy, écuyer, et d'Anne Gazet (1749) ; par les héritiers d'Eulalie Danisy, veuve de Claude-Joseph de Monti, chevalier, seigneurs et dames de Bogat (1773). 1419-1773.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. 1 E 229-230. Seigneurie de Bogat.

Bibliographie

  • BERTRAND DE BROUSSILLON, Arthur. Cartulaire de Saint-Aubin d'Angers. Paris, 1903. 3 volumes.

    volume 2, p. 381-383.
  • CORNULIER, Ernest de. Dictionnaire des terres et des seigneuries du comté nantais et de la Loire-Inférieure. Annales de la société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 1860.

    p. 466.
  • GALLICÉ, Alain. Guérande au Moyen Age. Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVe au milieu du XVIe siècle. Rennes : PUR, 2003.

    p. 53, 73, 111, 238, 376.

Documents figurés

  • Cadastre ancien, 1818-1820 (Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 2492).

  • Cadastre réformé, 1962 (Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 2493).

  • Archives communales de Guérande. 10 W 83. Inventaire du patrimoine. Dossiers manoirs. 1990.

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
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(c) Ville de Guérande