Dossier d’œuvre architecture IA44004593 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Maisons, 17, 19, 21 rue Pasteur ; 44 rue Pierre-Jubau, Paimbœuf
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse 17, 19, 21 rue Pasteur , 44 rue Pierre-Jubau
  • Cadastre 1810 196  ; 1999 A 2ème feuille 298, 299

Sur le plan figuré de Paimbœuf daté de 1749, rue de la Corderie ou du Bois-Gautier (actuellement la rue Pasteur), est représenté à la lettre P, un long bâtiment de deux étages comprenant neuf travées (3x3), en légende duquel il est écrit : Maison à Rondineau où est l'hôtel des fermes (= bureau des finances). Il occupait, avant sa démolition partielle, l'emprise des n° 17, n° 19 et n° 21 rue Pasteur, ces derniers renvoyant aujourd'hui à trois corps de bâtiment distincts. Les baux de locations passés en 1754 et 1755 attestent la division de la maison Rondineau en trois unités d'usage. En 1791, le registre de la contribution foncière le confirme ; il signale (art. 114, 115, 116), du nord au sud, trois ensembles successifs de douze pièces chacun liées, pour le premier à neuf celliers et un grand magasin (propriétaire : Blanchard), pour le second à une boulangerie et une buanderie (propriétaire : Rondineau aîné à l'Amérique), pour le troisième à un grand hangar dans la cour (propriétaire : veuve Gauvin), chacun imposé 560 livres. Ils sont désignés chacun comme : appartement de maison. L'actuel immeuble de rapport (n° 21) situé à l'angle témoigne seul aujourd'hui de ce que fut l'ensemble. A l'origine simple en profondeur, il a été doublé à l'est, au milieu du XVIIIe siècle, par un second corps de moindre hauteur. Le marché passé en novembre 1748 entre Jean Rondineau et deux maçons entrepreneurs précise que l'extension est destinée à accueillir le bureau de la Prévôté (voir annexe). Au mois de janvier de l'année 1748, les mêmes maçons avaient été sollicités pour clore le jardin de murs derrière la maison originelle, Rondineau ayant acquis en 1747 l'ancien lieu de répurgation de la ville ; l'enclos ouvrait au nord par un portail du côté de l'actuelle impasse Forest. La maison a été récemment divisée en divers logements. L'actuelle maison n° 19 est également double en profondeur : elle comprend le corps de la première maison et séparée par un couloir longitudinal une extension simple de deux étages carrés l'ensemble sans doute remanié à la limite du XVIIIe et du XIXe siècle (?). Après démolition, un magasin de commerce d'un étage carré a remplacé, dans la seconde moitié du XXe siècle, le corps de bâtiment préexistant au n° 17. Mentionné comme aubergiste sur le registre de la capitation de 1739, Jean Rondineau investit tôt la rue de la Corderie (actuelle rue Pasteur) prolongée en rive par une cale qui porte au milieu du XVIIIe siècle son nom. Il apparaît autour de 1750 comme propriétaire de deux ensembles situés aux angles diagonalement opposés de la rue de la Corderie : le premier face à la Loire (n° 58 et n° 60 rue du Général-De-Gaulle), le second, l'ensemble ici considéré (n° 21, n° 19 et n° 17 rue Pasteur). En 1754, Jean Rondineau semble être l'un des deux fermiers généraux des domaines, rentes et revenus du duc de Villeroy à Paimbœuf.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle

La maison n° 21 a été divisée en plusieurs logements ; un escalier métallique hors-œuvre ancré contre la façade postérieure distribue les deux étages. La maison n° 19 double en profondeur abrite une seule famille. Un couloir central divise longitudinalement (du nord au sud) les pièces sur la rue et les pièces ouvrant sur la cour. Celles de l'étage sont accessibles par un escalier droit latéral (à l'origine dans l'axe), l'entrée de la maison ayant été reportée au nord.

  • Murs
    • calcaire
    • gneiss moellon
    • granite
    • brique
    • tuffeau pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    2 étages carrés, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant en charpente métallique
    • escalier dans-œuvre : escalier droit en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Etude de Me Baullin. Marché passé entre Jean Rondineau et Jean Doucet pour la construction de six maisons mitoyennes ou magasins sur la rue de la Corderie. 11 août 1746.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E E 2/108
  • Rolle rentier de Mesdemoiselles Grou pour les rentes qui leur sont dues sur les maisons de Painbeuf. Mention d'une grande maison et d'un terrain joignant la maison appartenant au sieur Rondineau ; arrentement le 29 août 1747 du terrain servant de clouac et réceptacle des immondices dudit Painboeuf par la duchesse de lesdiguières au sieur Rondineau. [1772].

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 1 E 757
  • AD Loire-Atlantique. 4 E 2/109 : Etude de Me Baullin. Marché passé entre Jean Rondineau et les maçons entrepreneurs Jean Bordé et Jacques Dousset, pour la construction de murs pour enfermer le jardin derrière la maison, les six magasins et les latrines, le tout à couvrir en tuile. 31 janvier 1748.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 2/109
  • Etude de Me Baullin. Marché passé entre Jean Rondineau et les entrepreneurs Jean Bordé et Jean Dousset pour la construction d'une maison derrière la maison qu'il a fait bâtir rue de la Corderie (ou va se plasser à la feste de st-Jean-Baptiste) prochaine le bureau de la prévosté (.) laquelle maison sera double. 28 novembre 1748.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E E 2/109
  • Etude de Me Marot. Location de deux appartements séparés, rue de la Corderie, qui font partie d'une grande maison : deux chambres basses quatre chambres hautes, deux greniers, escalier et allée entre eux et cour au derrière par Jean Rondineau à Jean Chervisse, marchand cafetier. Il est précisé que Rondineau fera faire trois cabinets (de travail), une écurie, latrines, un jeu de boules couvert et un petit four à patisserie. 26 septembre 1754.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 51/18
  • Etude de Me Marot. Location du tiers d'une maison, le dit tiers compris entre la maison du bureau de la Prévôté (au sud) et Chervisse, locataire (au nord). 1er août 1755.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 51/18
  • Etude de Me Baullin. Location par Rondineau rue de la Corderie dans un corps de logis joignant celui dont jouit LeClair, boulanger, de 4 chambres basses, 3 cabinets en la cour avec cheminée, magasin en bois, latrines, jeu de boules, 3 petits caveaux 2 du côté de la cour et l'autre à l'entrée de la porte de la cuisine. 4 juin 1765.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 1/4
  • Etude de Me Trastour. Copie du procès verbal des réparations à faire à la maison Rondineau, rue de la Corderie, servant de caserne. P.V. des réparations concernant 23 chambres par Jean Renaud, entrepreneur au Clion. 17 octobre 1781.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 90/42

Annexes

  • AD Loire-Atlantique. 4 E E 2/109 : Etude de Me Baullin. Marché passé par Jean Rondineau pour la construction d'une extension à la maison lui appartenant rue de la Corderie. 28 novembre 1748.
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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