Cette maison au bord de la rue des Capucins est construite à l'avant d'une parcelle en lanière. Le plan masse n'a pas évolué depuis le cadastre de 1819. La maison se compose de deux bâtiments l'un bordant la rue, l'autre accolé à l'arrière. Il en résulte un plan rectangulaire. L'ensemble comporte trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré, grenier) sous toiture d'ardoise à longs pans. Le bâtiment sur rue présente deux pignons découverts avec épaulements taillés en consoles.
La porte d'entrée décalée au sud est couverte d'un linteau délardé d'un arc en accolade. Elle est flanquée de deux fenêtres rectangulaires de dimensions différentes. Au premier étage, les deux fenêtres présentent des arrêtes chanfreinées. Le comble est éclairé d'une lucarne passante à feuillure sous fronton triangulaire. On remarque sur le linteau une date gravée : 1739. Au Sud, une petite niche en calcaire sous la pente de la toiture abrite une Vierge à l'Enfant en pierre ou en plâtre. La porte d'entrée ouvre sur une salle entièrement réaménagée au XXe siècle. On remarque le remploi d'une colonne en granite à chapiteau palmiforme portant le plafond. Elle provient certainement d'un autre bâtiment. À l'angle du mur arrière et du pignon sud, la cage d'escalier aménagée en partie dans l'épaisseur du mur reçoit un escalier en vis en bois à noyau hélicoïdal d'un seul tenant entre le rez-de-chaussée et le comble. Le noyau circulaire repose sur une base polygonale d'un mètre de haut environ. Les marches et les contremarches sont couvertes de planches récentes. La cage d'escalier est éclairée de deux jours rectangulaires.
La partie accolée au mur postérieur du bâtiment sur rue conserve au rez-de-chaussée une cheminée en granite à jambages droits surmontés de consoles portant le linteau. L'une des fenêtres donnant sur le jardin, est aménagée d'une pierre d'évier. Au premier étage, une petite cheminée rectangulaire est conservée.
Dans le comble le mur de pierre qui sépare les deux bâtiments se prolongeait par une cloison à pan de bois et torchis aujourd'hui disparue.
La maison construite à la fin du Moyen Âge a été remaniée à l'époque moderne au XVIIe et au XVIIIe siècle. On ne peut déterminer si la porte d'entrée du bâtiment primitif ouvrait dans un couloir dirigeant vers l'escalier ou si elle donnait directement dans une salle unique en rez-de-chaussée.
Les éléments de remplois (statuette de Vierge à l'Enfant en façade, grilles en fer forgé, colonne, statue dans le jardin) ont peut-être été installés par l'ancien propriétaire qui était antiquaire.