Dossier d’œuvre architecture IA49010715 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 60 rue de la Socraie, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit la Socraie
  • Adresse 60 rue de la Socraie , rue des Coteaux
  • Cadastre 1813 D1 292  ; 2009 D 175
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    abri troglodytique, cour, jardin, maison

Le secteur des Roches forme aujourd'hui une entrée nord au village de Fontevraud-l'Abbaye qui s'étire en longueur et intrigue, sans plus retenir son attention, le visiteur impatient de rejoindre le cœur du bourg et l'abbaye. Ce quartier est cependant d'une grande importance dans la formation de Fontevraud, puisqu'il constitua le principal noyau de peuplement de la paroisse durant plusieurs siècles, à l'écart de l'abbaye. Il conserve d'ailleurs en élévation les éléments de bâti civil parmi les plus anciens de la commune, recelant ainsi un patrimoine parfois remarquable.

Cet ancien logis à salle haute sous charpente, du XVe ou du début du XVIe siècle, connut d'importantes transformations.

C'est probablement entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle que le toit, initialement formé d'un pignon aigu, fut repris en appentis mansardé. Le bâtiment fut aussi agrandi, sans doute à cette même époque, d'une travée supplémentaire, à l'ouest, aujourd'hui ruinée.

En 1813, le cadastre napoléonien mentionne là une "maison et sous-sol".

Au cours du XXe siècle, pour le maintenir en élévation, cet édifice fut l'objet de reprises L'édifice est de nos jours en très mauvais état et sa restauration est envisagée.

Cette maison ainsi que ses extensions sont édifiées en moellons de tuffeau équarris.

Un coup de sabre oblique visible sur le pignon nord-est témoigne de l'ancienne configuration du logis qui présentait à l'origine un pignon aigu et était composé d'une salle en rez-de-chaussée et d'une salle haute sous charpente.

Le rez-de-chaussée flanque le coteau au nord-ouest et est doté d'un gouttereau ouvert au sud-est, seule façade ajourée à l'origine. La porte conserve son encadrement chanfreiné et, si la fenêtre a été remaniée et rétrécie, on voit encore dans la maçonnerie son ancien encadrement, là encore souligné d'un chanfrein. La salle du rez-de-chaussée est dotée d'une grande cheminée du XVe ou du début du XVIe siècle, avec consoles en pyramides inversées portant un faux manteau en grande partie disparu lorsque cette cheminée fut transformée (en un style sobre attesté entre la fin du XVIIe siècle et le XIXe siècle). Depuis cette pièce en rez-de-chaussée, une porte à chanfrein et congés ouvre au nord-ouest sur une étroite salle troglodytique, sans doute à usage de cellier ou de resserre, aménagée dans le coteau rocheux contre lequel s'appuie la maison.

L'étage de comble à surcroît accueillait une salle haute sous charpente, couverte en longs pans, avec une lucarne qui formait travée avec la fenêtre du rez-de-chaussée. L'ensemble a été transformé en grenier couvert en appentis mansardé, couvert d'ardoises posées au clou. On trouve là une cheminée de même style que celle de la salle basse, superposée à cette dernière, mais à conduit séparé. La cheminée de cette salle haute est un peu mieux conservée et plus élégante, avec piédroits formant colonne engagée sur base prismatique, manteau à larmier porté par des consoles en pyramides curvilignes inversées et hotte pyramidale. Le manteau conserve des traces de peinture murale, figurant semble-t-il un faux appareil blanc à joints rouges. Les conduits des deux cheminées superposées devait aboutir à une souche située dans l'axe central du pignon nord-est. Le plancher à bousillage a très probablement été repris, mais le sol de la salle haute conserve des dalles de tuffeau formant la sole et les abords de la cheminée. Seule la parte basse de l'embrasure de la lucarne qui éclairait cet étage de comble à surcroît est encore visible.

Les remaniements de la maison ne permettent pas de percevoir le mode de distribution verticale du premier logis. Le pignon nord-ouest comporte, au niveau de la salle haute devenue grenier, les traces d'une porte aujourd'hui murée qui ouvrait près de la cheminée, mais cet accès est contemporain du remaniement du logis en appentis. Cette porte permettait d'accéder au comble depuis le chemin qui coiffe le coteau (ancienne rue du Coteau), par le biais d'un petit palier planchéié vraisemblablement porté par un mur construit perpendiculairement au coteau (on en discerne les traces d'arrachement).

Le pignon sud-ouest de cette maison, vraisemblablement lors des transformations des XVIIe ou XVIIIe siècle, a été flanqué d'une étroite travée supplémentaire, un peu moins haute et couverte en appentis. En partie basse de la façade principale, le chaînage du logis originel a été remanié à cette occasion et on discerne un claveau délardé en arc segmentaire de ce qui était une baie (vraisemblablement la porte) de cette extension qui devait être surmontée d'une fenêtre ajourant l'étage.

La cave qui se trouve sous la maison n'a visiblement été percée que dans un second temps et plusieurs doubleaux en plein-cintre viennent soutenir à la fois la roche du couvrement et les maçonneries du logis. Cette cave est accessible de plain-pied par la cour en partie excavée qui se trouve au nord-est de la maison, d'où l'on accède aussi à d'autres abris troglodytiques percés dans le coteau. Il n'est pas assuré que la parcelle de cette cour et les caves qu'elle porte étaient à l'origine associées réunies au logis comme elles le sont aujourd'hui.

  • Murs
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • appentis massé brisé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers