Dossier d’œuvre architecture IA72058986 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
La fonderie de Saint-Pavin-des-Champs actuellement salle de théâtre et résidence artistique dit "La Fonderie"
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le)
  • Commune Le Mans
  • Adresse 2 rue de la Fonderie
  • Cadastre 2019 AN 233
  • Dénominations
    ensemble métallurgique, établissement de spectacles
  • Parties constituantes non étudiées
    aire de fabrication, bâtiment administratif d'entreprise, édifice commercial

En 1841, Victor Doré et Joseph Chevé créent la fonderie tous métaux Chevé, Doré et Cie. Leurs productions rencontrent un succès immédiat avec l'obtention de la médaille d'argent à l'exposition d'art et d'industrie du Mans en 1842. Réalisant dans un premier temps un certain nombre de pièces telles que la fontaine des Jacobins, la fonderie de Saint-Pavin se spécialise dans la fourniture de matériel fixe pour chemin de fer. Les différents brevets déposés par Victor Doré dans les années 1850, dont celui sur les tuyaux pour l'eau ou le gaz, font la fortune de la fonderie. Un plan de daté de 1858 présente l'ensemble des ateliers (fonderie, moulerie, modelage, ajustage, ébardage, etc.) témoignant de l'importante implantation de l'usine sur le site.

En 1875, Victor Doré se retire de la fonderie ; l'usine et le terrain sont rachetés par son gendre Adrien Martin et sa fille Ernestine-Pauline Doré hérite des marchandises, matériels et outillage. La raison sociale est donc modifiée en Adrien Martin, Fonderies et Constructions. L'usine est reprise en 1917 par leur fille Adrienne Martin et son fils Paul Fresney.

A partir des années 1925, la stabilité de l'usine est ébranlée. En 1926, la SICO rachète une partie des terrains. L'activité de fonderie perd de l'ampleur jusqu'à être vendue en 1936 pour cesser définitivement son activité en 1950. A partir de cette date, le site est morcelé : une partie sert d'entrepôt de bus, une autre est dévolue à Renault comme succursale, puis acquis en 1980 par la ville. Les locaux sont aujourd'hui partagés entre un accueil municipal Espace Gambetta, un espace sportif et une compagnie théâtrale installée en 1985.

Les bâtiments les plus anciens ont été détruits. L'ensemble industriel en béton composé de bâtiments recouverts de shed date de la période de la SICO. L'espace Gambetta, également construit en béton, a été construit par Renault lors de son implantation en 1953.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1953, daté par source

L'ensemble de la Fonderie est actuellement divisé en deux parties distinctes. Le site industriel aujourd'hui occupé par la compagnie de théâtre ouvre sur une cour rue Saint-Pavin. Son homogénéité architecturale vient de son couvrement en shed avec une face béton en quart de cercle et une face vitrée. L'espace a été re-cloisonné par des parpaings en béton, et des salles aux cloisons de bois appelées "caisses" ont également été insérées dans l'architecture. De plus, des extensions correspondantes à des pièces de service ont été créées.

L'espace Gambetta est composé en rez-de-chaussée d'une imposante vitrine donnant sous un auvent de béton soutenu par des poteaux carrés. Dans cet espace décloisonné est situé un escalier monumental en béton menant à l'étage divisé en petites pièces de part et d'autre d'un couloir traversant.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
  • Toits
    béton en couverture
  • Couvertures
    • shed
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

L'ensemble actuel est très éloigné de la dénomination d'origine.

Documents d'archives

  • Archives municipales du Mans ; 569 W 7. Etude architecturale de Saint-Pavin, 1985.

  • Archives municipales du Mans. COLLOT, C. La fonderie de Saint-Pavin au Mans, l'histoire d'une industrie oubliée, Mémoire de Master, Université du Maine, 2007.

Bibliographie

  • BELHOSTE, Jean-François, ROBINEAU, Evelyne (dir.). La métallurgie du Maine. De l'âge du fer au milieu du XXe siècle. Paris : Monum' Editions du Patrimoine, 2003, coll. "Cahiers du patrimoine", n° 64.

  • DELAPERELLE, Jean-Pierre. Saint-Pavin-des-Champs ; une paroisse, une commune, un quartier. Le Mans : Cercle généalogique de Maine et Perche, 1986.

  • PLMO, La Fonderie Saint-Pavin du Mans, Le Mans, 2011.

Documents figurés

  • Plan de la ville du Mans (quartier de Saint-Pavin) dressé par Philippe Jarre, dessin sur papier. 1945. (Archives municipales du Mans ; 2 Fi 250).

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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